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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Char...aldi ou les limites du politiquement correct.

Publié le 20 Janvier 2015 par Canaille Lerouge in humanité, délicatesse, patronat, social

♫Aldi, salaud nous crèverons au boulot ♫

Char...aldi ou les limites du politiquement correct.

Dammartin en Goële, charmante bourgade articulée entre le nord du Val d'Oise et le sud de la Picardie.

Géographiquement, le sud de la Picardie, c'est le bas de l'Aisne. A l'oreille ça sonne bien aux patrons.

"Nous sommes tous Charlie" n'aura pas duré longtemps... Vendredi 9 janvier, les forces du Raid et du GIGN s'apprêtent à donner l'assaut contre une imprimerie où se sont réfugiés les alors présumés auteurs des meurtres des 12 personnes tués dans l'attaque de Charlie Hebdo.

Les employés d'Aldi Marché à Dammartin-en-Goële sont évacués vers 16 h 20 par mesure de sécurité et ne peuvent donc pas effectuer leurs sept heures quotidiennes de travail.

D'autres salariés n'ont même pas pu gagner leur lieu de travail puisque les routes étaient barrées. En tout, une vingtaine de personnes ont été totalement ou partiellement empêchées de travailler.

Le patron du magasin qui doit certainement expliquer à ses employés que Macron est gars bien et la NAO une contrainte insupportable à la liberté d'entreprendre a décidé que les salariés devront rattraper leur temps de travail !

Bon prince son altesse patron 1er dira certes qu'aucune retenue sur salaire ne sera effectuée, mais comme le temps c'est de l'argent, les employés ont donc des dettes.

Si la décision des dirigeants a le don de mettre les salariés en colère, la direction d'Aldi, là où les caissières sont gondolières le vendeurs laveurs de carreaux ou de carrelage, où le directeur reste dans sa cage de verre ou sur le pont de la mezzanine à pointer les mauvais éléments, cette direction donc, assume sa décision et insiste - grandeur humaniste du saigneur du lieu - sur le fait qu'aucune "réduction de salaire n'est envisagée". Le geste a tout de même de quoi un tatntinet iriter et pas que le personnel. 

Ils étaient 10 000 à manifester dans la ville dimanche. on peut les comprendre. Presque certains que le patron a du récupérer au vol une des employées pour lui filer des affichettes à coller sur le devant des caddies "nous sommes tous Charlie". Au mieux, tous moins un.

Vous allez dire que Canaille le Rouge radote mais quand à chaque occasion il vous rappelle que le capital est d'abord un rapport social, un rapport social d'exploitation, faut-il préciser ou là, la démonstration devient limpide ? 

P-S : devant l'émotion et le scandale, la direction après avoir assumé, fait marche arrière et déclare que les alégations de la presse sont mensongères. Si maintenant les journalistes du Parisien (qui ont levé le lièvre) sont considéré comme des subversifs par les patrons, où va-t-on ? 

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