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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

A propos d'un titre et du besoin d'une vraie libération.

Publié le 15 Novembre 2013 par Canaille Lerouge in Nouvelles du front ;Du côté du capital

A propos d'un titre et du besoin d'une vraie libération.

Libération il y a quelques temps avec une sagacité inaccoutumée avait titré :

 

"Sarkozy, c'était le gouvernement des riches

Hollande c'est celui des patrons"

 

Bonne approche qui aurait pu avoir une réelle pertinence si la réflexion avait eu sa logique conclusion :

 

"et ce sont les mêmes".

 

Sans cela, c'est rester au milieu du gué.

 

Cela dit, peut on attendre d'un journal, caricature du titre d'un exellent bouquin de Guy Hocquenghem*, est passé avec maestria du club mao au rotary club, qu'il aide à éclairer les enjeux de classe du moment ?

 

Cela conduirait à regarder de près la feuille de route des alternants patentés : assurer la prégnance de l'UE et restructurer les organisations historiques des états membres, de gré ou de force, au besoin par la forfaiture (reférendum 2005) pour les glisser dans le moule décidé par le capital et tenu par ses agences de notation.

 

Toute la politique fiscale des budgets en cours et à venir porte cette marque et la non suppression des marchés "écomouv" et autres "PPP" n'est pas une erreur mais bien inscrite dans cette logique. Pour preuve l'abandon des fonctions régaliennes de l'état par la privatisation de leur organisation s'accompagne de la confirmation par ce gouvernement de la démarche avec le palais de justice de Paris, le ministère de la Défense ou l'A-ayraulyport de Nantes.

 

Oui, des riches au patrons. Ceux qui sous Hollande encaissent la manne d'argent publique sont ceux qui était au Fouquet's quans Fa# avait été intronisé et ont été alors invité à venir à la curée, comme la soupe est bonne ils ont invité les copains, Moscovici et sa brigade s'affairent aux cuisines.

 

On ne quitte cette mise en musique de la vie politique. Nous n'avons plus Fa# en direct mais la partition continue d'être écrite : le PS reste  La Mi Si Do Ré pour le capital, ce Si Mi Ré par le PS qu'il ne voit exclusivement que lui. Et c'est le peuple qui paie la note, La Mi-sère à la clé.

 

Assez de soupirs et de silences !

 

Urgent de leur faire entendre une autre musique et de secouer le paletot à un Blummollet plus que jamais inscrit dans les pas et révélants combien il porte les gènes politiques de ses mentors : gérer loyalement le capitalisme.  

 

Et dire qu'il y en a qui persistent à les considérer comme de gauche. Pourtant l'abscence total de référence à Jaurès le 11 novembre aurait pu finir de les déciller. Ils ont décidé de rester aveugles. Notre peuple doit refuser de leur servir de guide, c'est une des conditions de la clarification contre la droite et l'extrême droite.

 

 

les experts du grand écart historique

les experts du grand écart historique

* extrait de la présentation d'A Halimi :

Avant de mourir, à 41 ans, Guy Hocquenghem a tiré un coup de pistolet dans la messe des reniements. Il fut un des premiers à nous signifier que, derrière la reptation des « repentis » socialistes et gauchistes vers le sommet de la pyramide, il n’y avait pas méprise, mais accomplissement, qu’un exercice prolongé du pouvoir les avait révélés davantage qu’il les avait trahis. On sait désormais de quel prix – chômage, restructurations sauvages, argent fou, dithyrambe des patrons – fut payé un parcours que Serge July résuma un jour en trois mots : « Tout m’a profité. »
Cet ouvrage qui a plus de quinze ans ne porte guère de ride. L’auteur nous parle déjà de Finkielkraut, de BHL, de Cohn-Bendit, de Bruckner. Et déjà, il nous en dit l’essentiel. On ignore ce qu’Hocquenghem aurait écrit d’eux aujourd’hui, on sait cependant que nul ne l’écrira comme lui. Lui qui appartenait à leur très encombrante « génération » – celle des Glucksmann, des Goupil, des Plenel et des Kouchner – se hâtait toutefois de préciser : « Ce mot me répugne d’instinct, bloc coagulé de déceptions et de copinages. » Il aurait souhaité qu’elle fût moins compromise, en bloc, par les cabotinages réactionnaires et moralistes de la petite cohorte qui parasita journaux et « débats ». Il aurait essayé d’empêcher qu’on associât cette « génération »-là aux seuls contestataires qui ouvrirent un plan d’épargne contestation avec l’espoir d’empocher plus tard les dividendes de la récupération.
Renonçant aux apparences de la bienséance, de la suavité bourgeoise propres à ceux qui monopolisent les instruments de la violence sociale, Guy Hocquenghem a usé de la truculence, de la démesure. Il a opposé sa clameur à la torpeur des temps de défaite. Son livre éclaire le volet intellectuel de l’ère des restaurations. Les forces sociales qui la pilotaient il y a vingt ans tiennent encore fermement la barre ; les résistances, bien qu’ascendantes, demeurent éparses et confuses. Nous ne sommes donc pas au bout de nos peines. Les repentis ont pris de l’âge et la société a vieilli avec eux. L’hédonisme a cédé la place à la peur, le culte de l’« entreprise » à celui de la police. Favorisés par l’appât du gain et par l’exhibitionnisme médiatique, de nouveaux retournements vont survenir. Lire Guy Hocquenghem nous arme pour y répondre avec ceux qui savent désormais où ils mènent.

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