Colmar-Moscou 8 mai. Une paire de ciseaux symbolique

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Pour les deux susmentionnés n'est-ce pas plutôt le rappel du sacrifice des soviétiques et  de l'armée rouge qui les mets en crise, plutôt que la monnaie unique? D'autant que concernant la crise, le commissaire français de l'UE est absent de la réunion du 09 mai programmée sur le sujet pour cause de voyages alors que la chancelière d'Allemagne était aux cotés de ses homologues polis sur la Place Rouge.

Cette crise a vraiment des effets connexes surprenants. Elle a permis au président d'aller à Colmar mais n'a pas autorisé de passer par le seul camp d'extermination sur le sol français : Struthof-Natzwiller, dans le massif vosgien à 60 Km de Strasbourg ou de Colmar.

52 000 déportés, plus de 22 000 morts dans le camp, moyenne d'âge des internés : 20 ans. Toutes les catégories des "exterminables "par le nazisme à commencer par les communistes et démocrates allemands et autrichiens internés à Sachsenhausen déportés en Alsace en mai 1941, suivis de leurs camarades d'Alsace Moselle et du reste de la France, des hommes et aussi des femmes communistes syndicalistes, des démocrates, des juifs, des homosexuels un ou plusieurs des critères cumulés pour chacun(e) d'elles (eux). Premier camp découvert par les armées alliées du débarquement de Normandie (un symbole pourtant à rappeler cette année ne serait-ce que pour les derniers survivants, "oublié "par Fa#), ce camp d'extermination "fonctionnera" du printemps 1941 au 23 novembre 1944. Les derniers détenus survivants retrouveront la liberté en avril 45 au bout des "marches de la mort"; autre symbole du 8 mai d'il y à juste 65 ans.

Fa#  à Colmar a préféré centrer sont propos sur les incorporés de force dans les armées allemandes, Wehrmacht,  mais aussi et son propos ne différenciant pas, dans la SS. La mémoire de Tulle et Oradour est présente comme les exactions de la police nazifiée en Alsace et en Moselle. Les "malgré nous" n'en sont pas responsables. Disons pour laisser aux historiens le champ de l'étude que la question des  volontaires pour la SS est bien moins limpide. Peu de chose dans son discours de la Résistance alsacienne et mosellane dans les villes et les villages pourtant il existe une riche littérature pour en parler.

Son discours aurait été alors plus conforme à la mémoire et à l'histoire, s'il avait aussi rappelé Struthof-Natzwiller et ses victimes, l'articulation de son texte le permettait facilement. Plus conforme aussi à l'Histoire s'il avait parlé de "capitulation sans condition de l'Allemagne nazie" et non de "la fin de la seconde guerre mondiale" (et non pas la 2^ème comme il l'a dit, il y a une différence entre deuxième et seconde, elle fonde le combat pacifiste de notre temps).

Avec une gigantesque faute historique : Les combats pour arriver à la fin de la seconde guerre mondiale dureront encore des mois avec des centaines de milliers de morts, ceux de toutes les armées alliées et des peuples dans les combats, dont des français partis pour chasser les japonais de Chine, d'Indochine et du Pacifique, ceux des bombes sur Hiroshima et Nagasaki qui sont ainsi trop vite passée en profit et pertes.

Voila ou conduit l'inculture de l'orateur et de ceux qui l'entourent, à moins que cela soit délibéré et alors c'est beaucoup plus grave (on peut craindre un cocktail empilage des deux).

Moscou, Colmar. Les deux branches de cette paire de ciseaux conduisent à poser la question : pour monsieur Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa,  le 8 mai est-il pour sa culture une victoire ou le moment où d'autres questions plus intimes sont en conflit avec le mandat que lui impose les valeurs de la République ?