Valls fournit les troupes d'occupation,
un état major de chasseurs de frics
La revanche offerte
aux Grandes Compagnies
par
la social-démocratie.
Devant l'arrivée au sommet de la SNCF d'un chasseur de frics, la Fédération CGT des cheminots vient de rendre public un communiqué de presse justement intitulé "la SNCF présidée par le MEDEF" , La Canaille en ligne sur cette p@ge.
Mais d'abord, une question : c'est qui ce zouave que Valls et Macron ont catapulté à la tête de la SNCF ?
Oui, drôle de zouave que ce St Géours.
Comme celui du pont de l'Alma, son parcours l'installe au centre de gravité géographique d'un espace limité à l'est par l'Elysée, la rue de Varenne, l'avenue Bosquet du Medef, celle de Wagram de l'UIMM avec vue sur la Grande Arche de La Défense du ministère des transports et dans l'axe de l'avenue de la Grande Armée si chère à la maison Peugeot ; le cap sur Neuilly.
Singularité du nouvelle arrivant, de qui est-il l'héritier ?
"Le régime de Vichy prononce, le 9 novembre 1940, la dissolution officielle de tous les syndicats, salariés et patronaux et saisi l’ensemble de leurs biens, à l'exception de l'UIMM."
Cette UIMM qui participat activement à la dénonciation des cheminots résistant (l'état major de la SNCF sous l'occupation en était issu), en ce 70ème anniversaire de l'écrasement de Vichy et de la collaboration, se voit réinstallé à la tête de la SNCF.
Une façon comme une autre pour Valls et Macron de faire leur l'exigeance de Kessler .
Que Saint Géours, candidat au fauteuil qu'il laissera à Gattaz soit passé par les couloirs des ministères socialistes avant d'intégrer PSA ne change rien à l'affaire ; le symbole est plus que fort (en rappemlant que l'explosion de la SFIO en 40 fut pour une grande part liée à l'arrivée de nombre de ses cadres et parlementaires dans les tiroirs, malles, fontes, placards et bureaux de Pétain).
Le parcours de l'homme est caractéristique de l'actuelle rosicratie financiaro industrelle :
Entré en 1981 dans les cabinets de Louis Mermaz (dont un passage éclair au ministère des Transports), puis, à la présidence de l'Assemblée Nationale avec Mermaz, il sera de 1984 à 1986 directeur de cabinet du secrétaire d'État au Budget Henri Emmanuelli, celèbre pour ses "Urbanités" du genre Bigmalion du PS d'alors aujourd'hui "frondeur" dans les landes et banquier liquidateur à Paris de la SNCM.
Saint Géours, qui a pantouflé de 86 à 2012 à l'ombre du PSA de la grande répression antisyndicale et anti ouvrière, un an après avoir été élu par les patrons "président du Groupe des fédérations industrielles (GFI)" (le 13 septembre 2013) voit le gouvernement décider de redonner la SNCF aux capital et ses actionnaires des ex "Grandes Compagnies" d'avant la nationalisation du front populaire et lui confit la tâche d'y parvenir.
Reste maintenant aux cheminots de faire ce qu'ils ont montré depuis un siècle savoir faire dans le combat quotidien. Là pas trop d'inquiétude. Par contre la clarification dans le mouvement syndical du rôle d'un PS nous la jouant Union Sacrée comme en 14 va demander de continuer d'éclairer et sans concession.
Cela va aussi demander aux cheminotes et cheminots de se tracer d'autres pistes politiques qui s'écartent des modèles politiques faillis qui ne leur proposent d'horizon qu'institutionel et électoral ...où non professionels de la politique telle que vu par les gardiens du temple, ils sont interdit d'accès et de parole. Pas un cheminots à l'assemblée et au sénat, combien dans les CR et autres instances électives. Il sont bons pour coller les affiches mais pas pour faire entrer la voix de la profession dans les enceintes vigilisés ou CRSisées.
Preuve que c'est d'autres voies qu'ils ont besoin de défricher et qu'il faudra se les tracer. Non seulement cela ne fera d'ombre au combat revendicatif quotisien mais lui donnera une perspective qui, dès la charte d'Amiens a été un des axes d'action de la CGT.
OL s'agit de marcher et rassembler sur des bases de classe avec l'objectif de subvertir le système, de construire une alternative qui interdise le retour des faillis d'hier ramenés dans les malles des faillis d'aujourd'hui.