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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Lettre ouverte à ceux qui parlent (parfois bien) des luttes

Publié le 29 Janvier 2020 par Canaille le Rouge in politique, L'Utopie - çà se construit., Nouvelles du front, Pour réfléchir ensemble, capitalisme, alternative, fascisme, histoire, démocratie

mais théorisent sur elles

entre deux recherches de mandat.

Lettre ouverte à ceux qui parlent (parfois bien) des luttes

Touthenmacronaparte, le petit marquis Touquetois de Sa Suffisance est englué dans un mouvement social dont seule la violence répressive lui permet de tenir encore face à sa puissance.

Même ses chiens de garde, pourtant tout crocs dehors, adossés à leur niche fiscale, commencent à être malmenés.

Il en est de toutes les aristocraties qu'elle soient nobiliaires financières, militaires voire ce qu'on appela nomenklatura, celles-ci ne tiennent que par un outil idéologique performant et l'appuis des outils de coercition en tant que besoin pour se maintenir de gré ou de force.

Mais le jour où ceux qui les nourrissent prennent conscience de la non-fatalité de ce qu'ils subissent et veulent s'en affranchir, ils deviennent une force réelle qui dès qu'elle se met en mouvement ne peut être contenu que par l'usage croissant de la coercition laquelle commence toujours par la répression et l'utilisation de l'arsenal juridique dont les aristocraties se sont dotées au nom de la protection d'un état dont elles définissent les normes, cadres et principes chargés de défendre leurs intérêts.

Canaille le Rouge est persuadé que dire ceci aujourd'hui paraîtra pour beaucoup une évidence que nombre d'entre ceux qui la partagent en janvier 2020 ne prenaient pas en considération il y a un peu plus d'un an.

Pourquoi ?

C'est qu'il y a un an, la clarté restait encore massivement à faire sur la nature réelle de ce pouvoir mis en place par la banque, la finance et la grande industrie, ayant, tel éleveur dans ses haras, Lebensborn du capital, sélectionné les élites formées pour cela et chargées de porter les évolutions devant leur garantir le chemins du profit, de l'accumulation et les conditions de leur maximalisation.

Pour cela les plus de 300 milliards annuels de richesses allant aux retraites, part socialisées du salaire couvrant les conditions de l'après  lien de subordination direct qu'est le travail en régime capitaliste, devaient intégrer l'espace de profitabilité pour alimenter les bulles financières spéculatives, accélérateurs des particules de l’accumulation.

Cette découverte a produit une onde choc qui fait la profondeur de la colère et sa durée. C'est ce qui rend cette situation inédite et porteuse de considérables potentialités émancipatrices.

Ceux qui sont sources des richesses découvrent qu'ils sont condamnés à abonder les coffres avant de mourir sans bénéficier de la retraite tant l'âge pivot ou d'équilibre que veut imposer le capital et ses auxiliaires coïncide avec, voire dépasse, l'espérance de vie moyenne. Une espérance de vie qui pour la première fois depuis des siècles , hors période de guerres marque une tendance lourde à la régression.

Jamais le concept déshumanisé de "ressources humaines" n'aura pris autant de sens, l'éclairage se faisant dans une extrême brutalité.

Le rejet dès lors fait naître le besoin d'une rupture qui pose deux questions fondamentales : la condition salariale sont lien de subordination et sont rôle de charpente d'un fonctionnement économique organisé autour d'un rapport social d'exploitation.

Dès lors pour d'en affranchir faut-il s'inscrire dans une logique qui pérennise les conditions sociales d'exploitation ou penser une autre forme d'organisation des sociétés humaines et, pour reprendre une phrase qui se dirige vers ses deux siècles de mise en débat, substituer le rapport social d’exploitation par la libre association des producteurs eux mêmes, condition absolue de l'émancipation ? 

Si la première partie de la réflexion voit, tels tulipes et primevères pointer et s'épanouir dès les premiers espoirs de printemps, la seconde est autrement plus difficile à faire avancer essentiellement par manque d'outil pour faire le travail.

D'autant que les manches vermoulus à lames émoussées proposant au mieux un sarclage de surface ne manquent pas.  

Or, l'urgence et la profondeur de la crise exigent des solutions radicales (dans ce cas le mots ne doit pas faire peur) et ne peut provenir de l'extérieur de ceux qui mènent effectivement le combat. Quelle crédibilité dans la proposition d'une émancipation de libre association des producteurs eux mêmes devait passer par l'attente d'un projet ficelé hors de leur espace de citoyenneté politique et économique ? 

La Stratégie autogestionnaire que le PCF a mis au rencart dans la fin des années 80 du siècle précédent ouvrait vers cette proposition. C'est pour l'avoir abandonnée au profit d'une stratégie d'investissement de l'appareil à détruire qu'il s'est sclérosé voir gangrené au contact exclusif de cet appareil. A ceux qui encore présent dans cette organisation reste persuadé qu'ils peuvent être utile au mouvement social d'y réfléchir, mais attention rappelons le, en politique on ne prend jamais de retard, on se trompe, et pour retrouver son chemin, il faut défricher. 

Sans attendre. En rejetant sans faiblesse les surgeons de tout ce qui ramène à la minorité issue de Tours. Ceux qui depuis un siècle, de l'Union sacrée de la boucherie de 14-18 à  la casse du code du travail en passant par la trahison de 38, la compromission pétainiste et les répressions, les guerres coloniales jusqu'à la CSG aujourd'hui, ceux qui se sont toujours mis au service du maintien du rapport social d'exploitation continue leur travail de sape. Rien à attendre d'eux à l'image de la vice présidente de l'internationale socialiste qui tente de se faire un espace entre la peste bottée de brun et les escarpins en requin bleu du choléra Blackrocké. 

La célèbre phrase de Gramsci trouve dans le moment une terrible illustration :

Le vieux monde n'en finit pas de mourir, le nouveau n'arrive pas à poindre, entre les deux naissent des monstre. 

Etre communiste aujourd'hui, c'est combattre le vieux monde, neutraliser les monstres et aider le nouveau à naître.

les plus de 50 RdV des gilets jaunes où tant les prêts au compromis que les sous-marins des projets ultra réac sont progressivement sortis ou isolés, les plus de 50 jours de grèves et un mouvement social toujours soutenu par la population buttent sur l'absence d'une alternative politique non pas à soutenir mais à construire.

L'urgence de construire un outil politique porteur des expériences exigences, et connaissances de notre temps pour ouvrir ce chantier du siècle se manifeste à chaque phase de l'affrontement.

Ce n'est pas d'accord électoral autour de sigle que la France  besoin mais du rassemblement autour d'objectif de transformation éliminant le rapport social d'exploitation pivot de toutes les dominations

Lettre ouverte à ceux qui parlent (parfois bien) des luttes

Pour pousser à l'analyse:

Entre février 1917 et mai 1920, Lénine que beaucoup citent sans avoir fait l'effort de regarder ce qu'il a dit, écrit deux ouvrages qui n'ont pas à servir de missel ou de livre sacré : "l'état et la Révolution" en février 17 et "la maladie infantile du communisme" en mai 1920. Il serait bon que ceux qui se réfèrent aux principes fondateur de la lutte contre le capital s'y replongent. Canaille le Rouge y ajoutera trois autres ouvrages qui peuvent aider à éclairer 2020 :

  • " Critique de la Philosophie de l’Etat de Hegel"» (1843)
  • "l'idéologie allemande Marx et Engels" (1846)
  • "L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'Etat" (1884)
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