Libération qui longtemps a surfé sur des valeurs d'ultra gauche avec pour objectif de montrer comme vieille lune à ringardiser les formes de contestations politiques et de luttes sociales du monde salarié, sa rédaction qui fut parmi les chantre de la mort annoncé de la classe ouvrière (souvenez vous les articles expliquant pourquoi les ouvriers de la presse parisienne menaient des combats d'arrière garde devant la modernisation, cela sans que les critères de celle-ci puissent en être débattus, sa contribution active à "vive la crise") se trouve à son tour rattrapé par les impératifs du capital.
Là, pas de pitié.Ce n'est pas l'animal qui mord son maître mais le maître qui veut passer l'animal à la casserole.
Et pourtant il faut que Libération, journal, continue de paraître en kiosque, ne serait ce que pour qui en a envie, il soit possible de découper les articles qu'il désire contester.
Il ne s'agit pas ici de défendre les diffuseurs d'une idéologie de la résignation, de la fatalité de la crise ou de sa valorisation, de légitimer les laudateur du social mourant remplacé par ce sociétal qui fait le fond de commerce du pouvoir, mais de défendre le pluralisme de la presse.
Libération en fait partie au même titre que cet organe centrale du parti capitaliste français qu'est le Figaro, le Monde devenu journal de ré(v)férence, ou l'Humanité qui n'ayant plus de parti communiste à se mettre sous la main ne peut plus en être l'organe central.
Reste en débat une question : quand les anciens , ceux qui en 1945, pour réinstaller la légitimité républicaine, ont promulgué les ordonnances sur la presse garantissant son financement et son indépendance, le capital et la droite n'étaient évidemment pas d'accord. Disqualifiés alors pour s'y opposer, il n'eurent pas voix au chapitre.
Depuis, avec le concours des successeurs de Sartre, dont le pontifiant July, ou son pote Joffrin tout deux ayant rond de serviette à la table du Siècle*, ils n'ont eut de cesse jusqu'à aujourd'hui que d'investir la place et de s'emparer des outils de communication en les tenant par leur tiroir caisse.
Maintenant plus un seul quotidien national qui ne soit sous la dépendance directe ou par ricochet de la banque et (ou) des marchands de canons.
Disons le tranquillement Canaille le Rouge souhaite que le journal quotidien Libération continue d’exister, pas par une indéfectible affection pour les membre de sa rédaction mais par attachement à l'idée républicaine de la presse et l'impératif besoin du débat d'idée.
Pouvoir dire à la rédaction que, comme pour le titre, à soutenir la casse du social en trouvant des vertus à la méthode Hollande va les mettre individuellement dans la même situation qu'ils le sont collectivement devant leurs actionnaires fait partie du débat démocratique.
Même si leur droit de réponse l'est moins tant ils ont tendance à la sélectivité et plus se mirer dans les reflets rose-orangé que dans la beauté du rouge qui estampe leur logo.
Bref, Canaille le rouge ne fera pas le cadeau à la réaction de voir égorger sans réagir un titre de la presse même si le trucidé n'a pas été avare de coup contre La Canaille et les sien.
*le siècle :Club des "élites"dont l'objectif est de les faire se rencontrer pour mieux se connaître "au-delà du clivage gauche-droite".
Sa définition relevé sur la toile :" Le Siècle correspond à ce que l'histoire et la sociologie politique appellent des « lieux de sociabilité » des élites : on y trouve des hauts fonctionnaires, des chefs d'entreprises, des hommes politiques de droite ou de gauche, ou encore des représentants du monde de l'édition et des médias de premier plan". fermez le ban.
Pour la partie "presse ", le gratin des carpettes et du consensus idéologique dont nombre de transitaires par le desk de Libération.
Journalistes, éditeurs, presse disposant d'un point de chute dans ce machin :
- Arlette Chabot10
- Emmanuel Chain (journaliste, producteur pour la télévision)1,10
- Jean-Marie Colombani (journaliste, ancien président du Monde)1,10
- Anne-Marie Couderc (Hachette Filipacchi Médias)1,10
- Michèle Cotta (journaliste, ancienne directrice de France 2), première femme acceptée en 19831,10
- Bertrand Collomb (producteur de télévision)10
- Teresa Cremisi (présidente des éditions Flammarion)22,10
- Alain Duhamel (politologue, chroniqueur à RTL)21
- Olivier Duhamel13
- Michel Field (journaliste sur Europe 1)23
- Franz-Olivier Giesbert1
- Claude Imbert (journaliste au Point)1,10
- Odile Jacob (éditrice)1,10
- Denis Jeambar (ancien directeur des éditions du Seuil)1,10
- Laurent Joffrin (journaliste et directeur de publication du Nouvel Observateur)1,10
- Serge July (ancien PDG de Libération)1,10
- Julien Kouchner (directeur général de l'Agence CAPA)24
- Étienne Lacour (secrétaire général du Siècle)1
- Maurice Lévy (PDG de Publicis)1,10
- André Lévy-Lang10
- Serge Moati (journaliste sur France 5)13
- Denis Olivennes (directeur d'Europe 1)11
- Sylvie Pierre-Brossolette10
- Bernard Pivot10
- Patrick Poivre d'Arvor (journaliste et ancien présentateur télévisé à TF1)1,10
- Alain de Pouzilhac (ancien PDG du groupe Havas)1,10
- David Pujadas (journaliste et présentateur télévisé, France 2)1,10
- Alain-Gérard Slama (journaliste au Figaro et à France Culture)23
- Anne Sinclair10
- Marc Tessier (ancien président de France Télévisions)1,10
- Gérard Worms10
Petite rétro satisfaction déplacée, il semble que l'union des étudiants communistes qu'un échec au bac permis à La cananille de ne pas fréquenter ait été une pépinière des membres de cet aéropage. Grande vertu de l'échec scolaire.