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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Banalisation des dérapages

Publié le 4 Février 2010 par canaille le rouge in Coup de gueule

Comment sans y prendre forcement garde, porté par le discours ambiant  se couler dans une tunique idéologique plus que douteuse.

 

D'abord, les faits, relatés dans ouest France du 04 02 2010 (version@) :

"Cette Lorientaise a disparu pendant trois semaines du domicile de ses parents. Mineure, elle a été hospitalisée après son passage au centre de rétention de Rennes.

À deux reprises dans ces colonnes, ce même et inquiétant avis de recherche :« Disparition d'une mineure âgée de 17 ans. » Cette lycéenne domiciliée dans le pays de Lorient (Morbihan), a fugué, le 13 janvier dernier. Elle vivait chez sa mère, son beau-père et leurs trois autres enfants.

Jusqu'à mardi, personne n'avait eu de nouvelles d'elle et
 « nous avions toutes les raisons de nous inquiéter », confiait, hier, son beau-père. Jusqu'à cet appel passé par les services de police de Lorient : « Ils m'ont expliqué qu'elle avait été placée au Centre de rétention administrative de Rennes Saint-Jacques. »

Contrôlée par les policiers à Rennes, l'adolescente n'avait pas été en mesure de présenter ses papiers d'identité. Ivoirienne d'origine, la jeune fille était partie sans emporter son passeport ni son titre de séjour. Lors de son audition, elle aurait
« paniqué » et refusé de décliner son identité.

Mais elle n'a, semble-t-il, pas supporté les conditions de détention où elle a été ensuite placée. Elle a alors été internée dans un hôpital psychiatrique de la région rennaise où, finalement, elle a fini par dire qui elle était.

Sa famille a alors été aussitôt contactée. Son beau-père a même pu la voir : 
« Même si elle était toujours très faible, elle avait bonne mine », rassurait-il. Toutefois, sa belle-fille demeure hospitalisée. « Elle devrait être transférée à l'hôpital de Lorient la semaine prochaine. »

Il sera alors temps de connaître les motivations qui ont conduit cette adolescente à la santé fragile à fuguer du domicile familial."

 

Un article somme toute banal qu'on pourrait retrouver dans n'importe quel quotidien régional ou dans le Parisien qui à perdu depuis longtemps sa libération.
 

Mais en  y regardant de plus près, rien ne vous choque ? Relisez :

Au moins deux choses qui poussent l'étonnement vers ce qui s'appelle une forte indignation:

De par la couleur de sa peau une gamine, par cette "besson-hortefeuïsation "de l'appareil policier, se retrouve non pas vers éventuellement un juge (sans même parler de juge pour enfant),  non pas avec un psy pour comprendre mais directement en centre de rétention.
Cela alors qu'à plusieurs reprises un avis de recherche avait été publié dans la presse.
 

Si ce n'est pas de la chasse au faciès c'est quoi ?


      http://gauchedecombat.files.wordpress.com/2009/10/anti-racisme.jpg

Laquelle de ces deux mains ne risque de se retrouver manu militari en C.R.A. ?


 

Et la suite de l'article démontre en creux le formatage raciste de ce comportement policier. Rien que de très nouveau. Point suivant parce que ne supportant pas le centre, internement psychiatrique !!

Mais c'est digne Moscou années 50, mais c'est dans  le sarkoland en 2010.
 

Puis, cerise sur le gâteau ? Que penser de la dernière phrase de cet article ? La question sociale d'urgence n'est pas le disfonctionnement sur des bases racistes des institutions de la république qui imposent à une gamine de 17 ans visiblement psychiquement vulnérable cet inqualifiable parcours mais la question qui tourmente notre plumitif c'est de savoir pourquoi elle était perturbée.
 

Pas d'étonnement sur les pratiques policières dont la mission première est de porter aide et assistance aux personnes vulnérable mais l'auteur pointe l'oublie du permis de séjour. Chacun sait qu'à Neuilly à Lorient, à Lille ou Perpignan et même à Paray le Monial un(e) gamin(e) qui fugue range sa chambre, fini ses devoirs, cire ses chaussures, prend ses papiers et éteint la lumière avant de... claquer la porte.


Curieuse conception de l'information. Cela me rappelle cet éditorialiste qui embrayant derrière Pasqua reprochait à M.Oussekine d'être dehors lors d'une charge de police qui le tuera plutôt que de dénoncer les matraqueurs.
 

Et voila comment on peut sans y prendre gare écrire dans OUEST France en 2010 des propos que n'aurais pas renié son prédécesseur l'OUEST Eclair. (Pour les plus curieux, rubrique "histoire" : Ouest-France a pris la suite en 1944 de L'Ouest-Éclair, créé le 2 août 1899, qui avait été interdit de parution à la Libération pour collaboration.  L'ouest éclair cesse de paraitre le 1er aout 44. Sources wikipedia).

 

 

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