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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Montreuil 09/12/13 : Hommage de la CGT à Nelson Mandela

Publié le 9 Décembre 2013 par Canaille Lerouge in Mandela, solidarité

 

La CGT a rendu ce lundi 9 décembre un hommage à Nelson Mandela au siège de la confédération et de ses fédérations à Montreuil. 

 

Thierry Lepaon a souligné les liens historiques qui unissent la CGT et ses militants à la cause anti-apartheid, à la libération du leader de l'ANC emprisonné durant 27 années, aux syndicalistes de la période ségrégationniste et raciste puis à la COSATU, la centrale syndicale sud-africaine.

vue partielle du ressemblement dans le patio

vue partielle du ressemblement dans le patio

Le monde est en peine !

(Intégralité de l’allocution de Thierry Lepaon)

Madiba n’est plus et notre cœur saigne, comme celui de toutes les femmes et de tous les hommes qui estimaient son œuvre.

 

La CGT a pris une part décisive en France au cours des années 80 dans la lutte contre le régime d’apartheid et pour la libération de Mandela des geôles du régime.

 

Notre organisation a soutenu et hébergé nombre de militants de l’ANC, de syndicalistes sud-africains en exil au cours de ces sombres années.

 

Elle partage avec Nelson Mandela une profonde unité de vue, au fondement de ses combats pour la liberté, l’égalité et la fraternité, pour l’établissement d’une nation arc-en-ciel sur les décombres du système ségrégationniste.

 

C’est ce qui rend son départ d’autant plus douloureux ; mais cela doit, dans le même temps, nous donner la force de relever les défis qui honoreront sa mémoire et poursuivront son chemin.

 

Face à la disparition de cette éminente figure de l’histoire de l’humanité, la CGT se devait en effet d’être aux côtés du peuple sud-africain dans le deuil, au nom du passé qui nous lie depuis si longtemps, mais aussi au nom de l’avenir que nous ne manquerons pas d’écrire ensemble au service de l’émancipation des travailleurs.

 

Loin d’être érodés par le temps qui s’écoule, les liens qui unissent la CGT et la COSATU sont de ceux que les années renforcent : ils ont été tissés aux heures les plus sombres de l’apartheid, contre laquelle la CGT s’est élevée de façon systématique et virulente. Ils se sont affermis, par exemple, lors de l’hébergement en France dans les années 80 par la CGT de militants en exil du SACTU comme Mark SWEET ou BANGUMZI « BAFFO » SIFINGO, avant même le regroupement des forces syndicales sud-africaines au sein de la COSATU.

 

Nous sommes fiers d’avoir pu engager la CGT dans ces actions de soutien, et je salue tous nos militants qui, parfois, ont pris des risques pour servir nos idéaux.

 

Tout au long de l’apartheid, la CGT a organisé des manifestations de masses pour mobiliser les travailleurs de France, et plus largement l’opinion publique, sur les crimes perpétrés par le régime.

 

Nous avons pris une part active au boycott de l’Afrique du Sud, aux actions de blocages des importations en provenance du pays, multiplié les pressions sur les entreprises multinationales à base française qui, malgré les sanctions de l’ONU, tentaient de développer des relations d’affaires avec le gouvernement raciste de Pretoria.

 

Le souvenir du 2 février 1990, jour de la libération de Nelson Mandela, reste pour moi, comme pour tous les militants de la CGT, un moment intensément emprunt d’émotion.

 

Un moment qui démontre que tout devient possible, que rien ne saurait résister à la marche de la vérité et de la justice, que rien n’est plus beau qu’un peuple qui se lève, qui lutte et se libère du joug de ses oppresseurs.

 

Il fut un commencement bien davantage qu’un achèvement. L’histoire des 20 dernières années de la nouvelle Afrique du Sud, avec ses succès, ses espoirs et ses déceptions, l’illustre avec éclat.

 

Il y a, bien sûr, le souvenir de ces luttes communes. 


Mais la CGT et les travailleurs de la nation arc-en-ciel sont également liés par un destin commun.

 

Dans ce monde en crise, secoué par les convulsions d’un capitalisme dévastateur, ravageant les solidarités humaines et l’environnement, notre devoir est de tracer un nouveau chemin.

 

Il doit se fonder sur les idéaux de justice et d’égalité que portait Nelson MANDELA.

 

Ses mots, ses actes, sa force ont abattu le régime de l’apartheid et doivent inspirer les luttes que nous devons aujourd’hui conduire, particulièrement celle qui exige notre engagement ici, en France, contre le racisme et la xénophobie.

 

L’exemple de Nelson MANDELA nous montre le chemin.

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C
LE BAL DES FAUX CUL(te)S (de la personnalité)<br /> <br /> Je rends hommage à Mandela … <br /> <br /> Comme je rends hommage à Robespierre, à Olympe de Gouge, à Gracchus Babeuf, à Robespierre et Saint-Just, aux Fédérés, aux « braves piou-pious » du 17ème, à Jaurès, aux mutins de la mer Noire, aux Rosa et Karl, aux combattants de l’Èbre, à Maïakovski, à ceux de l’Orchestre Rouge et de Normandie-Niemen, à Ethel et Julius Rosenberg, à Fernand Yveton, à l’aspirant Maillot, aux deux Maurice, aux deux Henri, à Angela, Dulcie et tant d’autres … mais aussi à ceux qui ont réussi, plus ou moins … : Lénine, Staline, Mao, l’oncle Ho, Fidel, Honecker … <br /> « Et j’en dirais et j’en dirais… » !<br /> <br /> Et surtout, je rends hommage aux humbles, aux anonymes, à tous ceux qui « chantaient dans les supplices » … ou qui y ont échappé – à quel prix, n’est-ce pas Winnie ? – mais qui ont bien compris que l’homme ne fait que « prendre la forme sujet dans l’Histoire ».<br /> <br /> À coup sûr, Mandela était de ceux-là ; chapeau camarade !<br /> <br /> Quand on sait où le culte de la personnalité a mené le mouvement ouvrier, qu’on ne compte pas sur moi pour participer au bal des faux-culs, pour participer à la récupération des obsèques de Mandela par ceux qui ont collaboré et collaborent encore avec la « bête immonde » de l’apartheid …<br /> <br /> C’était en novembre 1988, quelques mois après l'assassinat de Dulcie September en plein Paris, au moment où la « communauté internationale » (à l’exception des USA et d’Israël) essayait de pratiquer un embargo contre l'Afrique du Sud de l'apartheid.<br /> <br /> Le Canard Enchaîné, pas plus que l'Agence France-Presse, Libé, Le Monde ou l'Huma, n'ont souhaité exploiter des documents (publics) qui leur étaient proposés par deux militants CGT de l’EDF, prouvant l'institutionnalisation des transferts de compétence dans le domaine nucléaire.<br /> <br /> Ces documents concernaient le « projet Koeberg », où EDF nommait régulièrement, en appui auprès de l’opérateur Eskom, des « experts ». <br /> Le « projet » était concrètement un site nucléaire, lieu d’« échanges de compétences » entre France, RFA, Israël et le régime raciste de Pretoria.<br /> <br /> Tous les postes de cadres, les vacances et les nominations étaient publiées dans les P.V. de la CSNP, sous les signatures conjointes du DirecPersonnel et du Secrétaire de la susdite Commission. (représentant de la Fédération syndicale majoritaire).<br /> Les autres organisations syndicales (CFDT, FO, CFTC, UNCM) étaient, bien entendu, statutairement informées de la même manière. <br /> <br /> « Le Monde », « Libération » et « Le Canard » déclinèrent l’offre d’information dûment documentée. <br /> La journaliste de l’AFP qui s’était prêtée au jeu se vit prestement remercier par sa direction … et « bénéficia » d’un séjour pluriannuel au placard avant de pouvoir prétendre à un nouvel emploi, à la télévision. Quant aux ingénieurs EDF, ils étaient, de longue date, des habitués … du placard !<br /> À l’Humanité, Yves Moreau s’autorisa, la semaine suivante, une allusion mentionnant les trois lettres « EDF » dans un article récapitulant la litanie des entreprises connues pour enfreindre allègrement le « boycott » international de l’apartheid.<br /> <br /> Nulle part ne fut mentionnée la coopération nucléaire active de la France avec les deux régimes d’apartheid officiellement déclarés : l’Afrique du Sud raciste et Israël.<br /> <br /> Chacun porte les chaînes qu’il veut bien accepter.