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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Le bacille SANOFI est connu et pourtant, rien pour nous en vacciner

Publié le 28 Février 2015 par Canaille Lerouge in tuberculose, profits, capitalisme, social, politique

A propos

d'un coup de gueule

venant du pourtant

si peu subversif

Ouest France

Le bacille SANOFI est connu et pourtant, rien pour nous en vacciner

"4 millions d'euros de bonus seront accordés à Olivier Brandicourt pour prendre la tête du groupe pharmaceutique. Mais cette prime d'arrivée est, selon son ancienne entreprise, une stricte compensation des avantages auxquels il a renoncé en quittant Bayer."
 

La Canaille a un pote qui bossait chez Doux, dans l'ouest.

Né du coté de Douarnenez , grandit  avec maison et famille dedans, il a retrouvé du taf (en CDD) chez un fabricant de jambon en Île de France. 

Sont nouveau tôlier ne lui a pas versé de prime pour  "compensation des avantages auxquels il a renoncé en quittant Doux".

Faut dire qu'en fait de renonciation, il n'avait pas eu trop le choix. C'était partir ou... partir. Et si tu t'imposais trop pour rester, le préfet envoyait les CRS pour négocier les conditions de ta renonciation.

Pour le bandit-tout-court de Sanofi, cela semble moins rude.

Mais le coup de gueule du journal (qui n'a pas trop chagriné les patrons de chez Doux durant ce conflit) c'est ce qui suit. Accrochez vous bien, c'est à affuter les faux  : 

Le fameux vaccin contre la tuberculose, le BCG, est en rupture de stock depuis novembre. Les enfants "à risque" peuvent quand même recevoir leur dose.

 

Depuis trois mois, le vaccin contre la tuberculose est en rupture de stock. Sanofi a interrompu sa fabrication ; mais le laboratoire distribue les doses encore disponibles au compte-gouttes pour que les enfants « à risque » puissent être vaccinés en priorité.

Une autre pénurie pose problème chez Sanofi : celle du traitement contre le cancer de la vessie. L'Immucyst, dont le bacille est le même que le BCG, connaît aussi une grave pénurie. Les autorités de santé sont obligées de se réorganiser.

Les parents s’impatientent. Certains ont fait le tour des pharmacies, en vain. D’autres s’inquiètent de voir leur bébé atteindre trois mois sans qu’il puisse être vacciné contre la tuberculose.

Tous sont confrontés au même problème : la rupture de stock du BCG (Bacille de Calmette et Guérin), fabriqué par Sanofi à Copenhague.

« Nous avons été informés en novembre par le fabricant qu’il rencontrait un « problème de production », témoigne l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui confirme qu’il existe depuis une « tension d’approvisionnement ». En d’autres termes, une pénurie.

Un « vieux vaccin »

« Le BCG, explique le Pr Daniel Floret, président du comité technique des vaccinations au Haut conseil de santé publique, est un vieux vaccin pas très facile à fabriquer, suivant des procédures anciennes. Il est assez fréquent que lors des contrôles, des lots partent à la poubelle et cela crée une pénurie. » Le labo pharmaceutique Sanofi a confirmé qu’une anomalie conduit au retrait de tout le lot, alors qu’il faut compter dix-huit mois pour produire un vaccin.

Dans sa communication de novembre, le laboratoire pharmaceutique laissait une lueur d’espoir. Il annonçait la fin de la pénurie pour février. Mais nous y sommes et nous ne voyons rien venir

 

 

Cette phrase : "les enfants à risques".

Ceux qui connaissent La Canaille savent que s'il sait se faire respecter, il n'est pas du genre provocateur. Mais quand même, quand va-t-on décider de se débarrasser des patrons à risques (à ceux qui sont sains de montrer leur certificat de vaccination, et à nous de nous assurer des rappels).

Marisol Touraine (18 ans d'accompagnement croissant des politiques du PS et taux croissant d'imposition sur la fortune ), si rapide à dégainer contre ce qui met en péril les finances publiques quand il faut fermer les urgences et supprimer les lits d'hôpitaux, va-t-elle prendre rapidement des mesures de réquisition pour imposer les fabrications que l'industrie pharmaceutique privatisée par les gouvernements depuis 1986 se refuse à fabriquer ?

Une réimplantation du "marché de la tuberculose" comme source de profit est-elle un des cadeaux (en plus de ses 4 millions d'euros de tapis rouge d'entrée) offert au nouveau patron de Sanofi ?

La suite de l'article tourne à la honte devant la politique sanitaire du pays dont les travailleurs ont imposé et construit la sécu en 1945 :

 

Cette situation, bien qu’ennuyeuse, n’a pourtant rien de catastrophique. Depuis 2007, la tuberculose régressant, le vaccin BCG n’est plus recommandé à tous les enfants et adolescents français, comme il l’était depuis 1949.

Il ne reste fortement recommandé qu’à une partie des enfants, les plus exposés à la tuberculose, « ceux dont les parents sont issus de pays à forte endémie tuberculeuse : le Maghreb, l’Afrique, l’Asie, précise le Pr Floret. Et ceux qui vivent dans des régions où l’incidence de la tuberculose dépasse dix cas pour 100 000 : l’Ile-de-France, région très urbanisée et à fort taux de population immigrée, Mayotte et la Guyane. »

Pour ces enfants, il est conseillé de « vacciner le plus tôt possible, dès la maternité même, étant donné que le BCG protège surtout contre les formes graves de tuberculose, notamment la méningite tuberculeuse qui touche essentiellement les nourrissons ». Et que c’est surtout en famille que se produit la contamination.

Pour permettre, malgré la pénurie, à ces enfants « à risque » d’avoir accès au vaccin en priorité, des doses restantes, d’avant la rupture de stock, ont été « contingentées et distribuées exclusivement aux PMI (Protection maternelle infantile) et aux Clat (Centre de lutte antituberculeuse) », assure l’ANSM. Charge à ces institutions d’établir les urgences et de faire attendre ceux qui peuvent différer la vaccination.

 

Ce qui conduit à cette situation, en France, en 2015 :

Vous ne trouverez donc quasiment pas de BCG dans les pharmacies ni chez les pédiatres de ville, sauf s’ils disposent de stocks antérieurs. Mais « pas de panique », résume l’ANSM, « des vaccins sont disponibles et ceux qui en ont vraiment besoin peuvent en bénéficier ».

Pénurie aussi pour le cancer de la vessie

La situation semble légèrement plus critique, en revanche, pour un autre type de médicament, également fabriqué par Sanofi. Depuis 2012, les malades du cancer de la vessie, en France et dans le monde, ne peuvent plus utiliser Immucyst pour se soigner.

L’usine de Toronto qui le fabriquait a connu des « problèmes techniques », selon l’ANSM qui assure le pas en savoir plus. Sur le site Internet du ministère de la Santé du Canada figure un« rapport d’incident » de juillet 2012 concernant « la présence de moisissures dans les locaux stériles de fabrication d’Immucyst ».

Ce traitement possède la même origine que le BCG : le bacille (bactérie) Mycobacterium bovis. Mais « la souche du bacille diffère et il n’est pas en même quantité dans le vaccin et le traitement », détaille l’ANSM. Immucyst est administré à plusieurs reprises au niveau de la vessie. Les bactéries provoquent des réactions immunitaires qui détruisent les cellules cancéreuses.

« Les plus malades » d’abord

Pour remplacer Immucyst, l’Agence du médicament recommande aux malades de prendre d’utiliser Oncotice ou BCG-Medac. Problème : depuis deux jours, Oncotice, fabriqué par le laboratoire MSD, « est aussi en rupture de stock » et ce, jusqu’après le 15 mars.

En attendant le retour d’Immucyst, annoncé pour « le 2e trimestre 2015 », il faudra se contenter du seul BCG-Medac. Les médecins sont encouragés par l’ANSM à « donner priorité aux patients les plus nécessiteux et les plus malades ».

 

Pour les enfants « à risque »

Cette situation, bien qu’ennuyeuse, n’a pourtant rien de catastrophique. Depuis 2007, la tuberculose régressant, le vaccin BCG n’est plus recommandé à tous les enfants et adolescents français, comme il l’était depuis 1949.

Il ne reste fortement recommandé qu’à une partie des enfants, les plus exposés à la tuberculose, « ceux dont les parents sont issus de pays à forte endémie tuberculeuse : le Maghreb, l’Afrique, l’Asie, précise le Pr Floret. Et ceux qui vivent dans des régions où l’incidence de la tuberculose dépasse dix cas pour 100 000 : l’Ile-de-France, région très urbanisée et à fort taux de population immigrée, Mayotte et la Guyane. »

Pour ces enfants, il est conseillé de « vacciner le plus tôt possible, dès la maternité même, étant donné que le BCG protège surtout contre les formes graves de tuberculose, notamment la méningite tuberculeuse qui touche essentiellement les nourrissons ». Et que c’est surtout en famille que se produit la contamination.

 

Disponible dans les PMI (lesquelles sont fermées à tour de bras depuis trente ans au nom de l'aide aux cliniques privées)

Pour permettre, malgré la pénurie, à ces enfants « à risque » d’avoir accès au vaccin en priorité, des doses restantes, d’avant la rupture de stock, ont été « contingentées et distribuées exclusivement aux PMI (Protection maternelle infantile) et aux Clat (Centre de lutte antituberculeuse) », assure l’ANSM. Charge à ces institutions d’établir les urgences et de faire attendre ceux qui peuvent différer la vaccination.

Vous ne trouverez donc quasiment pas de BCG dans les pharmacies ni chez les pédiatres de ville, sauf s’ils disposent de stocks antérieurs. Mais « pas de panique », résume l’ANSM, « des vaccins sont disponibles et ceux qui en ont vraiment besoin peuvent en bénéficier ».

Pénurie aussi pour le cancer de la vessie

La situation semble légèrement plus critique, en revanche, pour un autre type de médicament, également fabriqué par Sanofi. Depuis 2012, les malades du cancer de la vessie, en France et dans le monde, ne peuvent plus utiliser Immucyst pour se soigner.

L’usine de Toronto qui le fabriquait a connu des « problèmes techniques », selon l’ANSM qui assure le pas en savoir plus. Sur le site Internet du ministère de la Santé du Canada figure un« rapport d’incident » de juillet 2012 concernant « la présence de moisissures dans les locaux stériles de fabrication d’Immucyst ».

Ce traitement possède la même origine que le BCG : le bacille (bactérie) Mycobacterium bovis. Mais « la souche du bacille diffère et il n’est pas en même quantité dans le vaccin et le traitement », détaille l’ANSM. Immucyst est administré à plusieurs reprises au niveau de la vessie. Les bactéries provoquent des réactions immunitaires qui détruisent les cellules cancéreuses.

« Les plus malades » d’abord

Pour remplacer Immucyst, l’Agence du médicament recommande aux malades de prendre d’utiliser Oncotice ou BCG-Medac. Problème : depuis deux jours, Oncotice, fabriqué par le laboratoire MSD, « est aussi en rupture de stock » et ce, jusqu’après le 15 mars.

En attendant le retour d’Immucyst, annoncé pour « le 2e trimestre 2015 », il faudra se contenter du seul BCG-Medac. Les médecins sont encouragés par l’ANSM à « donner priorité aux patients les plus nécessiteux et les plus malades ».

"Les patients les plus nécessiteux " ce qui revient audela des priorités sanitaires et sociales à institutionaliser l'inégalité de traitement mais aussi à reconnaitre l'inégalité sociale devant le risque tant les études épidémiologiques démontre la nature sociale de la tuberculose. 

(pour mémoire, allez sur la toile et regardez la carte parisienne de la maladie en 1905, comparez là à la carte des barricades sous la Commune et celles de l'insurrection de 1944, vous mesurerez le lien). Dédié à ceux qui refusent de voir les implications de classe des politiques sanitaires et leur liens avec les pseudo déficit.

Il y a des jours comme cela, ou Canaille le Rouge regrette avec force le désarmement des milices patriotiques dès la fin aout 1944. 

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P
Juillet 2015. Toujours la pénurie. Le BCG de Sanofi-Pasteur connait des problèmes de fabrication dans l'usine de Copenhague. Immucyst une autre forme de BCG, traitement de référence efficace des tumeurs de la vessie non infiltrant le muscle (80% des cas), n'est plus produit par l'usine de Toronto du même laboratoire depuis 2012. Il en résulte une grave pénurie qui se prolonge. Un collectif cancer vessie vient de se créer pour demander de rétablir l'approvisionnement régulier du BCG intravésical qui agit par immunothérapie grâce à des instillations. Contact:cancer.vessie@orange.fr<br /> Trois pétitions circulent dont voici les liens :<br /> http://www.mesopinions.com/petition/sante/cancer-vessie-demandons-stocks-medicaments-connus/13226/page4<br /> https://secure.avaaz.org/fr/petition/Madame_la_Ministre_de_la_Sante_Marisol_Touraine_Retablir_lapprovisionnement_du_BCG_pour_traiter_le_cancer_de_la_vessie/?copy<br /> http://www.mesopinions.com/petition/sante/recours-collectif-cancer-vessie-traitement-essentiel/14208
P
La pénurie de BCG destiné à traiter 80% des tumeurs de la vessie a commencé en 2012 à la suite de la fermeture de l’usine canadienne de Sanofi-Pasteur qui produisait Immucyst81. L’usine n’avait pas satisfait au contrôle de la stérilité du produit lors d’une inspection. Les spécialités de substitution, Oncotice et BCG-Medac, n’ont pas été produites en quantité suffisante pour satisfaire aux besoins mondiaux croissants. En France, l’agence chargée de la sécurité des médicaments et l'Agence française d’Urologie, dans des communiqués communs répercutaient fidèlement les annonces des laboratoires et géraient la pénurie par de nouveaux protocoles. Dès 2012, elles annonçaient la reprise prochaine de la fabrication d’Immucyst qui était, en réalité, repoussée de mois en mois. Actuellement Sanofi-Pasteur annonce la reprise pour le second semestre 2015. La pénurie a entraîné un contingentement qui a eu pour conséquence une dégradation des soins pouvant aboutir pour certains patients à une ablation de la vessie. Le public n’était pas averti de la gravité de la situation. Finalement, avec retard, à la faveur d’un cas particulier, il y a eu un article du Parisien, le 14 janvier, avec l’intervention courageuse d’un urologue, article repris par La Nouvelle république du 31 janvier. Le 4 février intervenait énergiquement le Canard enchaîné et le 5, sur le site Allodocteurs la rédaction publiait un communiqué plutôt timoré. Le 19, une bonne intervention sur le site Pourquoidocteur faisait état de la vigueur des réactions des médias belges. Il faudrait qu’au niveau national et européen les autorités politiques et médicales agissent plus énergiquement auprès des laboratoires en n’acceptant pas, par exemple, que des médicaments indispensables et non remplaçables soient fabriqués dans un unique site. Les moyens de pression ne manquent pas.