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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

La CGT et la présidentielle

Publié le 14 Mars 2012 par canaille le rouge in se coltiner au quotidien

http://www.impots-economie.com/images-impots-economie/2011/12/cgt-montreuil-subventions-fraudes.jpg

 

 

Un élément (important) dans la situation politique et économique du moment.

 

Si La Canaille partage et approuve le rejet de la droite, la condamnation sans appel de l'extrême droite, reste l'appel à la valorisation d'un scrutin dont la vertu première est de fabriquer de l'alternance et interdit de penser une alternative. C'est du point de vue du syndicaliste restrictif comme issue.


Ne pas au moins pointer si ce n'est dénoncer les conséquences de cette UE qui est structurellement l'outil des marchés financiers justement stigmatisés ampute ce texte d'une part conséquente de sa portée possible. Ce sont bien la totalité des traités européens qui charpentent les politiques sociales en oeuvre dans notre pays. Le rappel du respect du résultat du NON du 29 mai auquel la CGT avait pris une part importante aurait aussi été une base légitime et forte d'appui.


La CE confédérale aurait aussi pu à cette occasion rappeler que les luttes dont le besoin est réaffirmé ne sont pas conditionnées et liées au calendrier électoral et que réussir à chasser le Troll et son équipe permettrait d'intervenir sans attendre de dépasser l'état de grâce et le bilan que leurs remplaçants ne manqueront pas (ils l'ont annoncé) d'opposer aux exigences légitimes des salariés.

 

Mais au positif, avec du point de vue de La Canaille ci dessu,  un texte où la cgt sort d'une sorte d'apolitisme où elle semblait vouloir s'enkyster

 


11 04 24 00-00-01-logo-cgtÉlection présidentielle

Changer de politique, conquérir la justice sociale

mardi 13 mars 2012

Les salariés, retraités et privés d’emploi, comme l’ensemble des citoyens, femmes et hommes, sont appelés à participer à l’élection présidentielle les 22 avril et 6 mai prochains.

C’est un rendez-vous important pour l’expression démocratique. A ce titre, la CGT ne saurait être neutre, surtout au regard de la gravité de la situation.

Après des décennies de creusement des inégalités, la répartition des richesses doit désormais privilégier les revenus des salariés, des retraités, les minima sociaux et la protection sociale. Elle doit être réorientée vers l’efficacité économique et sociale.

La première des insécurités est bien sociale. Elle est aussi la conséquence de choix politiques.

Face à la mainmise des marchés financiers sur l’ensemble de l’économie et sur les choix de société il faut combattre la spéculation, mettre en place des dispositifs pour financer des activités créatrices d’emploi, investir dans une véritable politique industrielle et développer les services publics prenant en compte l’impératif de développement humain durable.

Face aux pouvoirs des actionnaires devenus exorbitants, il faut donner plus de droits d’intervention aux salariés dans les entreprises et au-delà.

A tous les niveaux, entreprises grandes ou petites, territoires, filières d’activité, Etat et collectivités … la démocratie sociale doit être une priorité.

La CGT réaffirme ses dix exigences pour sortir de la crise : 
• Revaloriser les salaires, les pensions et les minima sociaux (SMIC à 1700€)
 
• Contrôler les aides publiques aux entreprises
 
• Contraindre les entreprises à des alternatives aux licenciements
 
• Supprimer les exonérations fiscales et sociales sur les heures supplémentaires
 
• Stopper les suppressions d’emplois
 
• Développer les politiques publiques et les moyens des services publics
 
• Réformer la fiscalité en profondeur
 
• Créer un pôle financier public et établir un mécanisme de crédits à taux réduits pour l’investissement productif
 
• Taxer les mouvements spéculatifs de capitaux et éradiquer les paradis fiscaux
 
• Mettre en place un fond européen de solidarité sociale et de développement économique

En aucun cas le projet de l’extrême droite ne peut ouvrir une perspective de sortie de la crise. La CGT renouvelle son opposition aux idées véhiculées par le Front National et banalisées par d’autres, qui cherche à exploiter les peurs et les désarrois sociaux pour s’enfermer dans une société en repli identitaire, liberticide, discriminatoire et raciste.

Le changement de politique pour conquérir la justice sociale, aider au « vivre ensemble » devient incontournable.

Au vu du bilan et des projets du Président de la République, sa réélection ouvrirait, à coup sûr, une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux.

Derrière ses discours sur la « moralisation du capitalisme » ou la « revalorisation du travail », l’essentiel de son action a consisté à favoriser les actionnaires et les plus riches.

Ses choix contribuent à faire payer la crise aux salariés qui n’en sont pas responsables.

Il a choisi de ne pas répondre aux grandes mobilisations nationales de 2009 pour "une autre répartition des richesses", préférant satisfaire les revendications patronales.

En 2010, c’est par le passage en force qu’il a imposé le recul de l’âge de départ en retraite aux millions de manifestants. Le système des retraites est fragilisé, les droits pour des millions de salariés en sont affectés.

Il a érigé le pouvoir personnel en méthode de gouvernement.

Le Président de la République est à l’origine d’un nouveau traité européen qui généralise l’austérité. C’est une nouvelle arme pour amplifier les attaques contre le code du travail, les droits et budgets sociaux, les droits des privés d’emploi, les retraites, les services publics…

Son programme pour demain rejoint les exigences du MEDEF. Ce serait plus d’austérité pour les salariés et les retraités, l’accroissement des inégalités entre les femmes et les hommes, une culpabilisation éhontée des privés d’emploi, la stigmatisation des travailleurs migrants et immigrés, la mise en cause du rôle des organisations syndicales considérées comme obstacles à ses projets. La société française vivrait des clivages plus violents encore et s’enfoncerait encore plus dans la crise.

L’élection présidentielle doit créer un nouveau contexte plus favorable aux revendications et au progrès social.

Affirmer sa citoyenneté, c’est aller voter, c’est aussi se syndiquer. Adhérer à la CGT c’est prendre sa place dans le syndicat qui agit au quotidien pour le progrès et la justice sociale.

Les salariés ont besoin d’une présence plus importante du syndicalisme pour créer le rapport de force nécessaire et organiser les luttes pour la prise en compte leurs revendications en toutes circonstances.

Montreuil, le 13 mars 2012 
Adoptée à l’unanimité par la Commission Exécutive Confédérale

 

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