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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Ras de le bol de la journée DE LA femme

Publié le 8 Mars 2014 par Canaille Lerouge in 8 mars, lutte, socialisme, femmes, révolution, politique, société, lutte de classe

pour une journée

internationale

de lutte

pour les droits

des femmes

Ras de le bol de la journée DE LA femme

Il faudra noter la légère évolution qui va certainement heurter jusqu'au tréfond de la "Civitas réac band", mais cette année les sites de vente par internet n'ont pas, tel l'an dernier, fait de promo "centrales à vapeur", "autocuiseurs", ou "gymnase club" estampillés "spécial 8 mars".

 

Ils ont du avoir des remontés d'huiles en 2013.

 

Perdure pourtant une tentative de faire avec cette journée de lutte une sorte de remake de la saint pétain appelée "fête des mères".

 

Il n'empêche que fleurissent encore des journées "de la" femme commes des "semaine de" la critique, de la grossesse, de la finance solidaire ou du tourisme en Bretagne, journée de la jupe, de la géothermie ou de la gentillesse (si, si, il y en a une), une journée des dupes qui perdure.

 

A la relecture, Canaille le Rouge trouve que sa p@ge mise en ligne en 2013 garde toute son acuité et donc, il la remet en ligne.

 

Une sorte de persiste et signe


Publié le 6 Mars 2013

 

"Mars, on sera vite au 8.

 

Les affiches dans le métro ou la lecture de la presse montrent le progrès considérable de la condition féminine dans notre pays.

 

Tout ce qui relevait de la glorieuse saint pétain est entrain de migrer vers cette date.

 

Si vous tapez "8 mars" sur le site de Darty" vous tomberez en direct sur, au choix, et cela ne s'invente pas :

 

 

A la réflexion, ne faut-il s'en prendre qu'aux forces du conservatisme de la réaction et de leurs déclinaisons ? 

 

Pas si sûr (même si leur part est essentielle). A voir comment une journée de lutte et de revendication a été banalisée au sein même de ceux qui ont pour mission de construire des rapports de forces pour l'émancipation de toutes et de tous.

 

C'est ainsi que dans la presse syndicale et démocratique surgit un peu comme bosquet de ronce dans un parterre jonquille ce fameux "journée DE LA Femme" un peu comme le "téléthon", le "prix de Diane" ou encore "la semaine de bonté".

 

Si la phrase "un peuple qui en opprime un autre ne peut être un peuple libre" fait l'unanimité des progressistes, de même qu'elle ne les conduit pas à descendre dans la rue pour combattre les guerres impérialistes, elle semble souvent pour la partie la moins réac d'une presque moitié de l'humanité s'arréter à la distribution d'un bouquet de fleur et d'une place de spectacle.

 

Pas de cahiers revendicatifs spécifiques ? Pas de contribution à la préparation du congrès de la CGT ? On laisse Blummollet et la poutinette tranquille ? 

 

Rien sur le temps partiel imposé ou le travail de nuit ? Ni sur l'inégalité salariale ? Rien à dire pour organiser l'action (pas que des mères, pas que des femmes mais elles aussi) contre les menaces sur les alllocations familiales et le laminage de leur pouvoir d'achat ?  

 

C'est un peu comme la journée de lutte des travailleurs du premier mai devenue fête du travail. Le travail une fête pour les surexploités ou ceux qui y sont tricards  : ces  X millions de chômeuses et de chômeurs.

 

A quand et pas de façon confidentielle mais affirmée frontalement pour accompagner la dimension revendicative, l'affirmation de la place et le role de Rosa Luxemburg et de Clara Zetkin dans l'histoire du 8 mars, son lien avec la révolution Russe de 1917, ce qui évitera de lire sur Wikipédia cette annerie d'une journée décidé par Lénine (il a fait suffisement de choses sans lui charger sa barque de celles qu'il a ensuite soutenues mais pour lequel il n'y est pour rien : le 8 mars 1917 il était en Suisse entrain de traduire en Russe des textes de Marx, il ne parviendra à Pétrograd qu'en Avril).

 

Ce serait bien de ne pas attendre 2017 et de faire des trois ans à venir plus que tours de chauffe.

 

Canaille le Rouge aurait aimé qu'en France on puisse trouver un texte aussi combattif que celui du Parti Suisse du Travail qui pourtant se bat dans des conditions plus complexe encore qu'en France.

Reconnaissez que cela a un autre souffle que celui de l'Huma : "8 mars. Pour Julia Kristeva, "la mère libre n’est pas encore née"." ce qui concernant les dropit des femmes est pour le moins très très court.

 

C’est en 1910, lors de la 2ème conférence internationale des femmes socialistes, que jaillit l’idée d’une Journée Internationale des Femmes. La féministe et communiste Clara Zetkin y propose en effet pour la première fois qu’une journée soit organisée chaque année pour revendiquer le droit de vote et de meilleures conditions de travail pour les femmes. A partir de 1917, la date du 8 mars devient une tradition, suite aux manifestations des ouvrières russes à Petrograd pour réclamer la paix et du pain.

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le droit de vote a été conquis et les discriminations au travail ont diminué, grâce aux luttes menées pendant des dizaines d’années. Mais c’est surtout une minorité qui a profité de ces progrès, et les femmes restent aujourd’hui les principales victimes de la pauvreté, occupant les emplois les plus précaires et subissant de plein fouet les politiques d’austérité. Cette journée du 8 mars est là pour nous le rappeler.

En Suisse et ailleurs en Europe, les droits des femmes sont actuellement la cible des milieux les plus réactionnaires, particulièrement prolifiques en ces temps de crise. Ceux-ci s’en prennent en particulier au droit à l’avortement libre et gratuit. Si en Suisse, l’initiative pour la privatisation de l’interruption de grossesse a été largement rejetée en votation populaire, des attaques similaires se poursuivent ailleurs et connaissent plus de succès, notamment en Espagne.

Mais la remise en question du droit à l’autodétermination quant à leur corps n’est pas la seule attaque en cours. En Suisse, l’offensive la plus importante en ce moment vient du Conseil fédéral, par la voix d’Alain Berset : la réforme de la prévoyance vieillesse 2020 actuellement en consultation. En argumentant que les femmes veulent l’égalité, on propose entre autres l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans. Ainsi l’idée d’égalité est instrumentalisée dans le mauvais sens. Selon le PST/POP, une égalisation de l’âge de la retraite devrait se faire en la fixant pour les femmes et les hommes autour des 60 ans.

En réalité, le projet Berset, soutenu par les banquiers et les assureurs, veut faire payer aux travailleuses et aux travailleurs les frais de l’allongement de la durée de vie de la population, alors que c’est le système des retraites lui-même qui ne fonctionne pas, en particulier son deuxième pilier. En Suisse, la lutte des femmes travailleuses pour conserver leurs acquis sociaux et améliorer leurs conditions de vie passera en grande partie, au cours des prochaines années, par un combat contre le projet Berset et pour de véritables retraites populaires.

Parti Suisse du Travail 8 mars 2014

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