Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Mars 2014, débats dans la CGT

Publié le 2 Mars 2014 par Canaille Lerouge in CGT, Social, démocratie, lutte de classe, patronat, Syndicat

Que les bouches

s'ouvrent

Mars 2014, débats dans la CGT

Canaille le Rouge n'est pas partisan des débats entre initiés. Cela ramène toujours à des confraternités d'obédience.

 

Quand un problème se pose, plus nombreuses sont les intelligences mobilisées pour y apporter solution, meilleures sont les chances de la trouver.

 

Ayant comme beaucoup pris connaissance du texte en lien ci dessous, La Canaille, qui interviendra et ne comptera que pour un dans les débats satutaires, vous mets en lien le texte en question et vous livre après ses premières réactions

 

http://canaille-le-rouge.over-blog.com/la-cgt-appartient-à-ses-adhérents-et-aux-syndicats-qui-composent-ses-structures.html

Canaille le rouge a trouvé dans sa boite aux lettres un long message de plusieurs feuillets (qui sont annexés en lien à cette p@ge) interpellant sur une situation de crise au sein de la direction de la CGT.


Une crise qui couvait et dont la lettre en question ne serait qu'une confirmation.


Il est évident que les dernières déclarations de Th Le paon ne sont pas faites pour apaiser un débat qui maintenant ne pourra que difficilement l'être tant la démarche en direction d'un réformisme total imposé au mépris des décisions de congrès heurte un nombre qui va s'élargissant dans les UD et fédérations.

 

Par vagues concentriques, elle prend de l'intensité dans les structures de la CGT au point de ne plus épargner l'immeuble confédéral.


Que ce débat explose de cette façon après un CCN et dans les conditions rapportées en dit long sur la nature et la profondeur d'un malaise qui semble se transformer en crise ouverte.


On n'en sortira pas avec des négociations de couloirs, des pressions plus ou moins ostensibles où les dépendances administratives ou financières de telles ou telles orga ou le détachement de cadre établiront des majorités de circonstance ou de dépendance.


Comme nombre de militants, Canaille le Rouge a pris connaissance de ce document qui manifestement émane de dirigeants de la CGT membres du CCN lequel est l'organe statutaire de direction de la CGT entre deux congrès.


Un document plus que conséquent, 7 pages, ce n'est pas rien d'autant que la matière est dense et demande une lecture attentive.


Un document qui prend date et conteste la façon dont la CGT est conduite.


Son contenu n'est pas en soit une surprise tant depuis plusieurs mois monte un peu partout dans la maison CGT une sorte de colère rentrée devant un langage séduisant voire très " à gauche" tendant, devant les syndiqués, à atteindre le diapason de la colère mais dès les portes des salles de discussions et négociations fermées, une pratique d'accompagnement des choix du pouvoir, en duo avec la CFDT, se refusant d'affronter le patronat.


Avec la réapparition de termes et concepts qu'on croyait définitivement condamnés dans la CGT depuis 70 ans.


L'absence des dirigeants confédéraux sur le terrain des luttes, avec les syndiqués, surtout quand c'est difficile comme lors des grands conflits de la période, en particulier dans les bases ouvrières du syndicalisme CGT, a accentué très profondément ce sentiment.


Si cette lettre est en circulation depuis peu de jours, si l'engagement de sa rédaction vue son volume est certainement antérieure à la déclaration de Th Le Paon à propos des convergences d'intérêts entre patrons et salariés, elle l'a intégré. Cela renforce son argumentation tant les propos du SG de la CGT choquent profondément l'éthique cégétiste et tourne le dos à toute analyse de classe.


Ses auteurs sans qu'il y ait eu une quelconque mise au point du bureau confédéral ou de la CE avancent le fait que la ligne de fracture couperait la grande majorité du CCN de la direction confédérale, le positionnement par rapport au Medef et surtout par rapport au gouvernement trace cette ligne.


Canaille le Rouge l'a reçu au moment où il protestait contre la déclaration de Th Lepaon à l'Usine Nouvelle et disait son approbation des termes de la réponse que lui faisait Ch Hoareau.


La lecture de ce nouveau document conforte dans l'approbation des termes utilisés par Charles.


Certains diront que déballer sur la place publique les problèmes internes ce n'est pas bien.


Ce ne peut être pire que de voir afficher sur la même place des orientations contraires aux statuts et aux décisions de congrès, antinomiques avec les valeurs historiques qui ont été réaffirmées il y a moins d'un an au congrès de Toulouse.


Cela laisse les salariés désarmés face à un patronat et un pouvoir qui vont l'amble pour piétiner garanties sociales, démocratiques dans l'entreprise et dans la vie quotidienne.


La régression ne se négocie pas elle se combat.


De plus si les signataires à voir la façon argumentée et posée de porter leur propos ont rendu publics leur opinion, c'est que semble-t-il les voies du débat interne semblaient verrouillées.


De sa modeste expérience et ses contacts dans la période cela semble pour Canaille le Rouge, l'hypothèse la plus plausible.


Le document énonce un certain nombre de questions et les étaie avec des faits en particulier sur la façon dont dans la CGT se sont coordonnées des structures parallèles, dans d'autres espaces organisationnels on parlerait de fractions, permettant si ce n'est une captation totale de la direction, au moins une mise sous influences.


Il éclaire l'installation d'une courroie de transmission par ceux-là même qui durant des années ne cessait de dénoncer une ancienne qui pour existante qu'elle fut n'avait jamais tenté de la tendre entre le patronat et le syndicalisme via le parti au pouvoir servant de renvoi d'angle et fournissant la résine.


Faut-il rappeler que la CGT n'est pas les Trade-unions ou les syndicats allemands ?


La façon dont un Le Duigou sorti par la porte d'un congrès revient par la fenêtre comme conseiller d'une coordination confédérale qui n'a pas d'existence statutaire est démonstratif de pratiques qui ont conduit à la crise.

 

Ce même Le Duigou qui se verra ainsi professionnellement récompensé par ses pairs tant il aura hypothéqué l'indépendance de la CGT pour avoir poussé à la culture de la non-conflictualité et du consensus.


Parmi les militants mis en cause par le document Canaille le Rouge en a côtoyé plus d'un tant dans l'activité professionnelle qu'interprofessionnelle voir au-delà de l'activité revendicative.


Nul doute par exemple que l'activité d'un Decaillon comme SG adjoint de la CES n'aura pas été une aide pour les cheminots contre la déréglementation des chemins de fer. Canaille le Rouge et bien d'autres ont gardé en travers de la gorge, pour sa part il l'a alors dit, la façon dont il a laissé dépecer son service d'origine le Sernam sans même durant un conflit long et dur avoir mis les pieds dans son syndicat d'origine mais avoir travaillé alors à justifier les directives de la CCE puis de l'UE.


Ce sont des questions qui ne peuvent être évacuées d'un revers de main. Elles exigent débat et le CCN est le lieu non pas pour le mener en vase clos, mais pour l'organiser.


Au moment où la télé retransmet en direct les débats et commissions d'enquête du parlement, où le syndicalisme est capable de se brancher en direct et diffuser près d'une semaine de débat de congrès, devant une crise de cette ampleur, les syndiqués ont le droit de savoir et donc voir et entendre qui dit et qui fait quoi dans ce débat, d'entendre les arguments des uns et des autres.


Le CCN non seulement doit prendre des dispositions pour assurer cette transparence, et cela sous son contrôle exclusif, mais il doit si nécessaire se préparer à assurer ses responsabilités pour que la direction de la CGT soit en osmose avec les votes et orientations de congrès et au besoin en convoquer un en veillant à la qualité démocratique du mandatement.


Il faut que les syndicats reprennent la main et c'est au CCN de s'emparer de la question pour la mettre en débat dans les organisations.


Cela à partir des principes statutaires et décision du dernier congrès : il n'y a pas d'intérêt commun entre le patronat et les salariés.


Il faut caractériser la politique du gouvernement non pas à partir de présupposés politiques, mais à partir de ses conséquences pour les salariés et savoir dire que puisqu'elle est plébiscitée par le patronat et que chaque pas réalisé se fait en piétinant les garanties collectives des salariés, il s'agit bien d'une politique au service du capital donc une politique de droite.


Dire clairement que pour la CGT, que tous ceux qui participent à donner caution à cette politique en accompagnant ceux qui la mettent en œuvre ont choisi leur camp et sont du coté patronal de la barricade.


Cela va exiger aussi dans la CGT d'en finir avec des repères revendicatifs établis de façon hydroponique par des techniciens du "power point revendicatif", techniciens déconnectés des exigences revendicatives quotidiennes, pour en revenir à un des piliers du syndicalisme qui est son cahier revendicatifs débattu dans la préparation du congrès,adopté par celui-ci, éventuellement actualisé par le CCN après débats dans les organisations statutaires.


Une question taraude La Canaille faut-il que les tensions et pressions soit si fortes pour que cette lettre qui manifestement est le fruit de la réflexion collective de nombre de membres du CCN ne puisse en l'état être portée par des signataires pour un débat certes apres mais fraternel ?


Cela dit, ce point présente un avantage : le débat ne se cristallisera pas sur les noms et professions ou régions d'origine mais permettra de regarder les faits et idées développées.


L'intensité des propos demande à coup sûr que le CCN en prenne officiellement connaissance, se prononce sur son contenu et que direction de la CGT, il en tire toutes les conclusions.

 

En rappelant ici que dans le syndicalisme, c'est toujours l'organisation qui détient les mandats et que les statuts prévoient les moyens à mettre en œuvre pour faire respecter les orientations de congrès et les dispositions statutaires pour y parvenir.


Ensuite, la parole aux syndicats et à leurs syndiqués, c'est à eux et à eux seuls qu'appartient la CGT.
 

Commenter cet article
G
Très bien ton blog ! bravo pour ton article très intéressant.
L
J'ai lu avec très grande attention le courrier que tu as reçu. Je partage ton appréciation. Depuis quelques temps, il me semblait que la confédération privilégiait les discussions (le gouvernement dit &quot;concertation entre partenaires sociaux&quot;) avec le patronat et l'Elysée, plutôt que d'impulser l'action pour gagner et élargir la conscience collective. Je m'en suis plusieurs fois exprimé dans mon blog. Par exemple, prévoir une manif nationale des retraités en juin, alors que les élections municipales et les européennes ont lieu en mars et mai... <br /> Pour autant, que les bouches s'ouvrent mais que aussi les signataires de ton courrier sortent de leur anonymat. Sinon, cela peut apparaitre comme une guerre entre permanents qui ont quitté le terrain de l'action syndicale depuis des lustres et qui, pour garder leur pré carré, pourraient envisager une scission catastrophique, non pas pour la CGT, mais pour la lutte révolutionnaire nécessaire. <br /> Bref, si je partage totalement le fond du courrier, j'en réfute absolument l'anonymat. Pour cette raison, je ne le ferai pas passer sur mon blog.<br /> Roger Colombier
C
C'est dit dans le papier : à la fois le regret de l'anonymat mais aussi le fait que cela -pour engager la discussion et uniquement pour qu'elle s'engage- évitera de personnaliser le débat ou de cristalliser sur des orga professionnelles ou interpro. Ensuite je partage ce souci de transparence de toute façon le débat au plus tard au CCN obligera chacun à se découvrir <br /> Saludad &amp;@+<br /> Cler