où comment tenter
de faire endosser à la victime
une par de responsabilités
permettant à ceux qui en ont,
de ne pas avoir
à rendre de compte.
Parce que pointent dans les média les retranscrivant des idées semées par l'ordre moral tentant d'expliquer la sirtuation à partir d'une responsabilité de la victime. Ci après, né d'un échange avec un de ses vieux comparse, un point de vue de Canaille le rouge :
Le cadre : nous sommes dans une séquence pédagogique inscrite dans les programmes scolaires où la question des libertés et droits y compris celui de blasphémer est inscrit (toi comme moi en usant sans limites autre que les circonstances nous poussant à le faire).
Les faits : Demander à un prof de s'autocensurer dans l'application des programmes et de n'illustrer le sujet un peu comme dans les années 50 on enseignait la reproduction des mamifères en expliquant la germination des lentilles dans le coton, n'est pas ce qui fait une prtaique pédagogique en prise avec son temps.
Avec ce type de raisonnement, il faudrait en rester à 1766 et le Chevalier de la Barre, oublier 1789, 1905 ? Cela alors qu'il s'agit d'interpeler sur ce que sont les libertés de jeunes adultes ou en construction pour le devenir (certains dans le moment posent la question du droit de vote à 16 ans), comment elle sont nées, pourquoi elles sont là et comment en user ? Le blasphème ne figure plus dans aucun texte de loi en France et c'est heureux..
Pour avoir mis en oeuvre les programmes scolaires de la république, un homme a été stigmatisé, harcelé, menacé. Son nom jeté en pâture sur les réseaux sociaux. Il n'a pas été protégé par son administration qui en interne a même instruit à charge contre lui.
Assassiné dans les conditions que l'on sait, l'état dont il est fonctionnaire (la défense de Blanquer sur FR2 samedi soir était piteuse) ne l'a pas protégé alors que la vallée de la Seine dans ce coin fait partie de ces espaces de crises majeures que le capital, après avoir su tirer durant des années ses profits par une exploitation sauvage, a déserté par peur et punition parce qu'elle fut un des ferment majeurs des révoltes et des luttes en 68. Un coin de France dense de ses ZUP construite pour entasser les O.S. chairs à produire puis abandonnées par la République, que pouvoirs, droites de toutes natures, syndicats de police stigmatisent depuis des années comme "pépinières de salafisme" ( rapelons que "vigipirate" est toujours en zone haute pour justifier la part sécuritaire de l'état d'urgence ; le site du ministère de l'interieur dit : "Dans cette situation, l’ensemble du territoire national est maintenu au niveau « sécurité renforcée – risque attentat » pour faire face à une menace terroriste qui reste durablement élevée.").
Un homme est menacé ? Circulez il n'y a rien à voir...jusqu'à ce vendredi.
Retour sur le cadre : tout cela à une trentaine de km, même région, même préfet, même académie, que ce lycée où il y a quelques mois le gouvernement -Blanquer était déjà là- qui a laissé la police absente en terme d'ilotage à Conflans pénétrer en force, Ninjaïsée, à Mantes la Jolie pour humilier des jeunes qui protestaient contre les réformes sociales qu'ils subissent en les faisant mettre à genoux main sur la tête.
Mais si pas d'ilotage dans le val de Seine, même jour, 12 000 fonctionnaires de police mobilisés pour faire appliquer le couvre feu et verbaliser.
Non, on ne peut laisser migrer les responsabilités même partiellement sur la victime. Sinon on tombe dans l'argument du type "viol de la gamine qui l'a bien cherché à voir comme s'habille".
As-tu remarqué que conduisant à son assassinat la campagne contre cet enseignant était canalisée par un fasciste raciste notoire gravitant dans la sphère de Dieudonné &C°.
Qui fait quoi, qui ne fait rien donne des décodeurs.
Pendant et à cause de l'horreur, nos luttes contre le capital et ses obscurantismes doivent continuer et vite se déployer.