y zon gagné Préfé ka signé

Rendons à César ce qui revient à jules, à part l'huma, aucun titre de la presse quotidienne métropolitaine ne détaille le contenu de l'accord signé sur le port de Pointe à Pitre.

Le quotidien de référence, c'est un monde, semble avoir perdu les siennes. L'héritier du soutien de la gauche prolétarienne, mobilisé à traquer les syndicaliste dans ses murs a perdu ses prolo à la même vitesse que sa gauche s'est dissoute. Pour mesurer la dérive il n'y a qu'à lire le web des lecteurs sur le sujet. en gros cela donne " salauds de nègres racistes qui harcelent la minorité blanche. Et le pire c'est que le même type d'insanitéss au nom de la démocratie, avec en plus un zeste d'antisémitisme passe dans les réactions de lecteurs de Télérama.

"Le parisien Aujourd'hui en France" est fidèle à son titre: les Antilles ce n'est pas parisien, l'accord n'est plus d'aujourd'hui et en plus le journal diffuse en France. Sue les acquis, circulez, rien à voir.

Mention spéciale pour le Figaro qui organise un sondage pour savoir... s'il faut payer les grévistes.87,49% des sondés y sont opposés. Ouf, on a eu chaud, il reste encore des repères de classe en France.

Le Figaro se montre hugolien : "le coup passa si près que le chapeau tomba".  Toujours le même, dans sa précipitation à voler au secours du capital ôte le masque :

"Le Medef local estime désormais entre 10 000 et 16 000 le nombre probable de licenciements à venir dans le privé. Le chômage, déjà autour de 30 %, devrait donc prendre 10 points !"  


Passons sur les luttes causes de chômages, le chiffre aujourd'hui de 40% de chômeurs, il en met dix de cotés pour justifier dans six mois ses prévisions d'aujourd'hui. Notons qu'il aura fallu attendre 183 ans pour que ce titre vénéré dans l'ouest parisien comme l'Huma le fut dans les quartiers populaires s'aperçoive sans le dire crûment que le colonialisme porte le chômage et la misère comme le prix de Diane ou le jockey club porte le haut de forme et la toilette.
Voir aussi l'article de Télérama :

Après la diffusion d'une émission révélatrice sur les bases du racisme aux antilles  
Martinique, ce qu'ils ont obtenu  
Les acquis en Guadeloupe  

Je mets en annexe les acquis de ces 44 jours qui ébranlent le monde de la fiance.  

Une chose me taquine à la lecture de ces résultats :

Ainsi il est possible d'obtenir des augmentations à minima 6% et le plus souvent 15% ? Par l'action ?

Ainsi il est possible de geler le prix des loyers, de faire baisser celui de l'eau des produits de premières nécessités ? Par la lutte ?

Ainsi l'action unie autour des revendications impose la baisse du prix du carburant,  des tarifs du téléphone d'EDF, l'amélioration, je cite " du service publique de la poste?

Le recrutement d'enseignants la titularisation de contractuels la reconnaissance du fait syndical et l'application de son droit.

Je note aussi que côté patronal les petites entreprises commerciales et artisanales signent l'accord mais que le Medef et la CGPME (ceux qui ici manient le plan de licenciement avec la même dextérité que Figaro ses ciseaux)  refuse de s'y plier.

Nos camarades viennent avec panache de fêter les quarante de 68, venger les assassinés de 67.

La Martinique est en route pour faire de même, ça gronde à la Réunion.

Bon ce n'est pas encore la révolution mondiale : on circule encore librement dans l'île St Louis et l'île de Sein n'a pas encore hissé le drapeau rouge.

Donc ce n'est pas une maladie insulaire mais bien une vrai bonne saine colère sociale qui vient de secouer le cocotier où s'était réfugié le capital.

Je crois que  vraiment nous sommes devant une double urgence : comment se fait -t-il que les forces progressistes n'organisent pas dans les boites des pots de la victoire singulièrement dans toutes ces boites où travaille les déracinés des DOM TOM ?

Et surtout, bon sang, la profitation de là-bas n'est-elle pas la sœur jumelle de l'exploitation d'ici ?

Il est vrai que là bas ce sont les revendications qui font rassemblement pas l'alignement de sigles c'est plus simple, plus clair et plus rassembleur et si un Chérèque se barre, la revendication, elle, elle reste.