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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Lisez-vous l'Equipe ?

Publié le 28 Février 2015 par Canaille Lerouge in sport, foot, l'Equipe, racisme, fascisme, Ukraine, Nazis

Canaille le Rouge non.

Et cela

ne trouble pas ses nuits

 

Lisez-vous l'Equipe ?

Supporters du Dynamo de Kiev aux couleurs des massacreurs de Tulle et d'Oradour

Curieux de voir comment après les "incidents" de Kiev le quotidien qui met le départ de Ribery au même niveau que celui de V. Hugo à Guernesey, une défaite dans une quelconque demie-finale à celui de Trafalgar, une victoire à Bir Hakeim, informe ses lecteurs de ce qui c'est passé l'autre soir à Kiev.

Canaille le Rouge, crampons au pieds, coquille et protèges tibias, s'est aventuré dans les colonnes du clone sportif du Parisien pour voir comment était traité l'évènement.

Le voyage fut court :

" Le huitième de finale retour de Ligue Europa entre le Dynamo Kiev et Guingamp a été interrompu à la 79e minute en raison de débordements en tribunes. L'arbitre a préféré suspendre la partie neuf minutes. Les deux équipes sont alors retournées aux vestiaires en attendant que le service d'ordre rétablisse le calme. Puis elles sont revenues sur le terrain et le match a repris. Les supporters du Dynamo se sont dirigés de façon menaçante vers la tribune où se trouvait la poignée de supporteurs bretons, qui ont immédiatement quitté le stade. Des coups étaient échangés entre supporters et stadiers." (fin de citation comme on dit dans la presse)

Même franchement très court.

Le journaliste de France info qui ne tarissait pas d'éloges sur la ferveur des "supporters-patriotes" engagés sur le stade comme dans le bataillon d'Azov (un détachement nazi qui est responsable de crime de guerre dans l'est de l'Ukraine) a apporté une explication de ce coup de colère.

Est-ce représentatif du Q.I. d'une partie de toute la cohorte de ces bruns oblitérés du cortex en général qui prennent les tribunes des stades pour des antichambres de Nuremberg ou seulement à ceux des tribunes de Kiev, ils se seraient fâchés parce qu'ils "ont confondu le drapeau français avec le drapeau russe" hypothètisent  des journalistes. 

La Canaille (pourtant peu indulgeant et vigilant sur la question) n'imaginait pas qu'ils puissent en être arrivés si bas du point de vue neuro-végétatif.

 

Voici ce que chacun peut lire sur la toilehttp://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/ukraine-les-supporters-du-dynamo-kiev-la-tete-aussi-la-guerre-649381

"les Ultras du Dynamo Kiev ne se contentent pas de collecter de l’aide : ils partent aussi sur le front. Ils s’engagent dans des bataillons, des groupes paramilitaires. Ils seraient actuellement plusieurs dizaines, explique Artem Houdoleiev qui ne veut pas donner de chiffres exacts. Serguii, autre responsable des Ultras, confirme : "Plusieurs de mes amis sont partis à la guerre, en ce moment ils sont près de Marioupol où ils sont engagés dans le bataillon Azov",  un régiment connu pour ses positions ultra-nationalistes et proche de l’extrême-droite. Son emblème orne d’ailleurs le t-shirt d’un des jeunes présents dans le local. Ce groupe recrute donc dans les travées du stade Olympique où ce jeudi soir, les ultras du Dynamo chanteront la gloire de ceux qu’ils appellent leur héros, et conspueront celui qu’ils nomment le président du pays d’à côté, comprenez Vladimir Poutine.

"Être au match avec les ultras, ça me touche au plus profond de mon âme, de mon cœur. Par exemple, après le match, pendant une journée je ne peux pas parler calmement, d’ailleurs je n’ai plus de voix, tu te lâches à 300 % parce que tu sens que ce n’est pas simplement du sport ; c’est le soutien non seulement à ton équipe mais aussi à tout le pays, on doit aussi montrer l’unité de tout le pays", explique Tania. D’ailleurs, depuis le début du conflit avec la Russie, les supporters de tous les clubs du pays ont adhéré à une charte de bonne conduite : insultes et agressions sont interdites entre eux (souligné par CleR) quelles que soient les rivalités du passé. C’est en quelque sorte l’union sacrée du football ukrainien.

"interdites entre eux" mais contre les autres...c'est l'union sacrée.

Mais cela, les lecteurs de l'Equipe ne le sauront pas (peut-être que le texte est peut-être un peu long pour nombre d'entre eux). 

Il est vrai qu'à l'impossible nul n'est tenu: les bonnes fées penchées sur le berceau du titre à sa naissance avaient vite retiré la brassière un peu trop vert de gris du nouveau né.

Sur jacques Godet son fondateur (qui avant dirigeait "l"Auto"), personnage trouble aussi peu progressiste que le ci-devant réactionnaire Coubertin (de, baron, un homme aux convictions d'un "colonialisme teinté de racisme et une misogynie affirmée") voici ce que peu de lecteurs du titre savent :

"Après avoir paru sous l’Occupation jusqu’au 17 août 1944L'Auto est frappé d’interdiction de parution. Jacques Goddet use alors de toutes ses relations avec la Résistance pour réhabiliter le journal sous un autre titre. L'Équipe, nouvelle formule, parait le 28 février 1946 (trois fois par semaine)".

Comme pudiquement les choses sont dites.

Même le Figaro (à partir du 24 novembre 42 il est vrai) ne paraîtra pas. La presse de Godet, si.

Quand on a publié quand le Veld'hiv ne servait pas qu'au vélo, ça crée des attaches.

Cela ne prédispose pas à la porter les valeurs humanistes du sport et encore moins ses obligations autant morales que statutaires de tolérence et fraternité humaine.

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