Versailles :
Guillaume III tente le chantage.
Les Cheminots
ne s'en laisse pas compter
Guillaume Pépy interpellé en gare par les cheminots CGT de Versailles !
Ce vendredi matin, Guillaume Pépy était venu dire sa messe sur la réforme ferroviaire au poste d'aiguillage de Versailles Chantiers.
Alerté par des "oreilles indiscrètes", les cheminots CGT de Versailles sont venus l'interpeller sur la réforme ferroviaire et les revendications locales des agents du site.
Nous avons martelé notre refus sans nuance de l'actuel projet de loi portant réforme du système ferroviaire, visant à démembrer la SNCF pour préparer la privatisation du réseau et à rabaisser nos conditions de travail par l'abrogation des RH77 et 677 dans un "cadre social harmonisé" aligné sur les conditions du privé.
Nous avons exprimé nos revendications immédiates d'une réintégration de RFF au sein d'un EPIC SNCF unifié et intégré, ainsi que l’extension du statut et de nos conditions de travail à tous les travailleurs du rail en France.
Nous avons fermement signifié que la manifestation du 22 mai prochain ne serait qu'une dernière étape avant la construction d'une grève reconductible historique, si le gouvernement persistait dans son projet de réforme mortifère.
Comme toute réponse, le président Pépy nous a exhorté à renoncer à la grève reconductible, qui risquerait de faire plier le gouvernement sur ce dossier.
Il nous a bien concédé "le droit" de faire des grèves de 24h pour "peser sur les négociations", mais en nous menaçant du chaos si nous mettions en échec le gouvernement !
Car, dit-il : "si vous mettez en échec cette réforme, je vous laisserai vous débrouiller avec Bruxelles qui vous imposera la privatisation par le 4 paquet ferroviaire" !
Ceci est bien la preuve que le gouvernement, qui a perdu toute légitimité en se faisant le commis du Capital, et la direction de la SNCF craignent comme la peste la puissance de mobilisation des cheminots... ET ILS ONT BIEN RAISON !
Par la mobilisation, nous pouvons faire capoter cette réforme et imposer nos revendications, refonder le monopole public du transport ferroviaire au service des besoins populaires, avec un statut social de haut niveau, condition d'une sécurité des circulations de haut niveau !
Le syndicat CGT des cheminots de Versailles vous donne donc rendez-vous le 22 mai à Paris, pour un dernier ultimatum au gouvernement, et début juin pour une grève reconductible suffisamment forte pour balayer ces parasites et arracher par la force la satisfaction de nos revendications !