Alors que l'autocratie galopante avance à bride abattue, c'est le calme plat du côté des directions politiques et syndicales si occupées à préparer leurs rendez-vous statutaires ou électoraux, qu'elles en oublient de savoir qui seront ceux qui seront conviés à y participer.Pourtant...
Dernière infamie de cette droite arrogante; la fiscalisation des indemnités journalières perçues par les accidentés du travail. Cette
opération va rapporter 150 millions d'euros à l'état.
Bingo!!, avec la loi de finance 2010, Fa# à trouvé 4/5ème des 180 millions d'euros indispensables pour payer le Versailles volant qu'il a décidé que nous lui offrirons. Ce sont les estropiés
et les bousculés de l'exploitation qui le lui paient.
Certes la représentation parlementaire était peu fournie pour s'y opposer, surtout parmi ceux qui disent être au service des intérêts
populaires : deux de présents dans l'hémicycle, pour ce dossier là, moins que pour la modification de la rémunération des parlementaires absents lors des commissions où ils sont élus. Les images
des TV sont parfois cruelles.
Le même jour nous apprenions cet autre holdup au bénéfice du grand capital qui, grâce à une judicieuse niche fiscale concoctée en son
temps par les duettistes Sarko-Copé alors à Bercy, détourne dans ses coffres en toute légalité l'équivalent de 1818 fois (vous pouvez vérifier : 11 millions
que multiplient 1818 donnent les 20 milliards) du détournement du "casse du siècle", mieux que celui, petit bras, de la semaine dernière à Lyon.
Pendant ce temps, ceux qui se disent l'opposition sont plus à fouiller la pénombre pour voir où trouver des sièges au printemps
prochain qu'à se battre pour défendre les intérêts populaires. Mais bon ils ont voté contre. Si avec cela ils se sentent quitte!!
Cela dit, comment se fait-il que les organisations syndicales n'aient pas battu le tocsin, sonné le rappel, mobilisé contre cette
double saloperie?
Où ? Quand ? A quelle heure la manif ?
Puisque l'heure est à l'unité, quelle conférence de presse commune pour organiser la réaction populaire ? Quel rassemblement dans les entreprises? D'autant
que tous savaient que cette question était programmée dans le calendrier parlementaire.
La vie est précaire, les recettes fiscales aussi : deux morts par jours par AT. Au moins, eux, ils ne paieront pas; ils sont morts. Et
ça glisse tous seul? Et les autres, ces dizaines de milliers, les ratés du suicide mais blessés, les bousculés des risques et cadences ou les victimes des mobilités forcées ? Tu es tombé d'un
échafaudage bancal ? Pas de steak pour tes gosses ça t'apprendra à obéir à ton patron qui t'aurait lourdé en cas de refus de monter.
Survenu pendant que je rédigeais ce message en dramatique contrepoint : vers 17 h le 16 novembre, un dramatique
accident du travail a coûté la vie à un salarié des carrières du Menez-Luz, à Telgruc-sur-Mer (presqu'île de crozon). L'homme, âgé de 57 ans, a fait une chute de trois mètres de haut depuis une
échelle.(le tel de Brest, page Telgruc...sans commentaire)
Oui, dame Parisot a bien raison : la vie est précaire. Elle est bien placée pour le savoir, elle est la vraie dirigeante du
parti de la précarité…pour les autres. Pas pour les siens. On l'a vu il y a un an : quand les profits risquent d'être précarisés, son complice Fa# trouve de suite des milliards pour les
consolider.
Et là, sur le plus fondamental de ce que représente l'humanité : l'intégrité physique, on leur laisse le champ libre ? La CGT laisse
passer sans rien organiser ?
N'y a-t-il pas là un refus d'assumer ses responsabilités?
Quand il y a peu un journalisme a parlé de l'avènement d'un syndicalisme hors sol, j'ai explosé. Il ne connaît rien de ce qu'est l'engagement de ceux qui se dépensent sans compter leur temps et énergie pour la défense des intérêts de tous les travailleurs. J'étais entrain de lui préparer une réponse pas forcément délicate quand ce dont je parle ci-dessus est arrivée. J'ai presque envi de dire : syndicalisme hors sol, hélas une belle image. Comme les Fraises ou les tomates de serres:
Aujourd'hui, de l'Espagne au Danemark en passant par la Bretagne, le hors sol en produit d'un rouge magnifique, toutes de même forme,
même taille. Le problème, c'est qu'elles sont sans saveur, sans odeur et pleine de flotte.
C'est beau sous les projecteurs des étalages.
Comme une plateforme revendicative sans rapport de force.
Sur une étagère, ça fait illusion. Au mieux ça pourrait faire peur à Bayrou.
Est-ce de cela dont ont besoin les salariés?
A quand, si on continue un syndicalisme OGM ? Du style Organisations Globalement Maitrisées ? (Par qui? Pour quelles vitrines ?)
Comment se fait-il que mon organisation syndicale soit passée en vingt ans de tête de file du mouvement revendicatif et à ce titre
bête noire des pouvoirs et du patronat, à serre file des visiteurs accueillis de l'Elysée et cela dans cette période de reculs sociaux?
Outrancier la Canaille ?
Si j'ai tort, qu'on me le démontre.
Pour peu qu'une mobilisation s'engage contre ces mesures scélérates et immédiatement le blog de la canaille sera à disposition pour contribuer à sa mesure à sa réussite. j'ai bien dit initiative,
pas communiqué de protestation.