C'est le télégramme de Brest qui l'annonce et comme c'est le plus à l'ouest des quotidiens, il a une heure de plus pour vérifier ses infos :
Peu après l'annonce de sa défaite, dimanche soir, Nicolas Sarkozy déclarait devant ses partisans, à la Mutualité, qu'il allait "redevenir un Français comme les autres". Mais sans
fermer tout à fait la porte à un autre rôle politique, même s'il avait donné des indices, ces derniers mois. Ainsi, au mois de mars dernier, rappelleLa Croix, il avait pour la première fois annoncé que, s'il perdait la présidentielle, il mettrait un point final à sa carrière
politique.
Ce lundi, à 14 h, le président sortant a réuni à l'Elysée une vingtaine de personnes. Parmi
elles, François Fillon, Jean-François Copé, Henri Guaino... Calme et serein mais les traits marqués, rapporte Le
Figaro, il a confirmé qu'il arrêtait la politique : "Je ne serai pas candidat aux législatives, ni aux élections à venir". Il aurait même quitté ses fonctions "dès demain", s'il n'y avait
pas eu la tradition de la passation des pouvoirs à respecter.
Lors de cette rencontre d'une heure, Nicolas Sarkozy est aussi revenu sur le scrutin de la veille, soulignant que cet échec n'avait pas été "une humiliation" et recommandant vivement d'éviter la division au sein de l'UMP : "des petits chefs, des petites équipes, ça tire tout le monde vers le bas", a-t-il insisté, selon les propos repris par Le Figaro.
Enfin, le président sortant a espéré qu'à présent, il pourra vivre "un peu normalement", évoquant la presse : "Je suis épié... j'espère qu'on me laissera un peu tranquille".