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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Les "PPP" d'Aurélie ou la culture à la découpe

Publié le 14 Avril 2013 par canaille le rouge in Coup de gueule

 

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Bailly, Pepy, Pfimlin, Racine et les autres.


 

La droite criait à la chasse aux sorcières programmée.

 

Non seulement il n'y aura pas chasse mais ces sorcières sont chargées de faire régner leurs loi dans la ville, leurs pouvoirs sont confirmées et étendus pour accentuer leurs méfaits.


Sorcier et sorccières ont carte blanche pour mener le sabat et munis d'un balais appelé "Partenariats Public Privé", ils  bousculent et fracassent tout sur leur passage.

 

Dans le colimateur six siècles de patientes constructions d'un patrimoine unifié et publiquement conservé, deux siècles d'exigences républicaines pour le toujours publiquement valoriser.

 

 

Communiqué de presse 

FSU - Bibliothèque nationale de France 

BnF : Vente à la découpe ! 


La FSU avait dénoncé la reconduction de Bruno Racine à la tête de la BnF. Elle y avait vu là un désengagement du Ministère de la Culture permettant à un homme de droite de continuer les réformes libérales entreprises par l'ancienne majorité. La politique du Président de l’établissement consiste à poursuivre la mise en œuvre, via sa filiale commerciale « BnF Partenariats », de l’expropriation de milliers d’œuvres du domaine public au profit de sociétés privées bénéficiant d'inacceptables droits d'exclusivité. 


Des conditions stupéfiantes semblent avoir prévalu au maintien de Bruno Racine : la liquidation de plusieurs sites de la BnF, à commencer par le bâtiment de Louvois (département de la Musique) prélude d’un démantèlement annoncé : Château de Sablé, Maison Jean Vilar, Bibliothèque de l'Arsenal… Cette décision porte atteinte à l’intégrité même de l'établissement public et rompt avec  des siècles de sanctuarisation des collections patrimoniales. C’est que les caisses du Ministère sont  vides : Aurélie FILIPPETTI a été priée de les remplir coûte que coûte en imposant aux établissements sous tutelle des conditions indignes. Bruno RACINE aurait été au courant de ces  conditions depuis le mois de décembre 2012 ; il en aura accepté les termes pour pouvoir continuer  de présider « BnF Partenariats » dont les menées financières suscitent la colère des associations  professionnelles et de la communauté scientifique. 


Pour faire avaler la couleuvre, la Direction de la Grande Bibliothèque semble avoir fait le choix  d'une stratégie prudente visant à se séparer des meubles en échelonnant les annonces sur 5 ans. 


Que dire de la raison évoquée par la Directrice générale lors du CHSCT : le bâtiment de Louvois  serait cédé à l'OPPIC, maître d’ouvrage du Ministère de la Culture. En réalité le Ministère vendrait  ensuite cet immeuble situé dans un quartier où le prix au mètre² est très élevé. Les conséquences d’une telle opération immobilière seraient très graves : comment personnels et collections (12Km) seront-ils réaffectés au sein du Quadrilatère Richelieu en pleine rénovation ? La salle Labrouste serait rétrocédée à la BnF afin de pouvoir les accueillir : un véritable retour à la case départ. 


L’austérité imposée par le Ministère de la Culture n’est pas une fatalité : elle est le produit de la politique d’un gouvernement soumis aux intérêts du capital : ainsi, le cadeau de 20 milliards offert aux entreprises sous forme d’un crédit d’impôt représente près de 6 fois le budget consacré à la culture. Il est inacceptable que les agents de la BnF paient sous forme de baisses de crédits, de suppressions de postes et, désormais, de ventes de bâtiments patrimoniaux la facture des aides versées à un patronat qui continuent de licencier à tour de bras. La FSU avait appelé la semaine dernière à la résistance demandant à Aurélie FILIPPETTI de se ressaisir. Le Ministère et la direction de la BnF semblent avoir perdu le sens de la morale publique. La FSU refuse cette vente à la découpe du patrimoine ! 


 Le samedi 13 avril 2013. 


 

A partir du budget présenté par un escroc et toujours en exécution (le budget pas l'escroc ;-] ), la ministre titulaire du maroquin fait avec la culture comme ses collègues de l'industrie avec la sidérurgie sur injonstion de Matignon et de Bercy. Elle a grandi au coeur du modèle, elle n'avait plus qu'a l'importer avec ses valises.


Chevènement disait "un ministre, ça démissionne ou ça ferme sa gueule". Manifestement ils et elles ne démissioneront pas et continueront à appliquer le régime Cahuzac à la République. Aucune raison dès lors de faire du tri selectif dans le sac.


Comme quoi les idées justes et l'engagement progressiste ne se transmettent pas génétiquement. Ce n'est jamais de l'inné, toujours de l'acquis. C'est comme les liens avec l'extrême droite. Les trahisons jalonnent les parcours qui éclairent en permanence la démonstration.

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