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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Il y a 148 ans comme un comme une

Publié le 18 Mars 2019 par Canaille Lerouge in Mémoire et Histoire, lutte de classe, Espoir, avenir, colère, capital, Socialisme, Communiste

 

La Canaille faisait trembler la rente

Il y a 148 ans  comme un comme une

 

148 ans plus tard la rente tremble toujours :

le Ferry de 2019 tel celui de 1871 n'a que les pelotons comme horizon, ne pense qu'en potence et ne rêve que mitraille.

Le troupier des casinos , depuis la place Beauvau ne pense que répression. Son "N+2" va lui donner quitus, le "N+1" les moyens qui manquent à l'école l’hôpital la culture la santé mais là ils en trouveront pour matraquer et gazer.

 

Jacques-Tardi | Tumblr

Face à eux, héritier de ceux qui montaient à l'assaut du ciel, fidèle en pensée et il l'espère dans ses actes, Canaille le Rouge garde le cap et assume fièrement sa part de cette héritage.



Dans la vieille cité française 
Existe une race de fer 
Dont l'âme comme une fournaise 
A de son feu bronzé la chair. 
Tous ses fils naissent sur la paille, 
Pour palais ils n'ont qu'un taudis. 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

Ce n'est pas le pilier du bagne, 
C'est l'honnête homme dont la main 
Par la plume ou le marteau 
Gagne en suant son morceau de pain. 
C'est le père enfin qui travaille 
Des jours et quelques fois des nuits. 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

C'est l'artiste, c'est le bohème 
Qui sans souffler rime rêveur, 
Un sonnet à celle qu'il aime 
Trompant l'estomac par le cœur. 
C'est à crédit qu'il fait ripaille 
Qu'il loge et qu'il a des habits. 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

C'est l'homme à la face terreuse, 
Au corps maigre, à l'œil de hibou, 
Au bras de fer, à main nerveuse, 
Qui sort d'on ne sait où, 
Toujours avec esprit vous raille 
Se riant de votre mépris. 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

C'est l'enfant que la destinée 
Force à rejeter ses haillons 
Quand sonne sa vingtième année, 
Pour entrer dans vos bataillons. 
Chair à canon de la bataille, 
Toujours il succombe sans cris. 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

Ils fredonnaient la Marseillaise, 
Nos pères les vieux vagabonds 
Attaquant en 93 les bastilles 
Dont les canons 
Défendaient la muraille 
Que d'étrangleurs ont dit depuis 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

Les uns travaillent par la plume, 
Le front dégarni de cheveux 
Les autres martèlent l'enclume 
Et se saoûlent pour être heureux, 
Car la misère en sa tenaille 
Fait saigner leurs flancs amaigris. 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

Enfin c'est une armée immense 
Vêtue en haillons, en sabots 
Mais qu'aujourd'hui la france 
Appelle sous ses drapeaux 
On les verra dans la mitraille, 
Ils feront dire aux ennemeis : 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

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