Des chiffres qui entretiennent la colère : 141 morts et 8712 blessés sur les chantiers du BTP en France en 2009.
Plus d'un tué tous les deux jours ouvrables,
35 blessés par jour.
Moins de 10% des effectifs salariés et 26% des accidents.
Pas de radars pour traquer et réprimer les excès d'exploitation, réprimer les infractions au code du travail, sanctionner les conduites de sous traitances dangereuses.
Hier, La Canaille mettait cela en ligne pour l'entretien des centrales :
Aujourd'hui c'est pour leur construction.
Mais là, pas de prise d'armes aux Invalides, Pas de décorations qui au moins représentent une petite prise en charge des gosses du sacrifié par le capital, pas de ministre ni de fa# (p'être que ça vaut mieux). "Que" des prolos (141 en 2009) qui crèvent au boulot, pas de ces accidents de travail en uniforme kaki, (61 en 10 ans ) sur les "TOE" (ces Théatres d'opérations extérieures), ça ne vaut pas le coup de déplacer les caméras et le protocole.
Deux ans de retard, des incidents en pagaille, des conditions de travail dénoncées par les syndicats et des morts… Dans un contexte empoisonné par les conséquences de la catastrophe japonaise de Fukushima, le chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) accumule les mauvaises nouvelles. Dernière en date : un nouveau décès d’ouvrier. Samedi après-midi, un salarié de 32 ans a trouvé la mort après une chute accidentelle. Il est tombé dans une « ouverture protégée et signalée alors qu’il circulait dans la salle des machines en construction », a indiqué EDF. La victime, qui travaillait pour la société Endel, « a été rapidement prise en charge par les secours extérieurs et a été évacuée par hélicoptère vers le centre hospitalier de Cherbourg à 16 h 30. Il est décédé peu après ». Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances précises de l’accident.
Réagissant rapidement, la CGT a accusé le géant du BTP Bouygues d’être responsable de l’accident, affirmant avoir fourni à la justice des documents montrant que la société bafoue le droit du travail sur le chantier, ce que Bouygues dément. Des accusations qui font écho à un précédent accident. Le 24 janvier dernier, un ouvrier de 37 ans travaillant pour la société Normétal avait trouvé la mort sur le même chantier après « une chute de 13 à 15 mètres à la suite d’un choc du chargement d’une grue sur l’échafaudage où il se trouvait ». Une enquête avait été ouverte pour « homicide involontaire ». Trois mois plus tard, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait annoncé qu’elle enquêtait sur « une sous-déclaration d’accidents sur le chantier de l’EPR ».