Quand le Tartarin de Beauvau appelle "à rendre les armes "

En voila une curieuse idée

qui arrive comme  hors du temps... 

Sauf quand le Papon de Macron

nous la décode 

et en éclaire les arrières pensées

« Tenir les gens » ; « tenir le terrain »(sic) avec la police. Criminalisation des manifestants et des victimes de violences policières, appel à la répression et « lutte »(resic) contre le « séparatisme islamique » (reresic), renforcement de l’impunité policière… 

Voilà le credo un ex-haut fonctionnaire devenu haut dignitaire de la Macronnie galopante et spécialiste de la répression, le dénommé Didier Lallement.

Pour expliquer cela, notre pédagogue du tonfa sort un bouquin "l’ordre nécessaire". L'ancien préfet de police de Paris recyclé secrétaire général de la mer -utilisation des compétence pour le théoricien de la nasse ? -  s’épanche dans la presse. 

Un bilan de trois années à la tête de la préfecture de police de Paris à diriger la répression brutale des mobilisations ouvrières et populaires - des gilets jaunes aux luttes pour les retraites - qui ont émaillé le 1er quinquennat de Touthenmacronaparte. 

Tranquillement, le Papon de Macron expose sa vision si peu républicaine en termes de maintien de l’ordre dans la France à venir.

D’entrée, à propos du niveau de violence policière jamais vu depuis 1968, le cadre est ainsi posé par lui : « Il n’y a pas eu de morts à Paris pendant la crise. On a frôlé l’ouverture du feu, mais, grâce au courage des fonctionnaires de police, cela ne s’est pas produit». Cela masque tout de même un inventaire de ses parties de chasse un courage qui produit au moins 2500 blessés, dont 353 à la tête, une trentaine d’éborgnés et plusieurs mains arrachées, des mutilés à vie avec la mort à Marseille de zineb redouane. 

Le tout entre l’usage massif « armes non-létales » telles les grenades gli-f4. Les lbd ou autre teaser, la répression de masse avec ses fameuses nasses :

Lallement ne voit aucune raison de baisser le niveau de répression. Pour lui, elle ne devrait que se poursuivre et s’accentuer. « Le jour où on devra ouvrir le feu, on entrera dans une autre dimension. Cela risque d’arriver un jour » avec un leitmotiv : «Face à la violence, notamment en zone urbaine, les autorités ne peuvent répondre qu’avec un impératif : tenir le terrain en imposant le respect des lois républicaines. Sinon, vous ne tenez plus les gens ». 

À Propos de la multiplication des personnes tuées par les balles de la police sous prétexte de « refus d’obtempérer », Lallement crie à la « légitime défense ». Entendez : les policiers sont forcément innocents et si des personnes sont tuées par la police criblées de balles dans leur véhicule, c’est forcément de leur faute ! 

Dans un contexte économique et social de plus en plus insupportable pour une grande majorité de la population, ces récentes sorties constituent donc un appel à réprimer plus durement les explosions sociales à venir. Elles montrent également qu’un chien de garde du régime comme Lallement est bien conscient que la répression policière constitue l’ultime pilier sur lequel pourra compter le pouvoir en place pour tenter de se maintenir.

Ce n'est que la reprise des propos de Marcellin ou Poniatowski, l'un des deux ayant déclaré que "la police et l'armée sont les derniers remparts de la société libérale" (lire du capital).

En ayant lu ce qui précède, avez-vous compris le pourquoi cette soudaine campagne du Tartarin de Beauvau pour rapporter les armes qui traîneraient encore ici ou là dans les campagnes ?