La mort est leur métier.
Si la guerre était un club de vacances, le ministre dédié aux armées serait soit "Tour opérateur" soit de ces "G.O." qui organisent les activités des inscrits au club.
Voici depuis Kiev où il encadre un cynique tourisme commercial ce qu'il déclare à France Info :
"... on va retirer plein de vieux matériels de l'armée française - au bénéfice de matériels beaucoup plus neufs - qu'on va pouvoir donner à l'Ukraine, et à d'autres pays qui sont des pays partenaires. Néanmoins, si on veut durer, on doit être capable de "brancher" directement les industriels français à l'armée ukrainienne. Cela a un intérêt aussi pour l'avenir parce que si la guerre devait s'arrêter vite, ce que je souhaite, l'armée ukrainienne aura besoin de se reconstruire, aura besoin de se défendre. Et donc ce sont aussi des opportunités pour les industries françaises..."(sic)
Il fut un temps où la France avait comme image de marque d'être intercesseur pour aider à faire cesser les guerres -sauf les siennes quand elles étaient coloniales. Au 21e siècle est devenue un des rotweilers de l'OTAN.
Nul doute que le temps de la défaite politique venue, le lobby militaro industriel saura se souvenir du VRP qui leur aura ouvert de si juteux horizons
En attendant ce jour, le périple en cours doit lui laisser le temps de faire répeter cette chanson à ces partenaires d'excursion pour qu'ils aillent à leur retour, tous en choeur, se produire au salon de Satory.
Canaille le Rouge dédit ce pamflet de circonstance au sieur Lecornu qui avec brio a réussi sa transition le conduisant du porte-feuille environemental à celui de la sanglante pollution ultime de la planète.
Mais ça n'a pas marché
J'ai vendu des cravates
Les gens étaient fauchés
J'ai vendu des ciseaux
Et des lames de rasoir
Des peignes en corozo
Des limes et des hachoirs
J'ai essayé les fraises
J'ai tâté du muguet
J'ai rempaillé des chaises
Réparé des bidets
Je tirais ma charrette
Sur le mauvais pavé
J'allais perdre la tête
Mais j'ai enfin trouvé
Je roule en Cadillac dans les rues de Paris
Depuis que j'ai compris la vie
J'ai un petit hôtel, trois domestiques et un chauffeur
Et les flics me saluent comme un des leurs
Je vends des canons
Des courts et des longs
Des grands et des petits
J'en ai à tous les prix
Y a toujours amateur pour ces délicats instruments
Je suis marchand de canons venez me voir pour vos enfants
Canons à vendre
On forge ces engins
Qui foutront la pagaille
Parmi ceux du voisin
Ça donne de l'ouvrage
A tous les ouvriers
Et chacun envisage
De fonder un foyer
Pour se faire des finances
On fabrique des lardons
On touche l'assurance
Et les allocations
Ça n'a pas d'importance
Car lorsqu'ils seront grands
Ils iront en cadence
Crever pour quelques francs
Je vendais des canons dans les rues de la terre
Mais mon commerce a trop marché
J'ai fait faire des affaires à tous les fabricants de cimetières
Mais moi maintenant je me retrouve à pied
Tous mes bons clients
Sont morts en chantant
Et seul dans la vie
Je vais sans soucis
Aux coins des vieilles rues, le coeur content, le pied léger
Je danse la carmagnole, y a plus personne sur le pavé
Canons en solde!