Arrivée au tribunal Troyes de Guillaume Rolland, militant (de la CGT)
Voir la vidéo chez l'ami Tourtaux, (cliquez là sur la zone blanche => : C'est ici )
Il y a les "valise's men" de l'UMP et il y a les autres.
Aux premiers, vertu indignée des caciques du pouvoir pris la main dans le tronc des pauvres les caméras et micro pour crier au complot et de l'autre comme dans la fable les foudres de l'appareil judiciaire du capital contre ceux qui lutte pour défendre leur droit.
S'il semble que la répréssion du syndicalisme via les tribunaux se régale sur l'ensemble du territoire, le quart nord Est du pays mis très tôt au pli des maître de forge et des barons de la sidériugie (qui via le comité des forges créera les oraganisation patronale chargées de mater le syndicalisme) reste à l'avant garde. De Goodyears à Continental, les truands du patronat se revycle dans le juridique.
Je vous livre in extenso l'article de l'Est Eclair, feuille de chou régionale du groupe Hersant dont on ne rappellera pas ici l'historique (qui comme par hasard possède aussi son "concurent" direct "Libération Champagne" et quelques autres titres des lieux où ça reprime en Champagne ardennes et en Picardie).Pour la liberté de la presse, dans cette partie du pays c'est Peugeot contre Citroen ou Servier contre Biogaran.
Pour que le quotidien dans la manche de Barouin titre de cette façon faut-il que la colère monte au coeur de la Baroinie.
"Drôle d'audience que celle qui s'est tenue hier matin au tribunal de Troyes. Sur le banc des accusés : Guillaume Rolland, un salarié d'EDF coupable d'avoir dégradé les dorures des grilles
préfectorales, lors de la manifestation contre les retraites du 28 octobre 2010. Comme des dizaines d'autres, il n'a pas hésité à jeter des bouts de tissus enflammés dans la cour de la
préfecture. Sur les plus de 4 000 manifestants, c'est pourtant l'unique accusé poursuivi par la préfecture…
Les syndicalistes dénoncent un procès politique et demandent une relaxe totale. Alex Perrin, le procureur de la République, rappelle, lui, le vandalisme d'un bien public et requiert deux mois
de prison avec sursis assorti d'une obligation d'effectuer 50 heures de travaux d'intérêt général.
Avant lui, l'avocat de la préfecture, Me Lemoult, a réclamé le paiement d'une indemnisation de l'ordre de 20 000 €, correspondant au coût de la rénovation des grilles. Un coût qui a d'ailleurs
donné lieu à une vive discussion entre les deux avocats. Si le premier devis sollicité par la préfecture (qui se montait à 37 000 €) a été curieusement revu à la baisse, il reste encore très
supérieur à celui estimé par Me Thierry Lejeune, l'avocat de l'accusé, qui le chiffre à 8 300 € sur constat d'huissier… Mais plus que la querelle de chiffres, c'est bien la justification d'une
telle procédure qui a été mise en doute.
« On attend un geste fort du préfet »
C'est même une « farce » au goût amer qui se jouait pour la centaine de personnes rassemblées hier matin, dès 8 h, devant les grilles du palais de justice. « Le gouvernement tente d'asphyxier
les salariés », clame Manuel Figueiredo, le syndicaliste rappelant que son collègue d'EDF avait été interrogé plusieurs mois après les faits alors qu'aucune interpellation n'avait eu lieu ce
jour-là. Aux côtés des militants CGT venus en nombre soutenir leur camarade d'EDF, la quasi-totalité des responsables syndicaux étaient venus dénoncer un procès politique (lire ci-dessous).
Dans le même temps, une délégation a été reçue par Nathalie Costenoble, directrice du cabinet du préfet : « On lui a remis la pétition signée par 4 000 personnes et on a lui expliqué qu'on
attendait un geste fort du préfet, qu'il retire sa plainte. On espère, commente Frédéric Razurel, que cela va bouger. » Le juge Martine Adnet rendra son jugement le 12 octobre. Mais, même en
cas de relaxe, la plainte préfectorale laissera des traces.« On est complètement écœurés. C'est un fait sans précédent. Il y aura un avant et un après Guillaume », prévient le leader de la CGT
auboise David Morin."