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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Retraite, quand la Canaille n'aime pas le son du COR

Publié le 12 Avril 2010 par canaille le rouge in Nouvelles du front

 


Nous y voila.


 A Ronceveau il annonçait la retraite. A Paris, il la liquide.

Jusqu'à ce jour quand on parlait de liquidation pour sa retraite, c'est qu'on allait la toucher.

Avec les travaux du COR, c'est le régime qu'on liquide pour être certains que d'ici dix ans il n'ait rien à toucher.

Le Cor sonne et depuis ce matin "on" défile pour la retaite...dans le bureau du ministre.

http://blogs.lexpress.fr/les-couloirs-de-bercy/Ministre%20des%20finances.JPG

En ville, en banlieue, en plaine à la montagne ou à la mer, sous les dorures du ministère, le son du COR est moins mélodieux que celui qui sonne  le soir au fond des bois. 

 



Et par choix délibéré, le monde du travail n'est pas en position de force.


La responsabilité de tout ceux qui alors au gouvernement ont accepté, ont participé à la mise en place du COR va s'affirmer.


Il faudra que les salariés n'oublient pas, quelque soit l'issue de la bataille, d'aller leur demander des comptes.


Il s'agit d'un vol, d'une des plus grandes spoliations jamais opérée en France. Elle prend sa source dans la passivité ou la résignation de ceux qui ont accepté voir encouragée la monté puissance des termes de charges sociales devenues patronales et donc pour une grande part, principale niches fiscales intouchables mis en place par ceux qui pillent nos retraites maintenant exonérée : Les "allègements généraux de cotisations patronales" sur les bas salaires, à elles seules, ont coûté 22,8 milliards d'euros en 2009.


Un aréopage de spécialistes venu s de toutes les instances affamés à l'idée de nous voler notre salaire socialisé va décider comment ils aggravent la spoliation.


Quand même, tout n'est pas si noir, Il y a du souci pour le droit à une vieillesse digne coté Capital: La canaille ne résiste pas à publier ce louable souci du ministre liquidateur de la protection sociale, négociateur pour le pouvoir et condottière du Medef. Voila comment il a su régler… pour le soutien de la race chevaline :

"Les plus-values réalisées sur un cheval de course ou de sport bénéficient d'un abattement supplémentaire de 15% par année de détention. 

 Ce sont les frais d'entretien autant qu'une prise en compte de la durée de vie limitée de l'animal qui justifient cette niche. 

 Le milieu équin bénéficie également d'une exonération de taxe professionnelle et de taxe foncière pour un coût de 4 millions d'euros par an."

 

A l'image du système et de son sauvetage : 

http://contreinfo.info/IMG/jpg/080924_rescue_plan.jpg


Et comment va-t-il s'y prendre pour prendre en compte la durée de vie limité d'une  effileuse de volaille ou d'un fondeur, d'un "suicidard" des télécom, d'une nantie des guichets de la SNCF  pour leur créer comme pour tous les salariés qui arrivent épuisé à l'âge de la retraite la niche qu'il a si bien taillé pour ses électeurs de Chantilly et de la Morlaye ?

 


http://lecantilien.blogencommun.fr/images//castle.jpg


Et pourtant, il se trouve des organisations syndicales qui se sont réjoui de la mise en place du COR ? Aucune ne proteste pour dénoncer son existence et son  rôle, personne pour le déclarer"persona non gratta" dans le débat?

Pourtant avec les réformes précédentes, on sait à quoi s'en tenir.


Le Medef pour gagner 65 et plus pour l'âge de départ en retraite agite le spectre de 70 ans et plus comme cela (comme quand un patron veut supprimer 2000 emplois il en propose 5000 faisant croire que la négociation à permis de ramener le nombre …è ses prévisions.


Pendant ce temps la droite avance ses idées.


Petit florilège de quelques solistes pris dans le chœur des voleurs:

François Goulard (anti gréviste virulent et villepiniste patenté) "Il s'agit également de couper court aux propositions de soumettre les revenus financiers aux cotisations pour les retraites. Pour ma part, je considère que cette mesure ne s'impose pas",

Charles de Courson  (né natif du 16ème, fut président d'une société de crédit immobilier, UMP)" je trouve regrettable qu'on aborde le débat de la réforme des retraites sur le côté recettes, alors qu'il faut d'abord s'attaquer aux dépenses, c'est-à-dire aux prestations.

Hervé Mariton (Polytechnique, ENA, IEP Paris- théoricien des privatisations, villepiniste-aussi- mais adjoint de Million et donc lui aussi élu avec les voix du FN, militant de l'intervention en Irak et soutien de Mac Cain en France) lors des élections aux USA): " Si on commence à déplacer le curseur sur les cotisations, on perd du crédit sur les curseurs de l'âge de départ et de la durée de cotisation. Ce serait hasardeux.


Ils se déploient les antennes comme hallebardes, les caméras comme bannières, les micros pour les ultimatums et les CRS en réserve dès fois que.


Pendant ce temps… en 1961, Brel, le grand jacques y avait songé

Je m'appelle Bernard maintenant Commandant
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D'où l'ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m'ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg boire avec Don François…

 

http://images.easyart.com/i/prints/rw/lg/6/2/Ona-Don-Quichotte-62658.jpg


Contre les avis de multiples provenances et singulièrement venant des syndiqués dans les entreprises, ceux qui ont pour mission de rassembler pour mener les luttes nous l'ont joué désert des tartares.


Laissant l'ennemi se déployer et gonfler ses bannières, passer ses alliances pour entamer le siège.


Nous en sommes là mais rien n'est compromis. Nous avons le nombre, il nous faut la détermination. Grandissante, parmi les salariés, elle ne semble pas particulièrement enthousiaste dans les hauts états- major comme si l'alignement sur les critères de l'UE et non pas le maintien d'un système original conduisait leur choix.

 

 

http://farm1.static.flickr.com/70/339728414_ab86127197.jpg?v=0

 

Jacques Brel
ZANGRA
1961
Je m'appelle Zangra et je suis Lieutenant
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D'où l'ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m'ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir les filles en troupeaux
Mais elles rêvent d'amour et moi de mes chevaux

Je m'appelle Zangra et déjà Capitaine
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D'où l'ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m'ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir la jeune Consuello
Mais elle parle d'amour et moi de mes chevaux

Je m'appelle Zangra maintenant Commandant
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D'où l'ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m'ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg boire avec Don Pedro
Il boit à mes amours et moi à ses chevaux

Je m'appelle Zangra je suis vieux Colonel
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D'où l'ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m'ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir la veuve de Pedro
Je parle enfin d'amour mais elle de mes chevaux

Je m'appelle Zangra hier trop vieux Général
J'ai quitté Belonzio qui domine la plaine
Et l'ennemi est là je ne serai pas héros.

 

http://pagesperso-orange.fr/amicale.daguet/Temoignages/derville_fichiers/11b.JPG

 

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