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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Des Mânes de Blum en février 37 à ceux Chaban-Delmas en août 44, en 2019, retour aux sources.

Publié le 14 Décembre 2019 par Canaille le Rouge in CGT, Du côté des luttes, Mémoire et Histoire, SNCF, capitalisme, cheminots, luttes, société, solidarité, syndicalisme, syndicats, cheminot.e.s, grève

 

De la Pause du premier

à la trêve du second,

les peurs paniques

des gestionnaires loyaux du capital

et des représentants

de la bourgeoisie

et

 

Déja il y a 230 ans quand Gulliver se réveille, c'est la grande peur des nantis

Déja il y a 230 ans quand Gulliver se réveille, c'est la grande peur des nantis

Ce n'est pas une nouveauté dans le paysage français.

Déjà entre le 20 juillet et le 06 aout 1789 devant "la populace en horde qui brandissait ses piques"(sic)  l'aristocratie enclenchait sa migration vers Koblenz pour se mettre à l'abris des monarchies coalisées contre l'émergence du peuple s'organisant. Déjà une partie proposait de faire une trêve pour "que le bon roi entende" (sic) ce qu'il avait refusé d'écouter jusqu'alors. 

Au XXe siècle, la pratique s'affinera.

Quand le peuple et singulièrement sa classe ouvrière tape du poing sur la table et se met à l’initiative, le premier signe de replis des forces auparavant dominantes , c'est de chercher à figer le rapport de force pour gagner du temps et saper le mouvement.

Farandou, qui a du faire l'école des fans de la SFIO et une spécialité de désamorçage (façon UNR-RPR)  à l'école des Mines, tente le coup avec sa proposition de pause-trêve pour Noël.

Les cheminots refusant d'être marrons et ne voulant pas être chocolat dans l'affaire ne sont pas disposés à encaisser leurs pralines. La réponse est claire : pas de trêve des confiseurs négociable avec de telles ganaches.

Il est vrai qu'empêtré dans le scandale Delevoy (qui va bien au-delà des cheminots puisque le spécialiste objectif (sic) du gouvernement se révèle à maintenant 5 reprises être un menteurs de haute volée), devant la solidarité de la population malgré le matraquage médiatique, le produit dérivé du MEDEF, issu des Pepy's boys pour alors driver l'UTP avant de jouer les Monsieur Loyal de la piste aux étoiles de St Denis  se rend compte que comme prise de mandat il ne pouvait espérer pire.

Pourtant, comme négociateur patronal de la Convention Collective Nationale du transport ferroviaire et donc officier général mousquetaire du MEDEF, il était difficile d'être mieux placé que lui pour mesurer la colère qui s'accumulait depuis des mois. Comme d'Artagnan à Maastricht, il voit arriver les boulets.

Il demande la pause. Un peu comme l’entraîneur demande un temps mort pour permettre à ses troupes de récupérer et d'ajuster la stratégie.

Certes Canaille le Rouge n'étant plus en première ligne de ce conflit ne peut qu'être seulement soutien. Soutien  qu'il tente de rendre le plus actifs et efficace possible. Mais, les conseilleurs n'étant jamais les payeurs, il se risque juste dire à ses camarades de toutes les professions en lutte, qui la mènent de façon exemplaire, si en face ils en arrivent à chercher une pause ou une trêve, c'est que la bête est touchée et cherche à reprendre son souffle. Raison de plus pour accentuer la battue et la pousser dans ses retranchements voire l'enfumer dans son terrier.

"Il n'y aura pas de trains à Noël" psalmodie le cœur antique de ces fossoyeurs du service public des 364 autres jours de chaque année ? A qui la faute ?   

Pourtant il y a une solution pour que les trains roulent à Noël, et même dès avant. C'est qu'ils s'assurent que Delevoy, avant qu'il quitte au plus vite la fondation SNCF pour ce mettre en règle , fasse passer le message... et qu'ils soit appliqué :  Si le gouvernement où il siège retire son projet, ses points et pivots et ouvre immédiatement de vraies négociations sur la hausse du pouvoir d'achat et des retraites, les effectifs et les garanties sociales, les conditions seront réunies pour que les trains mais aussi les autres services publics et activités économiques et sociales du pays reprennent.

La balle est dans le camps du pouvoir et du MEDEF. C'est ce que ne cesse de dire la CGT. La fédération CGT des cheminots rappelant, comme toutes ses homologues, que le dossiers des retraites n'est pas négociable par branche mais est un tout que la confédération a mandat de porter avec les propositions de toute la CGT.

Le retrait total du projet Macron-Philippe-Delevoy est la meilleur façon pour que les radicalisés de la rente et intégristes du profit , les commandos du pouvoir et ses supplétifs de la direction de la SNCF, en usant  du vocabulaire de leur chien de garde médiatique,  "en faisant cesser leur prise d'otage"(sic) , permette de rétablir une situation normale.

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