Écubier,
cela vous dit quoi ?
voici les écubiers du patronat .
L'expérience des luttes sociales, un service militaire dans la "Royale" (qui précise un peu le millésime de l'auteur de ces lignes) et sa fréquentation nouvelle des ports et docks du Ponant révèlent à Canaille le Rouge des éléments qui ne relèvent pas que de la coïncidences mais certainement des usages et de l'expérience
Alors que les patrons nous disent que nous sommes tous embarqués sur le même navire, que les revendications risquent de torpiller les efforts des capitaines d'industrie et faire couler le navire, on mesure bien que sans les soutiers qui ne comptent pour rien dans la vie du bord et sont interdit d'accès à la passerelle le navire resterait en rade. C'est le patron qui est à la barre et défini le cap même si comme toujours certains louvoient dans les coursives pour prendre du galon même en jouant les flibustiers.
La richesse de ce vocabulaire singulièrement dans ses termes de domination est foisonnante, certains capitaine allant jusqu'à parler de mutinerie quand les soutiers et marins de quart se mettent en grève mettant les profits sur le sable..
Pourquoi parler de cela et pourquoi à ce moment ?
La presse nous apprend que le MEDEF , la MEDEFDT et la MEDEFTC viennent de produire une déclaration commune pour unir "nos" efforts (lire "vous faire bosser plus pour moins de salaires") pour sauver le navire de l'économie française qui part à la dérive.
Et là, d'un coup, Canaille le Rouge vient d'enrichir son vocabulaire maritime.
Vous qui travaillez à plus de 25km d'un port, savez-vous ce que sur un navire où sont et à quoi servent les écubiers ?
Et bien voilà :
Oui, pas à dire il y a bien corrélation entre le vocabulaire maritime et la lutte de classe.
A partir de maintenant La Canaille les nommera le plus souvent ainsi à partir de cet usage : les écubiers du patronat.