Une gamine de 14 ans en garde à vue pour une bagarre.
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Nous venons de discrètement, trop discrètement "fêter" les 65 ans de l'ordonnance de 45 sur l'enfance délinquante.
Autres temps autres mœurs, un des actes fondateurs de la renaissance de la République, avant même que la paix soit revenu sur le vieux
continent, dans une France qui si elle a eu ses G Moquet ses H Fertet a eu aussi ses " Lacombe Lucien", est la prise à bras le corps de la désérrance sociale où se trouve une partie de la
jeunesse au bout de cinq années d'occupation, de régime de vichy de délaïcisation de l'encadrement de la jeunesse et de la peur comme seule forme de barrière éducative.
Non spécialiste de la question je n'entrerai pas dans les luttes menées par les personnels de la PJJ, les efforts éducatifs pour les
mineurs sous main de justice devant chaque tentative de criminaliser la génération suivante au nom de la sécurité menacée de la précédente comme de la nécessaire répression des crimes et délits
qu'un(e) mineur(e) peut commettre.
Avec le retour des valeurs de la droite pure et dure à la barre,son identitaire nationalisme consubstantiel à l'idéologie répressive,
devant la crise, ses dégâts et la culture intensive et hors sol des réflexes de peur, de stigmatisation de la jeunesse comme outil de pouvoir, ce qui ne devait être que l'exception devient
la règle et c'est ainsi qu'il est devenue tellement banal de garder à vue les mineur(e)s que la question n'est plus de débattre de cette exceptionnalité mais des conditions réglementaires ou pas
de son exercice.
Comment , comme le dit mon petit fils , ne pas "rester sur le cul" en lisant les commentaires d'un syndicaliste policier puis de la
hiérarchie de la fonction couvrir la garde a vue d'une gamine de 14 ans emmenée de son domicile sans prévenir ses parents avec tout ce que la presse à ensuite pu établir. Ce qui est consternant,
ce qui choque le bon sens, ce qui heurte, c'est que ceux là même qui tenaient meetings et conférences de presse contre les injustifiables mesures de ce type (rafles, arrestation au petit matin et
autres mises au secrets) sous d'autres latitude les trouvent naturelles et réglementaires à une poignée de stations de métro de la chambre des députés.
Pire, un patron qui sous-traite l'usure physique de travailleurs sans papier reste libre et demande l'aide de la police et ne
connaitra jamais les cellules des commissariats, une gamine de 14 ans pour une broutille dont la forme et le fond reste à discuter, qui éventuellement aurait valu au plus une convocation au
commissariat est embarquée sans pouvoir se laver, se changer, est menottée.
Et les dépositaires de la loi disent que celle-ci est respectée. Même argument que pour les persécutions et traques des brigades spéciales il y a un peu plus de 65 ans, avant les ordonnances de
1945: la Loi est respectée.
C'est donc que la loi est mauvaise.
Déjà, à propos de l'incarcération de mineurs en centre de rétention l'UNICEF a du stigmatiser ce gouvernement qui déshonore la France.
Pour que durablement ce ne soit que ce gouvernement qui reste stigmatisé il est urgent de sortir de la logique sécuritaire brune, blanc-bleu ou rose et plus chercher à entendre les jeunes qu'à
les entourer de barbelés réglementaires voir matériels.
Une société qui a peur de sa jeunesse est condamnée.
Certainement qu'il vaut mieux que cela soit son régime qui le soit. Au travail.