Les radis noir, La Canaille les mange bien croquant avec du pain du beurre ou macérés en tranche durant une nuit au frais dans du vinaigre blanc avec une tranche de gigot froid. (Un bon demi de bière avec la première hypothèse ou ...un verre de Pineau gris d'alsace avec le gigot et …) mais bon ce n'est pas de cela qu'il s'agit.
Donc pas question non plus ici de bouffer du curé.
Et en plus, quand ces curés là marinent dans du jus alliant le brun au vert de gris, autant vite chercher une poubelle.
Alors ?
Et bien non, on ne se tait pas. C'est du moins ce que devrait faire tout démocrate ou se revendiquant comme tel.
Puisque le très étroit du bulbe benoitement se lâche, autant se servir de ce qu'il avance pour aider ceux qui n'aurait pas encore de doutes à enfin en avoir et ceux, qui les avaient de les transformer en certitudes. Ses déclarations pourront peut-être réussir à dessiller les aveuglés d'hier pour en faire les lucides d'aujourd'hui et les militants de demain.
Dire que le ci-devant pape est une synthèse accomplie de la pensée réactionnaire contemporaine et qu'il participe à la réalisation d'un projet régressif antidémocratique aux aspects néo fascistes n'est pas faire injure aux croyants. Comme ce n'est pas injurier un cotisant sincère du PCF de dire que les députés du GUE qui acquiescent aux objectifs de l'UE pour être éligibles aux subventions distribuées accepte de cohabiter avec ce pape qui vante les mérites de l'UE et s'en fait propagandiste avec des arguments qui devraient conduire à dynamiter l'institution. Ne pas le faire alors que les faits sont connus et officiels revient à être vendus aux projets rassemblés sous la tiare de l'UE.
Pourquoi cette comparaison ? Parce que c'est le terrain commun de leurs manœuvres et que du côté de ces pauvres les plus riches de la planète sanctuarisé au Vatican, cela donne cela :
"ZAGREB (CROATIE), ENVOYÉE SPÉCIALE - Sous un ciel d'orage, Benoît XVI est entré dans le vif du sujet, samedi 4 juin, sur le tarmac de l'aéroport de Zagreb. S'adressant au président de la République croate, Ivo Josipovic, le pape, qui effectue un voyage éclair de 33 heures dans cette "petite Pologne des Balkans", a plaidé pour que l'entrée prochaine de la Croatie dans l'Union européenne, soit l'occasion d'aider le continent à "conserver et revivifier l'inestimable patrimoine commun des valeurs humaines et chrétiennes".
Pour son premier voyage de l'année à l'étranger, Benoît XVI a choisi de marteler les messages-clés de son pontificat : la défense des racines chrétiennes dans une Europe occidentale largement sécularisée et ses inquiétudes face à "la crise de l'Occident". La Croatie, dont l'immense majorité des 4,4 millions d'habitants se déclarent catholiques, malgré une baisse de la pratique religieuse, devrait intégrer l'Union européenne en 2013.
Mais un certain euroscepticisme traverse une partie de la population ; ce sentiment a été accentué en avril avec la condamnation à 24 ans de prison de l'ex-général Ante Gotovina, par le tribunal international pénal pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). La conférence épiscopale, réputée proche des milieux conservateurs et nationalistes, avait alors estimé que le TPIY avait été "sous pression politique de grandes puissances", pour faire inculper et condamner les anciens généraux croates poursuivis pour meurtres et déportations de Serbes de la région de la Krajina, en Croatie centrale, en 1995
Au seuil de l'Union européenne, "on peut comprendre aussi qu'il y ait une peur d'un bureaucratisme centraliste trop fort, d'une culture rationaliste qui ne tiennent pas assez compte de l'histoire, de la richesse de la diversité historique", a reconnu le pape dans l'avion entre Rome et Zagreb. Mais, a-t-il ajouté, "il est logique, juste et nécessaire que les Croates entrent [dans l'Union européenne]". "Une mission des Croates [dans l'Europe] sera peut-être de renforcer l'historicité de nos cultures face à un rationalisme abstrait", a-t-il affirmé.
Le président de la République croate, qui s'est présenté devant le pape comme un"non croyant", a pour sa part assuré que "l'unification de l'Europe était un projet profondément chrétien". Et, a-t-il ajouté, "c'est justement à cause des racines chrétiennes du peuple croate que je suis convaincu que les citoyens appuieront à une grande majorité l'adhésion à l'UE".
"RÉGRESSION DE L'EUROPE"
En fin d'après-midi, devant les représentants de la société civile, du monde culturel, politique, et religieux, le pape a insisté : "les Saintes écritures sont le grand code de la culture européenne". Développant un de ses thèmes de réflexion favori, le lien entre la foi et la raison, Benoît XVI a aussi prévenu : "si la conscience, selon la pensée moderne prédominante, est réduite au domaine du subjectif, où sont reléguées la religion et la morale, la crise de l'Occident n'a pas de remède et l'Europe serait destinée à la régression. Si au contraire, la conscience est redécouverte comme lieu d'écoute de la vérité et du bien, alors il y a de l'espérance pour l'avenir".
Dimanche, Benoît XVI célèbrera une messe devant plusieurs dizaines de milliers de personnes et se recueillera sur la tombe du cardinal Alojzije Stépiniac, béatifié en 1998 par Jean Paul II, en dépit de son attitude controversée face au régime pro-nazi croate durant la seconde guerre mondiale. Dans l'avion, Benoît XVI lui a rendu un hommage appuyé.
Le cardinal Stépinac, a su "s'élever contre l'esprit du temps" sous le régime pro-nazi puis sous le communisme. Benoît XVI a aussi affirmé que ce prélat avait "défendu les juifs, les Serbes et les Tziganes" persécutés. Mais il ne s'est pas prononcé sur une canonisation que réclame une partie de l'Eglise croate. Le cardinal reste en Croatie un héros national et les députés ont adopté en 1992 une déclaration condamnant "son procès et sa condamnation politiques".
Stéphanie Le Bars-Le Monde.fr
A ceux qui ont encore récemment dit à La Canaille qu'il fallait qu'il arrête de voir des taupes à calottes dans les plis du drapeau de leur UE, La main du pape dans la culotte d'Europe, à ceux qui croient toujours que l'UE est une barrière aux intégristes sans voir qu'ils tiennent remparts et grilles de la forteresse, l'épisode Stépiniac est à ce titre plus qu'intéressant pour montrer le fond de la pensée de l'appareil catho réac vaticanesque.
Avant de s'attarder sur ce dernier paragraphe, relisez bien les
Stépiniac aurait, dit la réaction croate, sauvé des juifs à partir de l'automne 1942. C'est-à-dire au moment on le front bascule à Stalingrad (notons au passage que l'évêque de Toulouse, Saliège lui a dès 1939 condamné le racisme a appelé publiquement depuis plusieurs mois à combattre les persécutions et aider les pourchassés après avoir rencontrer Charles Lerderman avocat fondateur des groupe de combat de l'UJRE (http://www.senat.fr/senateur/lederman_charles59543t.html), responsable communiste clandestin mandaté par les résistants des organisations juives). Mais par contre la même réaction cléricalo-croate ne dit mots sur la compromissions totale de Stépiniac avec les oustachis qui sont aux SS ce que fut La milice en France avec des massacres qui font passer les miliciens pour des amateurs en matière.
Il n'y a qu'un Finkielkraut pour oser tenter de le dédouaner en affirmant qu'il dénonça les "conversion forcée réalisé par les oustachis". (À partir de l'occupation de la Yougoslavie par les forces du Reich au printemps 1941, les oustachis pratiquent une politique de génocide caractérisée. Purification ethnique, religieuse et politique qui mena à la mort de centaines de milliers de Juifs, de Serbes, de Roms et de communistes. Quand on sait que Stépiniac fut archevêque de Zagreb pendant toute la seconde guerre mondiale dans la Croatie fasciste (1941-1945), que lors de la mise en place du régime des Oustachis mis en place par l'Axe, Stépiniac se montra favorable au démantèlement du Royaume de Yougoslavie et l'établissement d'un l'État croate indépendant, peut d'hésitation sur son degré de complicité. D'ailleurs, il se félicita de la création de cet État et appela officiellement l'Église catholique à prier pour le bien-être du nouvel Étatainsi que "pour que le Seigneur emplisse Ante Pavelićavec un esprit de sagesse pour le profit de la Nation". Il rencontra rapidement Pavelić et d'autres responsables Oustachis, dont certains à de multiples occasions. Décidément les amis de Finkielkraut ne seront jamais ceux de La Canaille.
En septembre 1946, les autorités yougoslaves mirent Stépiniac en accusation pour plusieurs chefs : "collaboration avec les Nazis, relations avec le régime nationaliste-fasciste des Oustachis d'Ante Pavelić, participation de chapelains catholiques croates dans l'armée de l'État indépendant de Croatie, conversion forcée d'orthodoxes serbes au catholicisme". Non accusé de participation directe au génocide, il fut condamné pour à 16 ans de prison (a comparer au sort des populations et des partisans massacrés par les armées qu'il soutenait et bénissait).
Grain de chapelet sur l'ostie, c'est Pie XII dont chacun sait combien il était éloigné du troisième Reich et démocrate fanatique qui le fera cardinal non sans avoir avant (c'est risible avec le recul) excommunié les jurés du procès qui avait condamné Stépiniac. Cela dans la même période ou Pie XII engage dans l'église la liquidation des prêtres ouvriers.
Voila qui B16 va sanctifier et rouler dans le drapeau bleu à étoiles de l'UE.
Et il y en a qui se satisfont de cohabiter dans ce genre d'institution ? C'est leur droit mais qu'ils ne s'étonnent pas si les antifascistes auront la dent dure contre eux puisqu'ils persistent dans leur choix.
Le 6 avril 1941, la Yougoslavie est envahie par les forces de l'Axe. Pavelic devient le dirigeant de la Croatie fasciste le 10 avril 41. Il prend les institutions d'Allemagne et d'Italie comme modèle qu'il reproduit. Le régime en place pourchasse et extermine les juifs, les serbes les tziganes, les opposants croates (notamment communistes). Son mot d’ordre à l’égard des Serbes est d’en « exterminer un tiers, en chasser un tiers, en convertir un tiers. » Après avoir promulgué des lois anti-juives, Pavelić crée un camp de concentration appelé Jasenovac. Le Vatican et ses relais sont plus que fortement soupçonnés de l’avoir aidé à fuir, en alléguant de la bienveillance du pape Pie XII à son égard pour le soutien que le régime des oustachis et l'église catholique se sont mutuellement accordé pendant la Seconde guerre mondiale.