Au coeur du quartier
des ministères
Les marmitons mitonnent et
Les hôtes passent à table
ou le mijotage des privilèges
C'est Médiapart qui nous en baille de belles :
La scène se passe au coeur du Datiland, dans le triangle doré Invalides - Matignon- Conseil régional d'Ile de france.
Malgré l’interdiction pour les restaurants d’accueillir des clients, le lycée hôtelier catholique Albert-de-Mun dans le VIIe arrondissement de Paris en sert chaque jour une trentaine en toute discrétion, dont certains invités de marque.
« Malgré la fermeture administrative des restaurants, le directeur a demandé à ce qu’on continue les services du midi pour le public extérieur. Nos professeurs nous ont annoncé qu’ils étaient contre, mais qu’il fallait agir selon les ordres du directeur et donc servir les clients »
« Il y a principalement une clientèle d’affaires et des personnes âgées “riveraines du quartier” qui connaissent l’endroit »,
« J’y ai déjeuné la semaine dernière mais je ne transgresse rien car ce n’est pas de ma responsabilité. Il faut poser la question au chef d’établissement. » « Nous étions trois et je n’ai pas fait attention aux autres clients qui étaient présents » déclare Philippe Delorme, secrétaire général de l’enseignement catholique, est, lui, venu au mois de janvier.
L'histoire ne dit pas si ce sont les moines convers du secours catholique qui assurent les approvisionnements.
Par contre il semblerait que le directeur impose aux lycéens la règle des trappistes avec sanction à la clé.
L'établissement privé est conventionné par l'éducation nationale qui se trouve à une portée d'arbalète.
Le vicaire général de l'évêché de Paris certainement pour vérifier que les huiles de salades sont bien saines et saintes, depuis la fermeture des restaurants, selon la presse, semble y avoir son rond de serviette.
Comme difficiles sont ces inspections pédagogiques aux heures de repas.
Comme secret de la confession, les lycéens qui en parlent sont punis , comme au 19e siècle
Les pratiques hors la loi dans la sphère confessionnelles ne semblent pas réservées aux intégristes d'une seule version de leur livre commun.
A coup sûr que les restaurateurs parisiens ne manqueront pas d'apprécier.