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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Etats d'âme, pas de la Canaille mais d'ailleurs:

Publié le 12 Décembre 2009 par canaille le rouge in Nouvelles du front

Je n'ai pas sélectionné, il s'agit de l'intégral du copier-coller du courrier-débat des lecteurs de l'Huma sur le net, sans tri ni caviardage, à propos de l'orientation.

Cela donne des éclairages multiples sur un débats qui ne s'est pas clos le 11 à 11h30. Maintenant aux syndiqués de voir comment ils se servent de la matière brute du congrès au regard de leurs revendications, comment ils vont s'approprier le débat sur les structures:


Posté le vendredi 11 décembre 2009 par Jacques Leroux CGT 69
L’orientation de la CGT face à la crise fait débat 
Les possibilités de mobilisation de masse autour de revendications précises sur l'emploi, les salaires, les retraites, la protections sociale existent sans aucun doute et ce n'est pas faire preuve de "radicalité" que de les exploiter en organisant la mobilisation des salariés dans l'union pour les imposer au gouvernement et aux patrons. Pourtant il se trouvera toujours une confédération syndicale pour estimer que cela ne lui convient pas et abandonner la lutte avant qu'elle soit terminée ! Comme quoi il ne suffit pas d'avoir des objectifs clairs pour les atteindre. Nous avons appris à nos dépens que le "pluralisme syndical ", gentil euphémisme pour camoufler la division syndicale, peut briser la nécessaire mobilisation des salariés et qu'il est une arme du patronat et du gouvernement contre les salariés.
Posté le vendredi 11 décembre 2009 par SCHUH ROLAND RETRAITE
L’orientation de la CGT face à la crise fait débat 
Dans plusieurs intervention il est question de radicalité, de rapport de force, de pourcentage d'audience de la CGT, d'unité, etc. Mais avant de parler stratégie, union, ou audience, disons clairement quelles sont nos revendications. Certains affirment que les salariés ne sont pas prêts pour des actions d'ampleur. La mobilisation du mois de janvier de cette année semble indiquer le contraire. C'est la stratégie choisie par les responsables des confédérations qui ont provoqué la démobilisation. Ces journées "saute mouton" épuisent financièrement et moralement les travailleurs. Les revendications n'étaient pas clairement affichées. Il n'existait pas de revendications formulées de façon à mobiliser tous, public et privé. Il faudrait également nous définir nous même je crois que le terme de "partenaires sociaux" est particulièrement mal adapté dans les relations patrons-salariés. Les partenaires oeuvrent ensemble pour un même projet. L'objectif des patrons est d'exploiter toujours plus les salariés et de supprimer les uns après les autres tous les acquis par la classe ouvrière. Le rôle d'un syndicat c'est la défense collective des intérêts des salariés. Le seul mandat d'un responsable syndical c'est la défense des seuls intérêts des travailleurs. Définissons ensemble des revendications susceptibles de rassembler tous les salariés : 1) La reconquête des acquis : c'est à dire le retour de la Sécurité sociale de 1945 ; Abrogation des dispositifs Balladur Fillon sur les retraites. Retour de la retraite à 60 ans et les 37,5 annuités de cotisation pour le public et le privé ; Remboursement des exonérations de charges sociales dont ont bénéficié les patrons soi disant pour embaucher. (on a vui ce que cela a donné) Augmentation générale des salaires (300 euros minimum) et des pensions. Je veux arrêter cette liste qui a une suite, mais c'était pour démontrer que nous pouvons mobiliser largement si on avance des revendications communes à tous ; Ce matin, j'ai entendu Bernard Thibault à France Inter la réponse qu'ilo a faite au journaliste qui l'interrogeait sur les actions à venir, il a donné une réponse qui n'est pas du tout en rapport avec l'urgence et à l'attente des salariés, il envisage les actions futures au mois de mars à l'occasion de l'Euro-manifestation. Il faut avouer que ce n'est pas spécialement mobilisateur. L'Euro manifestationsera une grande messe de plus qui n'aura pas de lendemain et contribuera ainsi à la démobilisation. Ceux qui souffrent, ceux qui aspirent au changement, ceux qui subissent le stress dans leur entreprise ne peuvent se contenter de telles perspectives. Prenons garde à ne pas démobiliser et ainsi affaiblir la CGT qui reste même si cela déplait à certains le meilleur outil de lutte por l'émancipation des travailleurs. Notre syndicat est et doit rester un syndicat de la lutte des classes.
Posté le jeudi 10 décembre 2009 par Robespierre
Tentation reformiste et sarkozisme tranquil ! 
Il n ' y a pas si longtemps avec Hue le PCF se risquait à l 'experience reformiste tandis que la CGT demeurait revolutionnaire. Aujourd' hui c 'est l 'inverse . La CGT n ' a rien a gagner à se transformer en un appareil reformiste . Il est temps de renouer avec la tradition révolutionnaire dans ce pays , Thibault est à côté du train de l 'histoire .
Posté le jeudi 10 décembre 2009 par stéphane
L’orientation de la CGT face à la crise fait débat 
à gus le rouge, on est d'accord relit bien mon 1er post ; )


Posté le jeudi 10 décembre 2009 par 
Gus le rouge
L’orientation de la CGT face à la crise fait débat 
À Stéphane. Qu'entends -tu exactement par "solutions extrêmes" ? la grève générale et nationale reconductible qui paralyserait le pays ? la séquestration des directions patronales ? la prise du Palais d'hiver ? Quand bien même ses dirigeants les voudraient-ils, dans le contexte économique ,politique et social actuel, la CGT n'a pas la puissance nécessaire en nombre de syndiqués organisés et conscients pour envisager ces " solutions extrêmes" qui créeraient une" situation révolutionnaire" :une droite au pouvoir , un capitalisme destructeur mais triomphant, une gauche divisée et sans projet crédible , incapable de relayer le mouvement social et 15% à peine de Français qui veulent vraiment changer de société ( sondage été 2009). Alors "les solutions extrêmes" ?Posté le jeudi 10 décembre 2009 par stéphaneL’orientation de la CGT face à la crise fait débat 
à jacques, j'entends par CGT radicale une CGT qui priviligirait les solutions extrêmes au débat d'idées avec les salariés.
Posté le jeudi 10 décembre 2009 par Jacques CGT 42L’orientation de la CGT face à la crise fait débat 
Qu'est-ce que cela veut dire une CGT "plus radicale" ? Certains aiment se payer de mots.Commençons d'abord par renouer le contact avec les salariés à partir de leurs problèmes d'aujourd'hui et avec des convictions bien trempées et nourries de l'histoire du syndicalisme de lutte de classes .À propos de la désyndicalisation de masse , on invoque le trouille des salariés de perdre leur emploi , une promotion - mais cela a toujours été le cas : un patron qui représente les propriétaires de l'entreprise veut rester maître chez lui et n'accepte jamais de gaîté de coeur la création d'un syndicat ! Il n'y a rien de nouveau sous le soleil de la lutte des classes ! En fait il faut du courage et de la détermination pour défendre ses intérêts et en ces temps d'affaiblissement syndical c'est ce qui manque le plus !
Posté le jeudi 10 décembre 2009 par stéphane
L’orientation de la CGT face à la crise fait débat 
Certains veulent le retour d'une CGT plus radicale, qui puisse appelée seule et souvent à la grêve générale. C'est beau de rêver, mais cette stratégie de radicalisation nous conduirait tout droit à un isolement et à une perte de crédibilité comparable à ce que vit le parti politique d'O. Besancenot. Ne trouvez-vous pas paradoxal que le syndicat qui se bat quotidiennement sur le terrain et dans les entreprises pour défendre des valeurs collectives et lutter contre l'individualisme s'interroge pour savoir s'il est plus efficace de manifester seul ou dans l'unité ? C'est à l'occasion des appels intersyndicaux qu'il est possible d'élargir notre auditoir pour transmettre nos messages, nos valeurs, nos alternatives et par conséquences de grandir nos rangs pour faire avancer nos revendications. Quant à la grêve générale, c' est un acte de resistance du peuple qui ne se décrète pas et qui est voué à l'échec s'il est suivi par une petite minorité (la CGT seule c'est seulement 600000 syndiqués qui ne sont pas tous prêts à la grêve générale !) En revanche, je n'ai aucun doute sur le fait que la CGT dans son ensemble suivra la population si elle veut la grêve générale. Nous sommes donc là sur un faut débat qui nous éloigne de l'essentiel. L'orientation numéro de la CGT doit-être faire progresser nos idées en démontrant que des alternatives existent (sur les retraites par exemples il ne faut pas être défensif mais offensif). Il ne suffit plus de dire non, il nous faut proposer des alternatives et lutter contre les arguments du gouvernement et du medef qui nous sont relayés en boucle par les médias. Aujourd'hui c'est le manque d'explication de nos idées qui nous est préjudiciable. C'est à cette communication que doit travailler la confédération pour rendre nos propositions lisibles, exploitables et relayables par les UL, UD, syndicats et organisations syndicales. Si nos militants sont très bons pour défendre les revendications des salariés dans leur entreprise, ils sont plus en difficultés lorsqu'il sagit de mobilser sur des enjeux nationaux faute de supports clairs ou trop généraux. Par exemple la CGT défend : l'emploi, les salaires, les retraites, c'est très bien mais insuffisant pour mobiliser plus que les sympathisants CGT. En revanche si l'on dit que l'économie faite par les entreprises avec la suppression de la taxe professionnelle permet d'augmenter les salaires alors là notre discours devient concrêt et peut-être suivi plus largement. Concernant l'emploi si on explique que l'on peut créer des emplois non délocalisables en développant les transports collectifs alors là aussi l'attention accordée à notre revendication sera différente. La CGT est une force de propositions et d'espoir, et c'est cela qu'il faut mettre en lumière pour rassembler.
Posté le mercredi 9 décembre 2009 par SCHUH ROLAND RETRAITEL’orientation de la CGT face à la crise fait débat 
Maison commune des retraites c'est quoi le contenu ? Je pense que les salariés seraient très satisfaits si la CGT avait sur la question des retraites une position moins floue. Les travailleurs se contenteraient des dispositions suivantes : Abrogation des dispositifs Balladur et retour pour tous aux 37,5 annuités de cotisations et les dix meilleures années pour le calcul des retraites. Le chômage du aux délocalisations, les exonérations de charge pour les patrons (pour favoriser l'emploi, on a vu ce que cela a donné) sont responsables du déséquilibre financier de nos caisses de retraite. Il faut exiger le remboursement des exonérations et le retour à la Sécu de 1945. La France de 1945 était en bien mauvais état et malgré cette situation, les travailleurs ont fait de la Sécu une réalité. Ce qui était possible en 1945 dans une France dévastée, ne le serait-il plus aujourd'hui ? Si nous continuons sur cette lancée, en allant de renoncement en renoncement, nous allons à grands pas vers un recul de civilisation. Toujours membre de la CGT, inscrit dans mon entreprise d'où je suis retraité, membre du PC de 1958 à 1997 (gauche plurielle) je suis en train de faire un bilan et je revois tous mes anciens camarades qui militaient dans les entreprises où c'était souvent très dur. Je fus moi-même licencié à l'age de 26 ans à Aubervilliers quand j'ai créé un syndicat et fait organiser des élections de délégués du personnel. Je n'ai certainement aucun regret de m'être battu et j"encourage mes enfants et petits enfants d'en faire autant. Je n'accepte pas la collaboration de classe parceque on sait d'avance qui sera le perdant. Je pense que ma contribution ne sera pas publiée, ce n'est pas grave ce n'est pas moi le censeur, ce n'est pas moi qui a peur du débat.
Posté le mercredi 9 décembre 2009 par ViveleChe
L’orientation de la CGT face à la crise fait débat 
Évidemment il faut éviter de tomber dans le piège de la division en critiquant et éreintant Bernard Thibault comme actuellement certains sur d'autres forums, jouant ainsi le jeu du Medef. Il faut quand même rester fermement dans l'esprit de la lutte des classes et éviter de sombrer petit à petit dans un syndicat réformiste qui arrangerait bien le pouvoir actuel pour "endormir et calmer "les mouvements de révoltes des ouvriers salariés opprimés et exploités.
Posté le mercredi 9 décembre 2009 par josé
L’orientation de la CGT face à la crise fait débat 
ce n est pas être anti direction confédérale que de dire que tout n a pas été tenté pour combattre la politique de SARKOZY , MAIS IL APPARTIENT TOUT DE MËME A CETTE DIRECTION DE PROPOSER DES ACTIONS QUI TIRENT LES LUTTES VERS LE HAUT LORSQUE LES TRAVAILLEURS PARTICIPENT PAR MILLIONS AUX MANIFESTATIONS , or force est de constater qu à aucun moment la CGT a proposé un mot d ordre de grève générale ….DE PLUS la position de la CGT SUR LES REGIMES DE RETRAITE EST TRES FLOU : quelle durée de cotisation est revendiquée par la CGT ?, aucun document le précise or celà ne sert à rien de dire que l on ne cèdera pas sur la retraite à 60 ANS s il faut 42 ans de cotisations pour avoir une retraite à taux plein …il y a là comme un double langage qui ressemble hélas à celui du gouvernement qui prétend ne pas toucher à la retraite à 60 ans mais rallonge tous les 2 ans la durée de cotisations
Posté le mercredi 9 décembre 2009 par Benoît, syndicaliste CGT depuis 40 ans
L’orientation de la CGT face à la crise fait débat 
Les grands médias ont vraiment du retard à rattraper en matière de connaissance des évolutions internes de la CGT. En effet beaucoup pour ne pas dire presque tous ont interprété le vote à 77,29% du rapport d'activité comme un camouflet infligé à la direction sortante. Parions que si le même rapport moral avait été plébiscité à 90% , leur anticégétisme de guerre froide leur aurait fait qualifier le vote de "soviétique" !
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