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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

CGT. Avant le CCN, mais aussi pour après,

Publié le 30 Décembre 2014 par Canaille Lerouge in syndicalisme, CGT, CCN, lutte de classe

Le grain de sel

de

Canaille le Rouge :

 

CGT. Avant le CCN, mais aussi pour après,

 

Attention à ne pas installer le débat nécessaire dans des ornières où rien de bon ne peut ressortir.

C'est la raison essentielle qui conduit Canaille le Rouge (qui n'est pas une structure, ni une organisation connue et de plus qui cotise dans son syndicat parisien selon son état civil) à ne pas pétitionner sur des textes calés essentiellement sur des appels au départ de tout ou partie de la direction confédérale sans aller au delà de cette exigence.

Si c'est changer les hommes pour que rien ne change sur l'orientation, ce sera calamiteux.

Vouloir changer avec ceux qui portent la responsabilité de la crise, c'est mission impossible ; donc, pas question de les conserver. 

La Canaille a dit ici son souhait de les voir partir. Avec élégance s'ils le décidaient intelligement, par vote ferme du CCN s'ils ne veulent pas entendre.

Mais surtout, devant le constat de paralysie où ont conduit des errements plus que contestables, une volonté affirmée de mise à plat complète des orientations, des pratiques et controle des tâches.(Comme le dit le vieil adage du mouvement ouvrier : "la confiance n'empêche pas le controle".)

Pour parvenir à la qualité de débat indispensable, pas question de se ranger comme des fantassins mobilisés dans un combat des chefs (dont la failite de certains est patente), ou derrière des généraux et (ou) porte-drapeaux qui même bien intentionnés pourraient conduire à confisquer la parole à ceux qui doivent s'en emparer.

Pour que les bouches s'ouvrent, pas de cadrage préalable tant est vaste le territoire à explorer et pour grande partie à remettre en culture, voire par endroit à redéfricher. Cela va donner une responsabilité majeur au CCN pour porter discussion et proposition d'orientation jusqu'à la phase finale du congrès.

Pour cela, on a juste besoin d'une boussole, l'analyse de classe de la société y pourvoira ; et d'un cap : la suppression du capital en tant que rapport social d'exploitation.

C'est la raison pour laquelle Canaille le Rouge se félicite de la méthode adoptée à Paris par son UD : Le Comité Général des syndicats (tous disposant d'une voix et mandatement à la proportionnelle si besoin de votes détaillés) analyse et propose. Il adopte une résolution mandatant la CE de l'UD pour préparer le CCN. Celle-ci à partir du CG de l'UD donne un mandat clair, publiquement énoncé,  à son représentant au CCN. Pour La Canaille, sa signature publique est là.

C'est transparent, cela pousse aux débats dans les organisations, impose la remontée des décisions et engage la préparation du congrès indispensable que le CCN doit convoquer le plus rapidement possible et solicite à chaque instant le contrôle des syndicats (ce sont eux qui sont confédérés). Pour le syndiqué lamda Canaille le Rouge, cette convocation doit être une des décisions du CCN avec la mise en place d'une direction mandatée impérativement pour le préparer et le réussir.

Toutes autres pratiques (en prenant en compte le respect des règles propres aux autres organisations confédérées de la CGT) font courir le risque d'un affrontement de tendances cristallisées autour de personnalités, de vieux règlement de comptes ou d'enjeux extérieurs au débat de fond qu'exigent les militants et qui doit être nourri par l'intervention des syndiqués.

Il fut un temps où la politique de la CGT a pu se faire place du colonel Fabien, la rupture était nécessaire, elle a eu lieu c'est une est bonne chose. Pour autant elle n'a pas à se faire rue Cadet ni rue Solférino, pas plus dans les couloirs de l'avenue d'Iena ou sur les plateaux des clubs (privés) de la presse aux ordres.

Les batailles médiatiques, tribunes libres, comptabilité et pointages ici ou là des positionnements de tels ou tels anciens responsables participent d'une instrumentalisation extérieure (peut-être voulue par certains à l'intérieur mais pas par la grande masse des syndiqués). 

D'autant que les dés sont pipés tant ceux qui de l'extérieur (dont les adresses ci dessus) ont usé de leur capacité de pression et font le choix de sélectionner dans le sens de leur campagne leurs interlocuteurs ou intervenants. 

Les actionnaires de la presse d'opinion, leurs factotum ne vont pas spontanément prendre la défense de ceux qui dans ce débat se fixeraient le but de les subvertir. D'autant que tous ou presque de ces factotum sont choisis, formatés par le capital, les médias où ils se répandent ayant charge idéologique de les préserver.

Libé, Le parisien (qui tient la corde) Le Monde(qui tente de combler son retard), mais aussi Mediapart ou l'Humanité à leur façon, au nom d'un droit à l'information de leurs lecteurs qu'on ne contestera pas ici, usent ou abusent du procédé, pour certains avec d'autant plus de malignités qu'ils sont destinataires des " fuites " voulues par ceux qui concourent dans la structure à affaiblir les capacités revendicatives et, comme ont le dit maintenant couramment dans les couloirs de Montreuil " ils(elles)excellent plus dans la lutte des places que la lutte de classe ".

C'est pour cela que Canaille le Rouge est dubitatif devant la démarche utilisé par JP Page pour polémiquer avec JL Moynnot. Si ses propos sont justes et pour l'essentiel partagés, la méthode est-elle la bonne ? 

Non pas dans la teneur des arguments échangés mais dans ce qu'elle fait s'affronter des logiques de directions d'antan dont les conséquences, puisque logique de direction, ne pose le débat qu'en terme de chapelle ou d'école alors que la question de fond est ailleurs. Certes il y a besoin d'éclairer sur ce qui a conduit à de telles dérives et les explications que JPPage met sur la table y contribuent. Mais la forme "joute entre champion d'une cause" conduit par rejet ou acclamation venant des tribunes (là pas de presse, mais celles autour de l'arène) à déposséder de la parole ceux qui doivent impérativement la prendre pour se réapproprier leur organisation.

Aujourd'hui, la caractéristique du débat qui remonte à la surface c'est justement sa confiscation hors des syndiqués entre écoles et courants de pensée(s). Elles ont conduit à l'assèchement de la réflexion au point d'aligner les exigences revendicatives sur des programmes politiques clés en main dont ont a vu le naufrage et subissons de façon durable les conséquences.

Ces pratiques ont aussi conduit au nom de la faillite d'un syndicalisme modélisé par les pays de l'ex pacte de Varsovie à préférer la fusion dans la CES et l'AFL-CIO (CIS) que la recherche avec l'ensemble du syndicalisme international d'une issue de classe sur les valeurs fondatrice de la CGT devant la crise de la FSM.

Cela roule en faveur de ceux qui veulent que la CGT s'enferme et s'enfonce dans les logiques qui l'ont conduit dans l'impasse.Pour La Canaille, le texte de JL Moynot participe à tirer dans l'impasse, polémiquer par ce truchement va-t-il nous en faire sortir ?

Ce n'est pas ce que cherche JP Page, mais dans l'instrumentalisation du débat tel qu'il se construit, cette façon d'attraper les questions parait à coup sûr contreproductif tant il déséquilibre la discussion en la tirant hors du lieu où celle-ci doit se dérouler : les Syndicats, et survalorise presse et réseaux sociaux qui pour nombre de leurs intervenants font bien involontairement écran à des tractations de coulisses des dragueurs de places, pratiques aussi calamiteuses que celles qui ont conduit à Toulouse à la mise en place de l'actuelle direction confédérale. 

 

En cela Canaille le Rouge se sent plus en phase avec la façon dont Jean Levy de canempechepasnicolas-("refaire-de-la-cgt-un-instrument-de-lutte-et-de-contre-offensive-sociale-par-jean-levy-") aborde la question sachant qu'il se retrouve ensuite pleinement avec l'analyse des réorientations européennes et internationales du syndicalisme et le rôle qu'on (et ce "on" est en soit sujet de débats) a fait jouer à la CGT, développée par J-P Page.


Vous l'aurez compris ce qui est posé, c'est l'articulation du fond et de la forme, la façon dont la forme peut peser pour contourner les questions de fond e le sachant comment l'éviter.

A l'issue du CCN, dès que le congrès sera (souhait de Canaille le Rouge) convoqué, les tribunes comme celle évoqués plus haut vont se démultiplier tant la question de savoir si l'ancrage de classe prévaudra à sa sortie. Cela va mobiliser tous les ressorts du
 capital et sa social-démocratie pour s'y opposer . 

Précisons pour la clarté du débat à venir, il ne s'agit pas de confondre les tribunes libres et billets des feuilles détenus par nos oligarques cotisant au Medef d'avec l'usage de la presse confédérale pour porter le débat (est-elle en état de remplir son rôle statutaire tant elle a été ...disons...délaissée?). 

Ceux qui vont devoir construire non pas des repères mais des objectifs revendicatifs, définir les moyens de les atteindre, ne se recruteront pas parmi les porte-plumes et micros du cac à rentes mais dans les syndicats, leur section d'actifs et de retraités, leur comité de chômeurs. Le rôle de ceux qui estiment mesurer les enjeux n'est-il pas prioritairement de les aider à s'exprimer.

Il semble, cette question peut faire débat, que tendre une oreille trop attentive aux sirènes qui vont tenter de masquer par leurs chants la parole syndicale est un des obstacles à dès maintenant identifier pour réussir à fermement le surmonter. C'est une des garanties d'avoir un bon congrès confédéral des syndicats de la CGT .

 


 

 

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D
Bonjour, Voici mon courrier à mon syndicat.<br /> &quot;Bonjour,<br /> Il est regrettable toutes ces &quot;infos&quot; qui circulent concernant notre<br /> syndicat CGT, il est d’autant plus déplorable la façon d’avoir mis en<br /> place Le Paon, je respecte cette décision et ce malgré les divergences à<br /> ce moment (Moulinex) mais depuis cette élection je reste convaincu du<br /> mauvais choix émis par nos camarades -politiques-. Cela nous en coute<br /> tous les jours.<br /> Il serait heureux de remettre en route le train de l’histoire sociale de<br /> notre pays en organisant des manifestations et grèves -tous ensemble- dans<br /> les entreprises.<br /> Toutes mes salutations.&quot;