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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

29 décembre 1943.

Publié le 29 Décembre 2013 par Canaille Lerouge in Histoire mémoire, sdyndicalisme, nazisme, collaboration

29 décembre 1943.

Roger et El Diablo rappellent à juste titre que ce 29 décembre marque le 70 ème anniversaire des fusillades de résistants.

 

Ils vont pour 1943 clore une terrible liste qui se poursuivra durant tout 1944 jusqu'à la capitulation des armées nazies et la défaite de ses auxiliaires de basses oeuvre du gouvernement de l'Etat français du patronat et Pétain réuni.

 

29 décembre 43, le CNR était créé, son programme pas encore écrit. Ils ne verront pas les jours heureux. Toutes l'années par dizaines ils tomberont sous les balles nazies et les coups de la milice le plus souvent arrêtés par les sinistres brigades spéciales des RG, la police dite française.

 

Parmi les fusillés de ce 29 décembre, Corentin Celton secrétaire du syndicat CGT de l'Asssistance Publique, mais aussi moins connus, lui aussi militants des services publics de la ville de Paris, Edouard Maury, secrétaire général du syndicat CGT des égoutiers de Paris.

 

Deux communistes syndicalistes arrêtés tous deux par la police française et livrés aux nazis, fusillés le même jour au Mont Valérien.

 

Il est bien de s'en rappeler, surtout dans cette période de banalisation du nazisme de ses crimes et de ses complices.

 

Corentin Celton 

Il y a 70 ans, le 29 Décembre 1943, Corentin CELTON, Infirmier, Secrétaire du Syndicat CGT des Services Publics Parisiens, responsable communiste, organisateur de la Résistance FTP au sein des Hôpitaux, était fusillé au Mont Valérien.

Né le 18 juillet 1901 à Ploaré (Finistère), Corentin fait toute sa carrière dans l'Assistance publique : à l'hôpital Saint-Antoine puis à l'hospice des Petits-Ménages, à Issy-les-Moulineaux 

Il avait été dénoncé à la Gestapo par Serge GAS, Directeur Général de l'Assistance Publique, collaborateur servile des nazis, révoqué sans pension à la Libération de Paris.

Dans sa dernière lettre, Corentin CELTON écrivait: "Je tiens à vous dire au moment où je vais mourir que j'ai lutté pour un monde meilleur, ce qui reste ma fierté au moment où je vais payer mon attachement à mon idéal politique. Il ne me coûte pas de mourir puisque j'ai la certitude que la France vivra"

A la Libération, l'Hôpital des Petits-Ménages à Issy-les-Moulineaux, où il travailla, est rebaptisé à son nom.

Le Syndicat CGT de l'Hôpital Corentin CELTON, l'Union Syndicale CGT de l'AP-HP et les anciens combattants de la Résistance organisent une journée d'hommage à la mémoire de notre camarade Vendredi 31 Janvier 2014. 

Le Syndicat CGT de l'HEGP s'associe à cet événement avec une pensée pour nos camarades résistants des Hôpitaux Broussais, Boucicaut et Laennec morts pour la France.

Edouard Maury 

 

Né le 1er juillet 1905 à Paris, Edouard Maury devient égoutier à la Ville de Paris. Candidat sur la liste communiste aux élections municipales de 1935 à Fontenay-sous-Bois (Seine), il devient ensuite secrétaire de la section locale du Secours populaire. Mobilisé en 1939, il reprend son travail d'égoutier après l'armistice et se lance dans la Résistance. En 1942, il est responsable du syndicat clandestin reconstitué des égoutiers et aussi commissaire interrégional des FTP sous le pseudonyme de Pierre.

 

Le 10 août 1942, il est arrêté à son domicile, 4 rue Anatole France, devant sa femme et son fils, par les inspecteurs de la BS 2 qui ne trouvent ni armes ni documents compromettants. Le 3 mars 1943, il est condamné par la section spéciale de la cour dʼappel de Paris avec deux autres Fontenaysiens à quatre ans de prison et 1 200 francs dʼamende. Il est reconnu membre dʼun groupe de communistes de Fontenay et coupable dʼavoir distribué des tracts au marché de La Varenne. Ses responsabilités au sein des FTP ne sont pas connues et ne sont pas découvertes par la suite. Le 20 septembre 1943, les trois hommes deviennent « otages politiques ». Le 15 novembre 1943, ils sont transférés à la prison de Fresnes et mis « à la disposition des autorités allemandes ». Leur jugement est cassé, le tribunal militaire allemand, réuni le 20 décembre rue Boissy-d'Anglas, les condamne à mort pour « lutte contre l'occupant ». Edouard Maury est fusillé le 29 décembre 1943 au Mont-Valérien.

La ville de Fontenay sous bois où il habitait lui rend hommage ce 29 décembre.

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R
Ce monsieur GAS a été révoqué à la libération sans pension, écrivez-vous, mais a-t-il été condamné à de la prison ? S'il ne l'a pas été, alors cette révocation est une piètre sanction, même sans pension. On peut légitimement penser que ses "services rendus" au gouvernement collaborationniste et aux forces d'occupation lui auront sans doute permis de se faire un petit pécule.