Quand on vous dit que l'UE, ça pue le Sapin et l'incinérateur, pas besoin de faire le siège de la rue de Grenelle pour s'en rendre compte.
Ce qui suit est tiré de l'édition du 03 aout 2014 de :
Un accident qui suscite la colère de la CGT qui dénonce les conditions de travail ai sein de l'entreprise gisorsienne.
Un accident du travail survenu le 17 juillet dernier est aujourd’hui dénoncé par une partie du personnel qui pointe du doigt des conditions de travail jugées déplorables. Plusieurs ouvriers précaires originaires des pays de l’Est européen se relaieraient sur le site de production cosmétique ICP, certains d’entre eux dormant même sur place…
Quatre mois après la reprise de l’usine ICP (Interface Cosmétique et Parfums) par le groupe chinois Eurasia, la direction est aujourd’hui confrontée à l’indignation d’une partie du personnel. Jeudi 17 juillet, un dramatique accident du travail était en effet constaté sur le site par les services de l’URSSAF (Unions de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiale) au cours d’un contrôle surprise. Ce jour-là, un salarié qui effectue des travaux d’entretien sur le toit chute de la hauteur du bâtiment… Il doit être transporté d’urgence à l’hôpital d’Evreux. Très vite, les inspecteurs de l’URSSAF s’interrogent : que faisait cet homme censé travailler dans l’usine au sommet du bâtiment ?
D’origine hongroise, l’ouvrier est employé à titre précaire et ne bénéficie pas du même statut que les dix neufs autres salariés, dont les emplois avaient été maintenus à la reprise du site. Après une vague de 24 licenciements, la nouvelle direction a en effet choisi de réduire les coûts en recourant à une main-d’œuvre originaire des pays de l’Est européen. Une stratégie revendiquée par le PDG d’Eurasia, Sheng Wangh, qui se justifie, tout en regrettant une discipline « pas toujours respectée » : « Lorsque nous avons repris l’usine, elle était largement déficitaire. Nous ne pouvions nous permettre de sauver l’intégralité des emplois. C’est pourquoi nous avons recours au travail précaire, ce qui nous permet de maintenir une vingtaine d’emplois fixes. Il arrive que certains d’entre eux prennent l’initiative de travaux d’entretien lorsqu’ils sont désœuvrés. Je leur ai pourtant ordonné de cesser de monter sur le toit ».
Une version qui ne passe pas auprès des représentants syndicaux. Alain Jennequin, délégué syndical CGT dénonce des manquements aux règles élémentaires de sécurité : « Le repreneur s’était engagé à investir dans les locaux pour les remettre aux normes. Ca n’a pas été fait ». Accompagné du secrétaire du comité d’entreprise, Olivier Chamayou, les deux salariés critiquaient vendredi au cours d’une conférence de presse le « climat malsain » qui semble régner au sein de l’usine. Parmi les quatre à dix ouvriers précaires qui se relaient sur le site, un bon nombre d’entre eux dort directement au sein des locaux. Une réalité que, cette fois encore, Sheng Wangh ne nie pas : « C’est une situation qui ne devrait pas durer. Ils dorment dans l’ancien logement du gardien le temps de trouver un logement ». Une enquête a été ouverte par l’inspection du travail.
Faut-il en rajouter ?