Curiosité du moment.
À la suite de la reprise d'un slogan certes très discutable lancé aux forces de l'ordre " suicidez-vous ", façon brutale de les envoyer au diable, comment ne pas relever que ceux qui montent en première ligne pour s'en offusquer se recrutent parmi celles et ceux qui du temps de leur apprentissage citoyen qui les conduira des barricades de 68 aux doux fauteuils dorés de la République, pour faire face aux violences policières d'alors défilaient en criant " CRS-SS ", mot d'ordre inventé par les anciens Résistants des bassins miniers devant le déchaînement de brutalités que le prédécesseur socialiste (SFIO) de l'actuel ex-PS patron des chaussettes à clou avait, dans les années 50, encouragées.
Ce racornissement mémoriel n'est-il pas révélateur des dégâts collatéraux où conduit une pratique depuis longtemps identifiée.
Le cri jailli lors de cet acte XXIII à Paris et sert à " envoyer au diable ". Cri proféré notons le par des gens qui bien souvent ont " bénéficié " d'une forte éducation religieuse, répulsion du suicide compris.
Dès lors, la réaction (le mot à tous ses sens) des effarouchés de circonstance ne confirme-t-elle pas qu'à force de tremper sa fourchette dans le même caquelon, les vapeurs de la fondue idéologique de ce gratifiant fromage fini par atteindre ses objectifs : dissoudre tous discernement pour leur plus grand nombre et se gagner des points d'appui pour part conséquente de ceux-là ?
Issue d'une actualité où la responsabilité du pouvoir est totalement responsable dans tous les compartiments concernés, y compris les suicides dans les commissariats, sauf à ne pas mesurer l'échelle des références, ce mot d'ordre est-il plus violent que de renvoyer les CRS (et dans la foulée aux autres BAC et outils répressifs du ministère de l'Intérieur) au même niveau que les massacreurs de la Das Reich et ses alter ego ?
Surenchérir sur un terme discutable produit soit de l'outrance soit abat les masques
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A propos de violence policière, notons que ceux qui sont si prompt à réagir sur un slogan sont d'une discrétion de carmélites quand il s'agit des arrestations de journaliste exerçant leur travail ou détournant la tête dès qu’apparaît un énuclée a coup de LDB.Il est vrai qu'ils sont mobilisé par Caracas où les journalistes ne sont pas arrêtés par le pouvoir et où l'armée ne se déchaîne pas sur la foule.