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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Ce jour d’après se fabrique

maintenant.

Le jour d'après ?

Le texte qui suit est appelé à être publié par ailleurs par son auteur. Pour autant, Canaille le Rouge estime que malgré sa taille il toute sa places sur ses p@ges.

A vous de juger et d'éventuellement le diffuser.

 


Ce qui va être avancé ici, d'autres l'ont déjà dit et écrit il y a déjà longtemps sous d'autres conditions politiques, économiques historiques. Les conditions inédites d’aujourd'hui poussent à y revenir.

Ils l’ont fait certainement avec plus de profondeur que ce qui va suivre, cela étant mis sur le papier pour pousser à ce que cette réflexion reprennent dans l’urgence de notre présent.
Ne pas chercher ici une prétention à avoir découvrir du neuf et vouloir en faire une boussole, non, juste appeler à pousser collectivement la réflexion, si besoin contredire ce qui suit ou, si pertinent, l’affiner.

Depuis maintenant un mois où nous sommes entrés dans une phase aiguë et inédite de lutte de classe. Une mise en adéquation des conditions sanitaire imposées par la pandémie et les exigences du capital de maintenir par une exploration la plus intense possible de l’appareil productif non pas pour combattre la pandémie mais pour maintenir son niveau de profits en s’appuyant sur le cadre légal que lui offre l’appareil d’état.

Un moment où via ses relais politiques installés dans les conditions de 2017, le capital a en main tous les outils de coercition que lui donne la maîtrise de l'état. 

 Le quadrillage exclusif des média lui donne de plus une légitimité apparente à organiser la vie collective bénéficiant pour affermir son dispositif de la sidération légitime entretenu par le bombardement médiatique qui a assommé le peuple. Le Virus est l’outil d’un Blitzkrieg du capital, exode, trafics et marché noir compris.

 Pour autant, le peuple commence à mesurer qu’il dispose d'une force qui n'arrive pas encore à mettre en mouvement mais est en recherche pour réaliser cette mise en marche de manière à pouvoir s'y opposer. 

Le camp du capital qui dispose des informations tant patronales que policières le sait et cela se traduit dans certaines précautions oratoires chargées de faire diversion, mais qui singulièrement transpirent leur peur de la réaction populaire à chaque passage à l’écran du président de la République ou de ses ministres 

De ce qui arrive sur nos écrans informatiques depuis quelques jours montre que là où se tranchera la situation, les entreprises, des mises en mouvements revendicatives s’opèrent qui vont se combiner à l’opposition frontale de voir le capital user du levier scolaire pour mettre à disposition la force de travail corvéable à merci qu’a exigé et obtenu le capital. 

Des questions inédites sont à résoudre : nécessité ou pas du travail au regard des urgences sanitaires, conditions d’hygiène et de sécurité de chaque salarié.e à son poste de travail. D’autres se révèlent et éclaire la nature de classe du droit à la santé : révélation des conditions sanitaire de la division du travail (production, télétravail dont les comportements koblenziens des cadres d’état-major, leurs directions financières et "RH"partis se confiner dans de douillettes bases de replis rejointes dans des conditions interdites à ceux qui devront rester en première ligne. 

L’exigence de savoir où est le patron, où sont les directions, qu’il viennent donc de vive voix sur les lieux de production nous dire comment faire et y restent, où se sont planqués actionnaires et obligataires, prend dans le moment une dimension constitutive majeure de l’affrontement de classe. 

Un texte, "plus jamais ça ! Construisons ensemble le jour d’après " a été adopté par plusieurs dirigeants du mouvement syndical et associatif. Personnellement, je m’en réjouis et appelle à le signer. Tout en sachant raison garder – 80e anniversaire oblige-- son contenu est une base d’intervention qui en fait une sorte de 18 juin d’initiative collective.

plus-jamais-ça-construisons-ensemble-le-jour-d'après

Que symboliquement il ait été adopté quelques jours avant la date anniversaire de l’accord du Perreux où s’est réunifié le syndicalisme de classe en 1943. Pour ceux qui pensent que l’Histoire est outil de réflexion, cela n’est pas sans donner à réfléchir sur la résonance de la volonté d’unir. Cet appel du 2 avril est une base conséquente et forte de départ pour résister à l’offensive patronale. Il est à soutenir et largement diffuser. 

Si on que peut-être d’accord avec sa démarche et son fond, peut-être son titre mériterait-il d'être reformulés différemment au vu de l'expérience, par rapport au passé du xxe siècle, de ce qu’il est advenu depuis son apparition en 1945 tellement nous "revivons ça".

Sa force réside dans la conjonction des refus d’une fatalité et pour rejeter les prétentions du talon de fer. Un refus qui commence à se manifester.

Mais faut aussi le mesurer en permanence, et les lansquenets du capital ne se privent pas de le dire, pour eux aussi le retour "comme avant" n’est pas envisageable : Kessler baillis du CAC 40, à sa façon l’exigeait depuis des années, Macron dès son arrivée s’est employé à poursuivre le travail ee ses prédécesseurs.

Leur possession aujourd'hui des leviers de l'appareil d’État, le fait qu'ils puissent continuer à avancer leur projet de maîtrise total de l’espace économique par le contôle de l'organisation sociale et politique peut donner l'impression qu'il dispose d'un avantage décisif sur nous.
Certes, ils ont ses outils en mains. Dont les moyens de propagande. Mais le monde du travail, les salariés dont cette classe ouvrière dont on nous disait qu’elle n’existe plus, mais qu’on veut faire travailler 60h/semaine pour produire est la force qu'il nous faut aider à ce qu’elle se réveille et prennent conscience de ce qu’elle est.

 D’où l’urgence de construire dès maintenant, de fortifier en permanence et partout, par tous les moyens disponibles, les conditions permettant de faire notre ce "jour d’après".
Parmi ses ressort que le capital ne peux distendre, il y a ce qui s'appelle cette capacité consubstantielle à l'humanité pour la préservation de son espèce qui lui ont permis toujours en situation d’antagonisme voir d’affrontement violent d’avoir créé ce qui s'appelle la civilisation. 

Cette capacité a historiquement imposé un cadre en l’état inaliénable qui fait réagir au mauvais coup. Ses bornes sont connues. Elles se balisent par le respect de ces anciens et surtout la protection de sa descendance et la nécessité des moyens de sa survie. L’exigence d’une organisation sociale politique économique qui lui permettent d'assurer cette préservation des anciens et d'organiser la transmission de la civilisation. Tous les autoritarismes, toutes les dictatures s’y sont cassé les dents.

C'est de cela aujourd'hui qu'il s'agit avec une volonté farouche de préserver les générations suivantes. C’est depuis le 12 avril 20 h 00 ce qui se met en travers de leur projet. La réaction immédiate à l’annonce de la réouverture des établissements scolaires le 11 mai sans garanties sanitaires, sociales, pédagogiques pour permettre au capital de disposer de la force de travail en est la démonstration. 

Tous les combats de l'humanité depuis le plus lointain passé et l’apparition développement de ses valeurs fondamentales régissent toujours la pensée contemporaine et se retrouve au centre de tous les affrontements : "démocratie dictature", "absolutisme monarchique exigences sociale et donc politique"," nature des guerre d’émancipation et de libération offensive impérialiste". 

 La lecture des conflits à l’aune de la situation que nous vivons, la réflexion sur cette situation, armés de la connaissance de ce qui nous précède, montre qu’à chaque fois les opportunités dont tente d’user le capital (créées ou intégrées par lui) et la façon dont le peuple s’y prend pour s’en affranchir entretiennent cette gigantesque lutte classe qui fabrique en permanence l’histoire. 

La nature des avancées et aussi ce qu'on appelait les révolutions, les changements, les reprises en main par les réactions et Restaurations repose devant nous la question.
Si les cartes se rebattent, elles ne sont toujours que 52 et personne autour de la table ne dispose de joker. 

Pour ne pas subir le temps des contre-révolutions , et donc ne pas revenir à "comme avant" ou subir un "après" aggravant l’avant, rien n’est plus urgent que de vouloir fabriquer notre après… En pensant la Révolution qui retournera la table.

Depuis le Phare ouest, 16 avril 2020


 
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