A une semaine près, 13 février 1960, 50 ans exactement.
La 5ème république est fermement installée à l'Élysée. De Dunkerque à Tamanrasset elle étend son bras protecteur au dessus de ses enfants.
"Le contingent et ses instituteurs" coté cours, l'armée française et ses supplétifs en général, contingent parfois compris côté jardin. Par et légion plus quelques autres qui pacifient au lance flamme un "mince cordon littoral français" cerné de sable et de rebelles à la cruauté légendaire "trouvant refuge dans des montagnes inhospitalière" comme on nous l'enseignait à l'époque.
13 février 1960, De gaulle est rayonnant. Pas que lui, les "indigènes" et des militaires soigneusement sélectionnés sont entrain de le
devenir malgré eux.
/http%3A%2F%2Fimg339.imageshack.us%2Fimg339%2F7186%2Fhiroshima7ci.jpg)
Rayonnant : La France est devenue une puissance nucléaire à part entière et des cobayes humains certains par ignorance et beaucoup d'autres qui par volonté délibérée sont irradiés à coup de bombe A.
Cette part d'ignorance durant des années a été discutée. Elle a été l'argument (friable autant que fallacieux) derrière lequel des autorités civiles et militaires se sont réfugiés pour ne pas reconnaitre leur responsabilité dans la réaction en chaine des maladies qui ont atteint les populations civiles et les personnels militaires (contingents et engagés) dans la zones des essais.
"C'est pas nous et en plus on savait pas". Sauf que le document révélé par le Parisien Libéré, classé "confidentiel défense " (on comprend pourquoi) démontre exactement le contraire.
C'est eux (donc devant l'histoire, nous. Il faudra que la république assume) et "on" savait tellement qu'"on" y a volontairement
envoyé du monde pour voir si malgré les sambas des compteurs Geiger, la vitrification des sables avant même d'avoir des antilopes à deux têtes ou des fennec à six pattes et autres formes de vie
de plus en plus bigeard on pourrait continuer avec lance-flammes et gégènes à y faire danser les autochtones.

Maintenant qu'on sait pour le A des djebels, reste à connaître la vérité pour le H des atolls. Faudra-t-il leur chausser de force de lunettes pour qu'ils y voient clair ?
Les responsables politiques et organisationnels sont pour le plus grand nombre tranquillement mort dans leur lit, infarctussés, parkingsonnés, alzheimérisés ou encore d'une chute en montagne, d'un accident de la route. Pas grabataires par irradiations subits ou cancers collatéraux Des victimes survivantes sont encore de ce monde. Troupes comme autochtones, quelles indemnisations pour eux et leurs ayants droit qui ont dû les accompagner dans leur souffrance, victimes biologiques parfois elles-mêmes de ces crimes?
On peut être rayonnant de plusieurs façons. Ceux-là ont goûté à la pire. La France leur doit à tous réparation.