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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Le crime n'est pas né des sables du désert

Publié le 10 Janvier 2015 par Canaille Lerouge in 11 janvier Charlie, fascisme, lutte, solidarité

Croissant ?

Croix ?

Peut-être.

Mais alors cette dernière, gammée

Le crime n'est pas né des sables du désert



La boucle se boucle sur elle-même ; elle dispose de passants :
Les mêmes qui décapitent au moyen orient (dont leurs tuteurs de Riyad), qui cette semaine exécutent froidement dans les rédactions de Paris ou des journalistes à Tunis, attaquent une épicerie casher, oui , ceux ci se retrouvent dans ce premier cercle des Torquemada du 21e siècle.

Ceux qui massacrent violent fusillent décapitent à Kobané comme Einsatzgruppe de 1941-43 ne sont pas d'une génération spontanée jaillie du désert. Ils sont les pousses d'une idéologie qui a été cultivée sur le terreau de toute l'histoire des totalitarismes où la religion a plus servi d'amendement que de substrat fertile.

Pour qualifier ces monstres et surtout ceux qui les inspirent et encadrent, on hésite entre Savonarole, le Ku Klux Klan et les Banderistes nazis ukrainiens, Canaille le rouge ne prend pas ces exemples au hasard tant ils relèvent des trois.

Crimes racistes et antijuifs, pogrom physiques, pogroms contre l'esprit, méthodes fascistes, crimes rituels et autres ont été, sont leur fond de commerce.

Savonarole, moine intégriste dominicain du XVme siècle. Il n'est pas un théologien ; il ne met pas en place une doctrine, il prêche ; simplement. Prêcheur éloquent qui du haut de sa chaire imposera - précurseur des modes de l'état islamique d'aujourd'hui - le cadre politique qui gouvernera Florence au nom de la «Dictature théocratique de Florence». Il invente et fit fonctionner dès la fin du XVème siècle ce sinistrement fameux "bûcher des vanités" où dessins, œuvres d'art, partitions et instruments de musique étaient jetés dans le brasier tout comme la sainte inquisition y jetait hommes et femmes jugés hérétiques ou apostats ; comme des croisades (le Djihad de l'époque) aux dragonnades des cévennes et du Quercy en passant par la St Barthélemy à Paris massacraient, de l'atlantique à la palestine et retour, ceux dont tâche était donné à dieu de reconnaître les siens ?

Le KKK parce qu'organisation pré fasciste née en 1865 aux USA dans les milieux ultra du protestantisme américain sera le ferment de l'institutionnalisation de lutte pour l'esclavagisme, pour la ségrégation raciale, les pendaison et bucher et par ricochet un des piliers de la ségrégation sociale. Une organisation financée comme celles du 21ème siècle dans l'espace arabo-méditerranéen et persique par les détenteurs du capital et son système bancaire et financier. Les mêmes qui un siècle plus tard continuait le ségrégationnisme dans les états du sud, gueuletonnaient à New-York à deux pas du World Trade Center et ses Twin-Towers avec la famille Ben Laden tandis qu'un des rejetons était couvert de dollars pour brûler écoles et bibliothèques, dynamiter les sites culturels et religieux, lapider les femmes en installant les Talibans,

Crime de banderistes que celui d'une boutique cascher ou l'assassin abat et veut décimer comme nazis ukrainiens dans les fosses de Babi Yar, une population qui n'a de seul tord que de vouloir faire ses courses pour ses pratiques familiales et (ou) cultuelles comme d'autres font leur pâques ou ramadan.

Une boucle qui ferme le licou et assure l'usage de la bêtise crasse, mère de la haine et de la violence mais dont les ferments sont savamment cultivés et entretenus par ceux qui en tiennent la longe.

Oui, ceux qui ont agi à Paris sont leurs créatures aussi étrangère au croissant que Savonarole et le KKK ou Bandera le sont à la croix ou Pol Pot à la faucille et au marteau. Les symboles font de si efficaces paratonnerres aux pires exactions. Le drapeau français de Valmy annexé durant les guerres coloniales est là pour en témoigner,

Et toujours en premières lignes des victimes, ceux qui n'ont que leur voix qu'ils veulent citoyenne, leur art, et le talent de leur plume, pinceau, ou du crayon que leur rassemblement face au couteau des uns, le bûcher, la hache, la corde ou les balles des autres pour s'opposer à ces fondamentalistes du fascisme ordinaire.

Fascisme ordinaire ? Tautologie ! Il n'en est pas une ! Extra-ordinaire tant l'appellation, en soit, ne peut figurer dans le viatique ordinaire du genre humain. Il n'est pas une opinion comme une autre mais bien une tumeur qui peut devenir d'autant plus galopante que sa malignité est ignorée lorsqu'elle devient visible.

Elle ronge tout : quand à la manif du 11 la droite classique et une partie du PS invitent où laissent inviter les troupes et supporters du parti de l'auteur de « Durafour crématoire », le négationniste du crime contre l'humanité (« accident de l'histoire »), la fosse à purin où se recrute au lendemain du massacre du 7 janvier les supporter du « Charlie Martel », se répend sur les réseaux sociaux. Elle est complaisament relayée dans certains journaux. C'est cette tumeur qui ronge la France et lance ses métastases.

Quand le réflexe n'est pas de rassembler, mais d'exiger de ceux qu'on soupçonne pour des raisons de confession, couleur de peau ou autres qu'ils se désolidarisent de ceux qui sont à effectivement stigmatiser, on est dans ce nauséeux paradigme.

Qui a demandé un jour à un citoyen des États-Unis, voire au « représentant du parti républicain en France », de se «désolidariser» des tortionnaires de Guantánamo ou d'ailleurs ? Personne, et c'est heureux car là n'est pas le sujet du débat. Or, c'est à cela auquel nous assistons depuis trois jours à l'image des injonctions d'un des premiers de cordée des éditorialistes du Figaro.

Par contre, ne doit-on pas demander à ceux qui nous représentent de ne pas solliciter de solidarité de la part de ceux qui au quotidien usent du même lexique que les tueurs de la rue Appert, de Montrouge ou de la porte de Vincennes ?

Quand pour dénoncer les tueurs des Gavroches du droit de rire ou l'assassin d'un commerce casher on accueille officiellement au côté du chef de l'état pour participer à la protestation le réhabilitateur de Franco, les banderistes pogromistes aux tatouages nazis (installés par la première ligne de la manif du 11 janvier au pouvoir en Ukraine), pas besoin de chercher les métastases au microscope elle sont là sous le regard de chacun.

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