Une vrai fortune de mer
... pour les armateurs
Les faits, en soi, déjà plus que scandaleux.
Suite au plan de sauvegarde de l’emploi de 2010, 57 emplois ont été supprimés au sein de Gazocéan et le personnel d’exécution a été remplacé par des marins étrangers. Le 18 février, six marins de Gazocéan étaient au tribunal d’instance de Marseille, les prud’hommes n’étant pas compétents pour les marins, pour licenciement abusif et rétrogradation sans motif.
La décision sera connue courant mai.
La méthode, que Canaille le rouge vous laisse juger :
Après deux refus de licenciements de l’inspecteur du travail en 2011, Gazocéan a formulé un recours auprès du ministère du Travail qui, un mois et demi après une décision implicite de rejet, était revenu sur sa décision, le 4 juin 2012, et avait autorisé le licenciement de quatre salariés protégés sur les dix concernés.
Enfin, pour qui le Sapin de service met -il en route sa fabrication de cercueil ?
Gazocéan, dont le siège social est à Marseille, est filiale des groupes GDF Suez et NYK Line et exploite cinq navires méthaniers sur des lignes régulières et au tramping.
Et après,qui persiste à dire que le gouvernement travaille pour l'emplois ?
Pöur ceux qui reprennent ces sornettes, ce n'est plus de l'aveuglement à ce niveau là mais une complicité qui confine au prosélytisme.
Qui osera nier après cela que le pouvoir nous mène en bateau ?
Dans le même numéro, histoire que GDF-Suez ne soit pas seul et que Moscovici et Montebourg aillent flotter avec Sapin , ceci :
La CGT, marins et officiers, accuse Total de « tuer le marin français » en affrétant les pétroliersEships Agamid et Barracuda pour faire du cabotage national. Ces navires de 13 000 tpl tournent entre les raffineries de Donges et Le Havre et les dépôts bretons et atlantiques.
"Après avoir exclu le navire "Tamarin" pour l’approvisionnement de l’île de la Réunion sous pavillon français, par des affrètements aux spots sous des pavillons aussi divers que variés, Total affrète des navires sous pavillon Gibraltar, pour approvisionner les ports français en effectuant du cabotage dans les eaux françaises", dénonce le syndicat.
Celui-ci accuse aussi "le gouvernement de laisser faire et de cautionner la destruction de l’emploi de marins français très qualifiés et aptes à naviguer sur des pétroliers ou des chimiquiers tel que demandé par la norme".
La CGT s’en prend à la lenteur de la mise en place d’une loi de 1992 élargissant la protection de pavillon aux raffinés. "Depuis presque deux années, nous attendons que la loi 1992 sur les approvisionnements pétroliers soit modifiée. Malgré toutes les promesses du gouvernement, les changements sont restés vains nonobstant l’accord des différentes parties sur le sujet. Que voyons-nous aujourd’hui ? Le départ de compagnies, comme BWM, Maersk Tankers et autres, qui conduit à la destruction de l’emploi des marins français."