25 août, ami entends-tu ?

Illusion sur grand écran :17h10, 25 août 2012 place de l'Hôtel de Ville de Paris(©ghyy)

Pas simple de ne pas caricaturer et d'avancer de mémoire sans avoir sous le coude le texte qui va être rendu officiel rapidement.

Ce 25 Aout, La Canaille était place de l'Hôtel de Ville pour la commémoration de l'insurrection libératrice de Paris en 1944.

Deux allocutions du maire de Paris et du Président de la République.

La présence du second, ce jour, pour cela à cet endroit est en soi un évènement positif.

Le fait que dans son discours officiel il ait salué les Républicains espagnols engagés dans les FFL et en première ligne de la 2^ème DB pour participer avec efficacité maintenant incontestée à la libération de Paris est un de ces points positifs à valoriser (salué par des applaudissements) comme l'est la référence dans l'hommage audiovisuel aux combattants FTP MOI de Carmagnole Liberté dans l'Hommage à Grenoble ville Compagnon de la Libération.

Là où La Canaille tique, c'est dans l'analogie faite par le plus haut responsable du pays entre la Syrie 2012 et Paris 1944 et l'engagement d'aide "politique, technique, matériel et morale " posée publiquement à cette occasion.

A quand le soutien aux démocrates saoudiens, du Bahreïn ou du Qatar internés voir décapités au sabre par ces alliés de la France d'avant qui ne sont pas condamnés par celle d'aujourd'hui ?

Faut-il rappeler (il le faut certainement tant la pression médiatique est forte) que La Canaille s'honore d'être de ceux qui depuis les débuts de la parution de ces p@ges dénonce les dirigeants syriens comme despotes et faux amis de la cause palestinienne. Cette interpellation à propos du discours de Hollande n'est donc ni de circonstance ni un reflexe d'anti-PS primaire.

Mais comme le même qui préside un conseil des ministres, avec le bilan d'étape aussi négatif que conforme à ce que les moins crédules voyaient venir, a cru bon de se référer au programme du Conseil National de la Résistance et aux forces politiques issues de la Résistance qui ont reconstruit la France dès 1944, pour justifier cette incise, mieux vaut ne pas perdre de temps à éclairer ce qui dans le contexte et sans modification rapides et radicales confirmeraient une duplicité confirmée par 68 ans et 50 mois de pratique politique.

Pratiques dont certains persistent à vouloir nous faire croire que leurs auteurs restent des alliés incontournables. Merci, mais La Canaille d'expérience sait que la croyance en dieu induit celle en diable et que les anges même peints en rose ne sont que des avatars des outils de la soumission.

Hollande a donc officiellement annoncé un engagement dans une escalade impérialiste pour déboulonner un autocrate au nom des valeurs portées par les combattants de la Libération de Paris.

Malgré la part évoquée en haut de cette p@ge sur la reconnaissance de la place des républicains espagnols dans la libération de la capitale et aux vertus des internationalistes, au risque de froisser, son discours me laisse un fort goût d'amertume que les références aux programme du Conseil National de la Résistance, quand la question de la casse de la protection sociale reste une source d'antagonisme avec ce gouvernement, ne peut atténuer.

Hollande serait-il la synthèse de Blum, de Jouhaux et de Guy Mollet ? Non ! Canada dry : il y manque en plus cette capacité à faire croire qu'il combat les choix de la droite : celle-ci ne prend même plus la peine de le critiquer.

N'est-il pas significatif que juin passé, un repas officiel à l'Élysée ait réuni les patrons du CAC 40 quand les travailleurs attendent la venue dans les boites de sous fifres de Matignon pour savoir s'ils ont eu raison de se mobiliser il y a quelque mois pour chasser le troll.

A quand Ayrault à l'occasion d'un barbecue avec les camarades de Fralib annonçant la mise sous séquestre des bien des membres des CA des voyous de l'économie ?

Cela repose la question de cette élection et la crédibilité de tous ceux qui s'y accrochent comme tique à son chien.

Pour autant ne boudons pas notre plaisir d'avoir réussi à enregistrer cela (salué aussi martialement qu'officiellement par quelques feuilles de chênes et barettes en bleu ou en kaki ; à se tordre de rire si l'émotion de la vénérable camarade espagnole, tout de noir vétue sauf cette coquette décorations de rubans rouge jaune et violet, présente juste à mes cotés, n'imposait le retour à un légitime respect):

(©ghyy)

PS : quand les militaires laissent les fusils et n'usent de la discipline que pour  offrir de la belle musique, cela donne une grande interprétation du chant des partisans et une très émouvante du "Champ des marais".