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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

(♫)- Une page supplémentaire de notre sinistre feuilleton "le temps des assassins (BTP and C°)" .

Publié le 25 Juin 2011 par canaille le rouge in Nouvelles du front

♫ :Une page du folklore du compagnonage des batisseurs : les maçons de la Creuse

 

La musique ci dessus pour clin d'oeil à Martin Nadeau [link ]. Certes, ce n'est ni Vallès di Frankel mais quand même du bon coté de la barricade même si le rouge tendait déjà à se teinter de rose. Un homme qui dès élus milite pour la laïcité de l'Etat et l'amnistie des communards merite sympathie.

 

http://static.lexpress.fr/medias/1192/610307_construction-batiment-travail-emploi.jpg

L'Huma continue de publier des éléments à charge sur le chantier de Flamanville.

Il semble que la CGT laboure le terrain en profondeur et que le pouvoir va avoir du mal à étouffer l'affaire.  

C'est une bonne chose.


http://www.humanite.fr/sites/default/files/vignettes/nuke.jpg

 


 

L’Humanité l’a révélé, le Procureur de la République l’a confirmé : un rapport de l’Autorité de sûreté nucléaire prouve que Bouygues n’a pas déclaré des accidents du travail sur le chantier de l’EPR de Flamanville.

En révélant en exclusivité dans nos colonnes, vendredi, la « sous-estimation méthodique des accidents du travail » sur le chantier de l’EPR de Flamanville, l’Humanité a fait mouche ! Le procureur de la République de Cherbourg a en effet confirmé le jour même l’existence du procès verbal émanant de l’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN). « J’ai effectivement eu ce procès verbal », a confirmé le procureur Eric Bouillard. Il a également précisé « avoir été saisi il y a quelques jours » par l’ASN de ce problème de sous-déclaration des accidents du travail. Dans ce PV, daté du 6 juin dernier, le gendarme du nucléaire a ainsi recensé 112 accidents de travail survenus en 2010 sur le chantier, dont 38 accidents « à déclarer n’ayant pas fait l’objet d’une déclaration ». En avril, l’ASN avait indiqué lancer cette enquête, soupçonnant une sous-déclaration qui pourrait être de l’ordre d’un accident sur quatre.

Coordinateur CGT sur le chantier, Jack Tord, se dit « bien content » de tout ce « remue-ménage » fait depuis la publication de ce rapport dans l’Humanité, espérant que grâce à ces révélations, « l’affaire ne sera pas enterrée ». « On alerte depuis 2009 sur la situation, depuis qu’on a appris que des salariés nous ont avoué subir des pressions pour ne pas aller à l’infirmerie », rappelle le syndicaliste qui se demande « ce que l’Etat attend pour intervenir ». D’autant, poursuit-il, « qu’on va arriver en fin de génie civil et entamer la phase d’électro-mécanique, c’est-à-dire la phase de montage des éléments (réacteur, salle des machines) ». Pour Jack Tord, ce rapport de l’ASN, c’est la mise au jour « de la politique de Bouygues de non respect des protocole de sécurité ». Le responsable CGT attend d’ailleurs beaucoup du procureur de la République, qui a deux affaires sur le dos : le premier accident mortel, survenu  en janvier 2011 pour lequel « il dispose de pas mal d’éléments démontrant la responsabilité de Bouygues », et maintenant de la série de sous-déclarations d’accidents du travail.

L’ASN met en effet en avant la responsabilité de Bouygues, responsable du génie civil sur le chantier, comme l’écrit notre journaliste, Cécile Rousseau : « depuis le début de la construction du réacteur de nouvelle génération, en 2007, sous la maîtrise d’ouvrage d’EDF, les conditions de travail des 3 400 personnes, dont un tiers d’étrangers et un tiers d’intérimaires, répartis en une centaine d’entreprises, ont régulièrement été pointés du doigt par les syndicats ». Deux salariés sont d’ailleurs morts sur le chantier depuis le début 2011, l’un de 24 janvier, l’autre le 11 juin. Et les témoignages ne manquent pas. Comme celui de Stéphane, recueilli par notre journaliste. Ex-responsable sécurité sur le chantier de l’EPR, il a été mis à pied après avoir fait valoir son droit d’alerte et de retrait et au passage. « Quand je suis arrivé (en novembre 2009), c’était la foire ! Il y avait un énorme problème sur le site, les responsables de la prévention restaient planqués dans leurs bureaux… Je me rappelle avoir sorti un ouvrier blessé au cœur du réacteur sur une planche en plastique. (…) J’ai bien compris que, pour l’entreprise, j’étais le fusible qui pouvait sauter en cas de problème. Je pensais apporter des meilleures conditions de sécurité, mais en réalité, c’était plutôt pout donner bonne conscience aux dirigeants. »

Sur l’EPR, les conditions de travail sont bafouées, mais aussi les droits sociaux, comme le prouve le cas de Rafal : « A cause du boulot, je men sentais mal dans ma tête, dont j’ai été voir l’infirmière du chantier, seul, je ne voulais pas raconter ma vie à tout le monde. Là, j’ai eu la confirmation que je n’étais pas affilié à la Sécurité Sociale. » « La seule protection sociale que leur offre l’entreprise d’intérim, c’est une assurance privée garantissant pour la veuve 25 000 euros en cas de décès », écrit Cécile Rousseau, qui a réussi à contacter l’avocat de 40 ouvriers polonais : « Ils ne peuvent pas toucher le chômage en rentrant chez eux, leur salaire est en dessous de la convention collective française. »

Les peines encourues par Bouygues, estime l’ASN, consisteraient en 42 amendes de 4e classe, soit 31 500 euros et un an d’emprisonnement, et 3 750 euros d’amende pour le délit d’obstacle aux missions de l’inspecteur du travail.

Une question reste à poser : indépendement de la situation de hors la loi des boites de BTP, Bouygues en tête et du donneur d'ordre (EDF) le montant des amendes potentielles est-il inférieur, égal ou supérieur aux pénalités réelles pour retards que doivent les patrons de ces boites à EDF et qui sont causes premières des infractions relevées.

A la lumière de l'article du "Point.fr" de 2009 publié ici hier quelles co-responsabilités de la direction  d'EDF dans les infractions au règles d'hygiène et de sécurité sur le chantier ? 

N'a-t-on pas là le moyen d'engager le procès de la privatisation et des cascades de soustraitances qui  se nourrissent de précarités sociales surexoloitation et qui mettent en péril les travailleurs et les populations riveraines ?

Autre question : se souvient-on de la célérité des interventions de la police et de vigiles privés lorsque les sans papiers du BTP travaillant en soustraitance sur les chantiers de Bouygues avait investit un chantier amblématique en construction à la Défense ? Se souvient-on des vertueuses dénégation de la direction de l'entreprise comme garante de la légalité de toutes les activités du groupe ? voir à ce propos le communiqué du 01/04/2010 de l'UD CGT de Paris sur ce lien :[ les sans papier de Bouygues et l'interim] A Flamanville ce sont principalement des polonais (reformatage de la directive Bolkenstein) encadrés par des mafias au service des grands du BTP, mais les pratiques sont identhiques.

http://www.collectif-papera.org/IMG/jpg/Travail_au_noir.jpg

Dit en passant et pour proposer des moyens d'élargir le lectorat, il est aussi utile qu' agréable de trouver un dossier dans l'Huma ou la nature de classe de l'affrontement est mis en avant. Faudrait étendre la pratique aux autres secteurs du journal et laisser les oeillères européenocrates au ratelier. L'Huma n'est bon que quand il a le courage de s'afficher clairement au côtés des travailleurs...dans tous les secteur de la socièté, pas que pour les grandes grèves et luttes. 

 

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