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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Droit bourgeois ou outils républicains de lutte ?

Publié le 31 Décembre 2013 par Canaille Lerouge in Mémoire et Histoire, Nouvelles du front, se coltiner au quotidien, Pour réfléchir ensemble

1945, "La bête est morte" Mais Brecht avait prévenu : "il est toujours fécond le ventre... "

1945, "La bête est morte" Mais Brecht avait prévenu : "il est toujours fécond le ventre... "

Devant une question politique, toujours revenir à cette interrogation devenue classique pour qui garde en ligne de mire la transformation des rapports sociaux et l'organisation politique de la société : "Que faire".

 

En rappelant que nombre de ceux qui s'indignent avec raison des propos d'une caricature grotesque d'artiste n'étaient pas particulièrement audibles il y a quelques semaines quand la campagne anti-Roms se déchaînait (y aurait-il pour certains des antiracismes sélectifs ?), ce que révèle le débat sur le racisme en France pose cette question.

 

Que faire ? Quelles mesures prendre pour isoler le furoncle ?

 

Ne régler qu'administrativement est tout sauf la bonne méthode.

 

Comme Canaille le Rouge le porte depuis le début, C'est d'abord une vraie et décisive bataille politique et idéologique. Doit-elle se priver de son arsenal législatif ?

 

Arsenal dont les mesures publiques, sur la base des outils de la République, est un moyen légal de poser les bornes :

  • Applaudir à des propos incitant à la haine raciale, c'est de la complicité.
  • Accueillir et héberger de tels propos relève des mêmes articles
  • Les proférer bien entendu est passible de sanctions.

 

Elles ne produiront d'effets que si c'est un mouvement de rejet massif et clair qui porte cette dynamique.

 

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les poursuites pour "trouble à l'ordre public" doivent être combattues. Ce n'est pas de cela qu'il s'agit : avec cette piste Valls poursuit ses objectifs (qui, nous le verrons plus loin sont ceux du PS).

 

Avec Dieud'FN, il s'agit d'apologie de crimes de guerre et contre l'humanité, d'incitation à la haine raciale, pas une simple question d'ordre public.

 

D'où cette articulation du combat politique et de l'usage la légalité républicaine.

 

"Inconvénient" de cette stratégie pour les forces politiques "officielles" c'est qu'en mettant au grand jour le f-haine et sa nature profonde chaque jour confirmée par les abjections dont il est le centre de gravité, cela va contrarier la stratégie du PS et de l'UMP qui en ont besoin pour faire diversion sur la nature réelle de leur politique (le singulier reste ici de mise).

 

Concernant le PS, cela conduit à émousser le repoussoir de la "Le Pen connexion" outils indispensable pour maintenir le cap sur la bipolarisation par la "marginalisation-élimination" des "extrêmes". C'est la continuité de la stratégie Mitterrand des années 72-87.

 

C'est d'ailleurs pour cela que d'entrée, La Canaille sépare du débat l'opération "Rolland Garros" Valls-Dieudonné devant les caméras et exige que les mesures que les luttes sociales et politiques ont inscrites dans le droit soit utilisées. C'est aussi une bataille politique.

 

Dans cet appel à user aussi des moyens de droits, d'aucun reproche à Canaille le Rouge d'user de le "droit bourgeois" ; hérésie pour qui se revendique révolutionnaire.

 

Les droits arrachés au capital et inscrit dans la loi (bourgeoise) au point de devenir constitutionnels seraient-ils parce qu'ainsi devenus "bourgeois" à ne pas défendre ?

 

A ce compte-là, et même si son usage dans la période est pour le moins compliqué, "on" renonce au droit de vote ?  "On" abandonne le droit de grève devenu bourgeois parce que constitutionnel ?  "On" ne se bat plus pour celui à la santé au logement... Qui renonce ? Qui abandonne ? Qui ne se bat plus ? Mais surtout, qui ne renonce pas, se bat, n'abandonne jamais : le Capital. "On" voit où nous en sommes à ne pas avoir réussi à défendre les conquêtes de 45 contenues dans les lois de nationalisation.

 

Les hommes du capital et leurs séides ont besoin de paravents comme Dieudonné pour poursuivre leur œuvre de démantèlement des remparts sociaux et des droits citoyens par tous les moyens, dont l'instillation de la haine ?

 

Le paravent est à briser pour montrer qui est derrière à tirer les ficelles et pourquoi.

 

Ensuite, la façon dont le crétin des estrades est instrumentalisé et en rajoute tant il s'y complaît, le fait qu'il puisse continuer, est plus révélateur de la dilution de la dimension de classe de l'esprit de résistance au fascisme.

 

Pas de contestation sur le fond de l'idéologie qu'il déploie à partir de sa nature réelle. Comment la bourgeoisie et le capital, agents majeurs, par peur des peuples et défense acharnée de ses intérêts est à la base de l'instauration de ces régimes. Comment ils ont fait du racisme et de l'exclusion, du crime sur ces bases, le socle des conquêtes coloniales, les outils de répressions des démocrates au premier rang les communistes, puis vaincus et relevant la tête ont retravaillé à la prégnance impérialiste. Comment il continue dans les conditions de 2013 à œuvrer dans ce sens.

 

Ne pas porter cette dimension, c'est refuser de voir pourquoi un terrain est ouvert autour des pratiques d'un état, Israël, dont la politique impérialiste et coloniale criminelle permet de reconstruire les racismes et antijudaïsme-antisémitisme dont les racines en France sont bien antérieures à la déclaration Balfour.

 

Après la capitulation des armées nazies, dans la reconstruction des légalités bafouées par les fascismes, ceux qui avaient abattu la bête ont érigé un certain nombre de principes. Est-ce attenter à la liberté d'expression que d'exiger que les principes fondateurs de l'ONU, issus des jugements du tribunal international de Nuremberg, soient appliqués dans le pays qui a grandement contribué à leur rédaction ?

 

Par contre, oui, ne s'en tenir qu'à cela, ce serait ne s'en remettre qu'à des mesures administratives. C'est justement ce que Canaille le Rouge appelle à ne pas faire.

 

La Canaille vous propose d'user du lien suivant pour aller prendre connaisance d'un document pédagogique qui sert d'aide aux enseignants et aux participants au Concours National de la Résistance et de la Déportation. Musée-Resistance nationale-aide pédagogique au concours 2013-2014.pdf

Le thème de cette année "« La libération du territoire et le retour à la République »".

 

Il montre qu'au delà de l'histoire nous sommes en pleine actualité avec tout ceux qui avec raison se réfèrent au programme du Conseil National de la Résistance. 

La Canaille vous propose de lire et faire lire le Préambule de la Constitution de 1946 (qui est repris intégralement par celle de 1958) et est toujours en vigueur.

Pour combattre messieurs J-Marie M'bala M'bala, Dieudonné Le Pen et consorts, la République dispose d'un cadre légal.

 

Du moins si la Garde des Sceaux sort de son mutisme et agit pour en faire non pas une opération de police-poudre aux yeux mais une affaire de droit républicain, retirant ainsi à Valls de poursuivre ses diversions par ses manœuvres politiciennes déconsidérées. Le moyen de montrer ses limites au sinistre de la répression croissante et galopante contre les démocrates. 

 

Il s'agit là aussi, vu la nature du gouvernement une bataille politique à ne pas séparer des autres.

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