1er mai
Au delà des cortèges revendicatifs
et des troubles à l'ordre public
Quand une ou un cheminot(e), un(e) salarié(e) de la RATP, un(e) membre du personnel d'un hôpital ou de la CAF est victime d'une agression, ses collèques, par une élémentaire solidarité, débrayent et interpellent leur direction sur les moyens mis en oeuvre pour assurer la sécurité au travail.
Pour les cheminot(e)s, nous (enfin, même si La Canaille est solidaire... ils) disons "poser la sacoche".
Le premier mai, des journalistes en service ont été sous l'oeil des caméras victimes d'agressions manifestes.
Outre que nous n'avons pas entendu les directions indiquer une volonté de faire poursuivre les responsables en justice (alors qu'ils sont tous parfaitement identifiables et pour le plus grand nombre identifiés), plus grave, les journaux écrit, radiodiffusés ou télévisés sont sortis sans communiqué en une. Ni des rédactions ni des directions. Pas de débrayages, pas de convocation de réunions d'aucune commission paritaire. Pas d'intervention des ministères de tutelle assurant constitutionellement la liberté de l'information.
Le prefet de police ne dit rien.
Le medef si prompt à appeler les CRS pour une usine en grève, devant les "violations de propriété privée", là quand c'est par la milice privée du f-haine, il se tait.
Des fachos frappent des journalistes, à part un communiqué immédiat du SNJ CGT, quelle riposte? Quels appels à boycotter les auteurs de l'agression?
Des femmes, courageuses, quelques soit par ailleurs l'appréciation qu'on peut porter à leur forme d'action (mais au moins elles ne restent pas passives) se font tabasser sous les yeux des caméras et la police protège ou accompagne les agresseurs, les images en témoignent. Et pas d'appel politique, syndical, associatif à un sursaut démocratique ? Aucun parlementaire de quelque gauôche que ce soit qui n'interpelle premier ministre et celui de l'intérieur ?
Les politiques sont tous tombés en qatartie?
Les découpeurs médiatiques de cartes de presse où sont-ils ?
Quelle manifs oprganisent-ils ?
Ce premier mai aura montré la réalité des fascistes du f-haine, mais aussi la veulerie de ceux qui leur servent la soupe quand leurs collègues sont par les mêmes agressés.
Belle leçon de destruction civique de la part des donneurs de leçon de déontologie.
Ceux qui se taisent, ceux qui laissent faire ceux qui banalisent la peste brune à laporte de la maison devront aussi rendre des comptes de leur complaisance.