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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Pas de mélange des genres

Publié le 21 Juin 2019 par Canaille le Rouge in politique, Du côté des luttes, L'Utopie - çà se construit., Pour réfléchir ensemble, démocratie, lutte de classe

Pour que la clarté puisse se faire

Pas de mélange des genres

Parce qu'un premier succès - de mobilisation militante- semble poindre dans un coin du paysage si dévasté de la riposte au mauvais coups, certains immédiatement en tirent des conclusions définitives pour une approche stratégique conduisant à maintenir délibérement le mouvement social dans l'ornière délégataire ; ce moyen de la bourgeoisie pour contourner les exigences populaires.

Il va falloir là aussi fermement batailler pour s'y opposer.

La campagne pour exiger un référendum pour dire NON à la privatisation d’ADP, si elle va permettre une bataille politique qui peut être victorieuse, ne peut masquer tout comme le NON de 2005, que les voix qui vont abonder ces exigences sont diverses et qu'au même titre que le NON de gauche opposé à celui des droites en  2005, il n'y a pas fusion des avis même s'il y a convergence pour exiger la consultation.

S'affranchissant allègrement de la réflexion indispensable, certains, bien à l'abris dans un coin de leur panthéon représentatif, en tire rapidement la conclusion tautologique que si les députés et sénateurs peuvent se rassembler pour défendre une idée qu'une partie lit comme étant anticapitaliste , mais une partie seulement, rien n'est plus urgent que de théoriser pour aller "à gôche" vers une rencontre des directions des forces politiques opposées aux choix du gouvernement.

Et de faire ressortir ainsi le fantôme, vêtu du suaire de l'échec, que la pratique des accords de sommet fabriquant la désaffection populaire a expédié dans l’ossuaire où Canaille le Rouge souhaite qu'il reste bien à l'abris pour usage pédagogique par les historiens.

Devant l'urgence de mobiliser massivement pour construire une riposte, proposer de rencontrer l'éventail des dirigeants qui portent la désaffection de la chose publique injectée de force dans le corps social depuis 1987 traduit deux hypothèses.

Soit un déficit total de réflexion et de l'actualisation de celle-ci sur la nature de la sociale-démocratie, soit le révélateur d'une contamination profonde exigeant un traitement de choc, voire de s'affranchir des branches les plus atteintes de cet arbre du savoir qui a perdu toute sagesse, si toutefois les racines sont sauvables. A coup sûr une combinaison des deux.

Certains diront que La Canaille y va fort. Mais, au moment où des militants s'interrogent sur la façon de faire vivre - pour Canaille le Rouge elle est à reconstruire - la perspective communiste, comment en faire un outil permettant de tracer un cap pour s'affranchir du talon de fer du capital, assister au combat Byzantin des sénateurs communistes pour s'occuper du statut de l'élus alors que c'est celui de tous les droits de tout le peuple qui sont passés au concasseur de l'autoritarisme de l'ultralibéralisme, démontre que s'il est possible d'imposer un recours à la démocratie partielle par voie référendaire, elle ne suffit pas à définir l'alternative indispensable et sortir le débat de l'ornière bien tracée de l'alternance.

Confirmation de cette orientation, aller demander à Hamon , Melenchon, Jadot et une brochette d'autres tout autant responsables de l'abstention électorale populaire comment déplacer le curseur de la répartition des richesses, indicateur de toutes les questions, en direction de la masse des salariés, des chômeurs, des retraités, y parvenir au plus vite, fortement et en se donnant les moyens de rendre cette action irréversible, bref être révolutionnaire, c'est demander à l'église de renoncer à l'école confessionnelle ou a un producteur de cognac de présider les ligues d'abstinence.

Mais c'est aussi l'indicateur de l'état réel de la pensée d'une direction ayant perdu le contact de toute base sociale qui, se disant communiste porteuse officielle et exclusive de l'idée,  n'est au final que l'affichage institutionnel et donc anticommuniste de celle-ci.

Alors oui, mobilisation pour exiger un référendum permettant de s'opposer à la privatisation d'ADP, en faire un outil de combat contre tous ceux qui ont bradé, cassé les outils publics d'organisation économique et sociale imposés lors de la défaite du système ayant enfanté nazisme et fascisme, dont ici la collaboration. En faire un outil pédagogique montrant la force de la primauté au mouvement populaire contre les pratiques délégataires.  C'est la meilleurs façon de lutter contre l'extrême droite et toutes les droites qui lui servent de tampon et de réservoir.

L'outil pour y parvenir est à construire.

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