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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

un virus peut en cacher un autre

Publié le 10 Juillet 2020 par Canaille le Rouge in culture, politique, Du côté du capital, liberté, Coup de gueule, Histoire, Mémoire et Histoire, Pour réfléchir ensemble

 

Culture et festivals ,

danger de sur-accident 

 

un virus peut en cacher un autre

Avec un tambour-major à la place d'un ludion, le cadre affiché dans un cap confirmé : 

La nouvelle ministre de la culture, annonce vouloir organiser rapidement des "états généraux des festivals". Ils se tiendraient à Avignon, l'édition 2020 ayant annulé en raison de la crise sanitaire. Olivier Py l'actuel directeur du festival semble d'entrée subjugué par la première prestation de la comique troupière du Grand Macron Circus.

Laquelle a souligné lors de sa prise de rôle

"l'urgence absolue d'aider à la remise en route et en état des lieux de culture" après la pandémie. 

Elle annonce de suite vouloir reconstruire le modèle des festivals et pas seulement injecter de l'argent dans un secteur sinistré. 

"Il faut travailler au modèle économique, culturel et social des festivals car on ne peut pas juste sortir de la crise et dire qu'on va donner des sous, des aides etc... Même si il le faut, c'est une condition de base, mais il faut aller plus loin,

Et comme cela sans rien y laisser paraître, dit suavement comme avec talent elle sait le faire, la pharmacienne concocte le traitement préscrit par l'ordonnance ultralibérale du Docteur Macron subventionné par le laboratoir boursier MEDEF:

" L’urgence des alliances, magnifique concept travaillé sous l’égide de @Telerama pour allier culture, santé, économie, éducation, recherche, écologie. " 

Elle annonce d'entrée la volonté d'une politique d'alliance  avec l'économie. Ne parle même pas de mécénat déjà niche fiscale motivante pour les "bienfaiteurs", mais propose de faire de ces derniers des bien-fêtards à la joie de prendre directement pieds dans la maitrise financière totale du paysage culturel estival français.  

Le monde du spectacle vivant, singulièrement sa partie la moins vulnérable - quid des intermittents, variable permanente d'ajustement - sera-t-il perméable ou pas à ce discours qui va finir de liquider l'héritage de Vilar,Phillipe, Casares, faire tenir les billetteries des vieilles charrues par Universal, Sony Music,ou Warner ?

Voir "Canal+" disposer d'Avignon et autres, un peu comme pour la maitrise des retransmissions de foot de la télé, et voir des "ligues 1 du théatre de la musique" écraser les espaces culturels -division d'honneur crevant de faim- non profitables abandonnés au profit de ceux qui rapportent, voilà la trame du model culturel macronien, la culture du bachelotage.

Parceque la trajectoire de la titulaire du maroquin et la philosophie ultra libérale qui la porte, c'est cela.

Il est évident que c'était en soit suffisant pour la "faire revenir en politique" quitter son micro -bises à culs- de RMC et sa loge de Garnier pour reprendre du service l'heure de la retraite largement dépassée.

La culture est une chose trop grande pour qu'on ne se mobilise pas pour barrer la route aux chevaux légers de l'audimat.

Mais ne laisser que les seuls professionnels du secteurs (dont l'avis doit rester déterminant mais non exclusif) serait contraire à la nature même de la culture.

Le seul point commun entre la culture et l'agriculture c'est que pour les deux cela repose sur les producteurs et pour les deux ceux qui en bénéficient ne peuvent pas rester que consommateurs.

C'est le dénominateur commun des nourritures matérielles et intellectuelles.

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