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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Les J.O. et Spartakus

Publié le 2 Décembre 2023 par Canaille Lerouge in Lutte de classes, Cheminots, sport, JO, esclavage

Brutus, prends garde à Spartakus !

 

Jamais un peuple comme le notre

ne sera un peuple d'esclave

(PCF, appel de juillet 1940)

Les J.O. et Spartakus

À partir de la mise en place du comité d’organisation des J.O. jusqu’à la clôture de l’organisation fin 2024, Tony Estanguet son président pilote du char JO touchera une rémunération annuelle de 270 000 € bruts, de son côté, le timonier directeur général de l’organisation Etienne Thobois, percevra la somme de 260 000 euros.

Pour le César de l’Olympiade parisienne, cela donne de 2019 à fin 2024 la coquette somme de 1 620 000 € bruts, soit 740 € par jour ouvrable, ouvré et chômé, congés compris. En gros 1/2 SMIC mensuel brut par jour.

Pour ce qui concerne les cheminots, Caïus Brutus le nouveau "vilicus" dionysien de service avec ses "monitore" du quotidien  est chargé de l’exploitation des "esclaves, servi, mancipia". Il veut disposer d’esclaves (retour des "servus publicus", esclaves publics à ne pas confondre avec le service public) les avoir à disposition mais surtout sans ces "saturnales" que sont les risques de grèves et autres droits de retrait si les choix d’en haut mettaient en danger les méprisés d’en bas. Il risque de voir ses propos de lui revenir comme boomrang en pleine figure.

La direction de la SNCF a laissé fuiter sa proposition pharamineuse avancée par Caïus Brutus : 50 € brut que pour les cheminots au travail (mais que les jours de match et ne concernant que son secteur géographique d’activité) quels que soient les horaires. Des nantis vous dis-je, des nantis ces aiguilleurs, conducteurs, agents des gares et contrôleurs, régulateurs, agent du matériel, ceux des caténaires de la signalisation ou de la voie alors que grassement payés les VRP du tourisme de luxe de la grande distrib di BTP des armateurs et Cie aeriennes etc. tirent une langue de vermeil depuis au moins 5 ans pour causer dans le poste, vérifier que les morts sur les chantiers n’auront pas trop retardé les projets, dénoncer à l’avance les risques de colère sociale et surveiller leur ligne soumise au diktat des buffets, repas et petit fours.

La fédération CGT des Cheminots ne cesse de dire depuis des années que le sous-effectif chronique et le sous-investissement dramatique dans le matériel et les infrastructures interdisent de tenir des engagements se révélant plus qu’ hasardeux. La Direction de la SNCF qui chaque année verse un douillet dividende à son actionnaire l’état ne pourra pas se retourner contre ses salariés lorsque les dysfonctionnements se manifesteront et ils ne manqueront pas de se produire vu la fragilité du réseau et le manque criant de personnel impossible à former en si peu de temps pour limiter les dégâts.

En n’oubliant pas ce décret scélérat pris par le gouvernement supprimant le repos hebdomadaire obligatoire durant la période des jeux (08.07 au 31/08) concernant plusieurs milliers de salariés exclus ainsi du droit du travail et des lois fixées par l’OIT, créant un précédent juridique que le patronat aux anges va s’empresser de vouloir généraliser autour des foires, salons, périodes de vacances et autres rendez-vous sportifs ou pourquoi pas les soldes, cela au nom de l’aide à la concurrence libre et non faussée ?

La Confédération CGT a sollicité l’ancien secrétaire général de la CGT qui représenta la France à l’OIT aujourd'hui  co-président du Comité de suivi de la charte sociale Paris 2024,  pour avoir son avis sur ces mesures. On attend avec intérêt son opinion. Que dira-t-il de ce passage en force ?

Mais en attendant, plus que jamais de l’antiquité à nos jours, l’histoire nous appelle à se souvenir de Spartacus. Il n’y a de conquête qui si on sait dire non et qu’en force, on porte nos refus pour imposer d’autres solutions.

Parler de conquête au moment où nous commémorerons les 80 ans de la Libération rappellera que la lutte de classe est un sport de combat et qu’en 1945 le renouveau social dont le sport a été partie prenante s’est reconstruit - Sport compris- à partir l’entreprise. 

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