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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Grèce, les gardes suisses du pape euro

Publié le 19 Juin 2012 par canaille le rouge in Nouvelles du front


Aux législatives du dimanche 6 mai, les Grecs ont sanctionné les partis favorables à la rigueur.

j'ai piqué cette illustration à Roger voici son article : lien

 

Si on en croit les textes des déclarations et appels aux électeurs, les commentaires des journalistes et la lecture des résultats, pour réussir à faire mieux que la gauche euro-compromise ou que la droite aussi euro-compromise que la gauche du même métal, la gauche euro-fréquentable grecque a concentrée ses attaques contre le parti communiste grec pour gagner les voix qui lui permettrait d'arriver le premier et ainsi capter le pactole des 50 sièges de prime.


Sa stratégie est couronnée de succès comme on le dit des genoux d'un gamin qui s'est vautré depuis de sa trottinette :


Il est deuxième, n'aura donc pas le pactole. Mais recueille les encouragements et les lauriers tissées par les socio démocrates qui l'ensencent comme parti à la "radicalité réaliste".


La droite à gagnée, le Pasok comme tout PS qui se respecte va faire les yeux de Chimène à la partie dite la moins à droite de la droite tout comme dans le PS ça magouille pour faire une place à l'UDF (pardon au Modem. La Canaille a des ecuses : ce sont le mêmes).


Bref, comme disait non pas Pépin mais la poudre à récurer les jeunes pousses de la Mélenchon's connexion, poursuivre du côté d'Athènes (et avec le même genre de complicités qu'ici) le travail de liquidation de tout ce qui ressemble à une idée communiste.


A chaque fois que la banda mélenchonesque fait sonner ses cuivres, c'est pour masquer son rôle pour implanter plus et mieux les promoteurs de la social-démocratie ou installer des passerelles lui permettant de débarquer là où elle n'est pas ou plus spontanément la bienvenue.


La stratégie a réussi avec die Linke en Allemagne, est en passe de faire même avec les ruines du PCF. Pas besoin d'agir en Espagne ou en Italie l'orchestre y a été monté directement de l'intérieur.


Et maintenant ? Maintenant, ils s'attaquent aux communistes et démocrates grecs. Le but, encadrer le débat pour que les solutions (les leurs, illusoires) à la crise ne se trouvent qu'entre les balises des outils financiers des fabricants de crise : l'UE et sa BCE.


Faire que le sage paysan du Péloponnèse soit heureux dans le taureau de Phalaris* avec Mélenchon et ses compagnons pour fabriquer le dit taureau mais pas pour l'inaugurer (il garde son mandat à Bruxelles) et ou la rotissoire serait la BCE.

 

http://www.unedeplus.fr/wp-content/uploads/2010/01/brazenbull-300x207.jpg

 

Maintenant, la phase suivante de la guerre idéologique va être de dire que si Syriza n'est pas en tête c'est à cause du KKE, un peu comme si La grande Motte disait à Montpellier "tu me gène pour grandir et si je m'ensable c'est de ta faute". Syriza comme la Grande motte n'étant que la branche visible d'une pratique de promoteur (où le politique est rarement éloigné de l'immobilier) et non la construction d'histoire par les peuples.


Une stratégie qui à mesure qu'elle s'éclaire devrait interroger ceux qui se considèrent comme communistes. Ceux qui jusqu'à ce jour ont refusé de voir où les tabellions et saute-ruisseaux du clerc Mélenchon assurant à l'office notarial de la rue Solferino font que tout se passe comme prévu, que les loyers seront versés, les fermages payés et les terrains labourés pour les récoltes futures.


Comme les dits tabellions et saute-ruisseaux sont attachés à leur maitre comme bernicle à sa roche, pour ceux qui avaient des illusions en matière nationale et internationale Athène sonne le bourdon : Ite missa est.


Il y a longtemps que La Canaille ne donne plus au denier du culte et ne regarde les églises que pour leur splendeur architecturale passée et le travail mort qui y est affiché.

 

*Phalaris, tyran d'Agrigente en Sicile, avait demandé à Perillos d'Athènes de lui concevoir un supplice pour les condamnés. Celui-ci lui construisit un taureau en airain creux dans lequel on enfermait les suppliciés avant de le porter au rouge. Perillos d'Athènes fut le premier à l'expérimenter, d'où la phrase de Dante dans son enfer. « Comme le taureau de Sicile qui mugit pour la première fois, et ce fut justice, les plaintes de celui dont la lime l’avait fabriqué, et transformait la voix du tourmenté en mugissements, de sorte que, quoique d’airain, il semblait ressentir la douleur ; 

 


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