Le ministre de l'éducation, Vincent Peillon, juge que
le recours rémunéré à des professeurs retraités pour des missions de tutorat auprès de leurs jeunes confrères serait "une belle idée", mais il exclut qu'il soit fait appel
à eux pour des remplacements, jeudi 31 mai dans Le Parisien.
"C'est une belle idée, mais on doit d'abord se concerter", déclare le ministre à propos de ces missions de "conseil" qui pourraient
leur être confiées. "S'il y a besoin de faire appel à d'autres bonnes volontés, je n'y suis pas hostile, mais il faut mesurer la légitimité d'une telle mesure avec les partenaires. Cela suppose l'adhésion des personnels", temporise-t-il.
"Ca n'est pas pour effectuer des remplacements. C'est de la transmission d'expérience", précise-t-il. Dans cet
entretien au Parisien, Vincent Peillon explique par ailleurs que si le millier de postes qui doivent être créés à la rentrée le seront dans le public, c'est parce qu'"il n'y a
pas eu de demande explicite de la part (des) représentants" de l'enseignement privé.
LE PRIVÉ "CONCERNÉ PAR LES 60 000 POSTES"
Mais le privé, qui scolarise environ 18 % des élèves français, "sera concerné par les 60 000 postes que nous
comptons déployer dans les cinq années à venir", assure M. Peillon. "Nous les affecterons à la hauteur des postes supprimés", poursuit-il, ajoutant qu'il
allait rencontrer "prochainement" les représentants du privé pour "un diagnostic
commun".
Dans un courrier à Vincent Peillon, les syndicats de l'enseignement privé ont demandé à être reconnus comme leurs collègues du public et à
être "pleinement associés" aux discussions sur la loi d'orientation sur l'éducation nationale.