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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Répression en Martinique, quand les rejetons de la bourgeoisie esclavagiste ne manquent pas d'air

Publié le 11 Décembre 2010 par canaille le rouge in Coup de gueule

http://static.blogstorage.hi-pi.com/photos/blf.musique.com/images/gd/1236130169/Histoire-presente.jpg

En feuilletant la littérature disponible, on n'a jamais trouvé de békés entre les fourches. 

Comme nous sommes à quelques milliers de kilomètres du théâtre de la provocation, une info pour ceux qui ne l'avaient pas sous le coude et, pour rester serein, puisée non pas dans la bibliothèque révolutionnaire de La Canaille mais dans le très consensuel et peu révolutionnaire  Wikipédia :

"Un Béké désigne aux Antilles françaises un habitant créole de phénotype blanc descendant des premiers colons européens et appartenant à la classe dirigeante économique. Les békés constituent un peu moins d'un pour cent de la population locale.

En Martinique, les Békés représenteraient environ 3 000 personnes pour 397 732 habitants."

 

Une des figures assez emblématiques des Békés a été ce type "Alain Huygues-Despointes, interrogés dans un reportage. Il y affirmait:, "je regrette que les historiens ne s'intéressent pas "aux bons côtés de l'esclavage" (sic). Il y expliquait "vouloir préserver sa race". (resic)

http://ilemauricekaya.free.fr/oly_k/lammystik/lam16code_noir_f/code_noir03.jpg 

Pour éclairer le propos, puisqu'on parle tribunaux et Justice, ci dessus extrait du "Code noir" recueil d'édits déclarations et arrêts concernant les esclaves noirs des Amériques"(1763)

La Canaille ose une explication mais n'est-ce pas subversif de dire cela ? Peut-être, que le lien patron-exploitant-Béké révèle-t-il froidement la nature de classe d'une division sur des critères raciaux qui ont brillamment survécu à l'abolition de l'esclavage transformé en un salariat qui certes a affranchi du maître mais a subordonné à un patronat qui  su maintenir pour ses profits la misère populaire.

http://www.presseurop.eu/files/images/article/Sugar-Plantation-Haiti.JPG?1264087210

La canne, il y a ceux qui la coupent et ceux qui la vendent.

"La classe dirigeante économique" (Wikipédia toujours) martiniquaise, par des arguties dont l'antiracisme est aussi sincère que peut l'être le voeux de chasteté de certains clergés sur notre continent, chercherait-elle à criminaliser toutes luttes sociales s'en prenant à cette caste dirigeante? Le colonialisme n'est pas mort.

Que la justice de la République se commette dans cette opération, qui oserait l'imaginer.

Il y a tout lieu de penser que dans les laboratoires de génétique sociale du Medef, d'aucun cherchent déterminer un "phénotype" quelconque CAC40, ISF Bouclier fiscal, même sans localisation géographique , histoire d'être prêt à importer la manoeuvre en métropole s'ils arrivaient à leur fin?

Raison de plus pour faire monter le plus largement et le plus haut possible notre protestation et notre solidarité avec Ghislaine Joachim Arnaud

L'appel de la CGT Martinique qu'il faut relayer et amplifier : 

 

Notre camarade Ghislaine JOACHIM ARNAUD, secrétaire générale de la CGT
Martinique et de la Fédération Santé de cette même organisation, va être traduite en correctionnelle le 15 décembre à Fort de France.


Elle est accusée de «provoquer à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en l’occurrence les békés, à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une nation ou une race déterminée ».


Cette mise en accusation fait suite au mouvement commencé le 15 février 2009 en Martinique, par les salariés, contre le sort social, la cherté de la vie, les conditions d’emplois et de rémunérations dont ils sont victimes.
Tous ont crié le même slogan mettant en cause « les exploiteurs békés », les descendants des esclavagistes qui ont le monopole de l’économie et de l’emploi sur l’île.


La première responsable de la première organisation syndicale, est devenue la cible à punir, pour avoir porté ce mouvement.


Le syndicalisme n’est pas acte délictueux, les militants ne sont pas des délinquants, ils ne peuvent être poursuivis pour avoir porté des slogans ou revendications que toute une population a scandés.


En métropole aussi, nos militants sont victimes des mêmes attaques, nous condamnons la criminalisation de l’activité syndicale et serons toujours aux côtés des camarades ainsi visés.


Nommée par notre Fédération, membre du Conseil Supérieur de la Fonction Publique Hospitalière, notre camarade Ghislaine a su porter avec force et conviction, les revendications de nos camarades de l’ensemble des départements d’Outre-mer dans cette instance nationale.


Notre organisation sera présente au procès le 15 mars en Martinique et témoignera devant les juges, par la voix d’un membre de son bureau fédéral, que les faits dont est accusée Ghislaine ne sont en aucun cas fondés.


Notre Conseil National Fédéral santé action sociale CGT, réuni ce jour à Montreuil, tient à apporter sa pleine solidarité à notre camarade Ghislaine avec qui nous avons, au titre de sa responsabilité syndicale, une longue histoire de coopération, qui s’est toujours réalisée dans le plus grand respect de chacun.


Nous nous insurgeons contre ce procès colonial d’un autre siècle et serons à ses côtés pour lui témoigner toute notre confiance.
La Fédération appelle ses organisations, ses syndiqués et tous les salariés, à signer massivement la pétition de soutien à notre camarade.


Montreuil, le 9 décembre 2010


http://www.lapetition.be/en-ligne/Petition-en-faveur-de-notre-camarade-ghislaine-joachimarnaud-8814.html


En métropole le mouvement social y voit clair, la preuve : 

 

http://www.cgt-martinique.fr/iso_album/cgt_de_valenton.jpg

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