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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Tefal (suite) ou quand le proc se fait rappeler à l'ordre

Publié le 3 Juin 2015 par Canaille Lerouge in lutte de classe, patronat, capitalisme, exploitation

Le procureur

n'est pas

au dessus des lois

de la République

Tefal (suite) ou quand le proc se fait rappeler à l'ordre

La lutte de classe n'est pas une invention c'est le concret de l'organisation économico politique du système, ses régimes et ceux qui organisent ou acceptent sa pérennisation.

Vous avez certainement en mémoire le tollé en cascade qu'avait créé l'acharnement judiciaire contre une inspectrice du travail faisant son boulot comme il doit être fait (http://canaille-le-rouge.over-blog.com/2015/05/tefal-a-poele-les-libertes-sauf-pour-les-tauliers.html),

La cerise sur ce gâteau d'infâmie juridique ayant été posée par les réquisitions du procureur.

Voila une suite qui devrait participer à calmer - momentanément - les ardeurs patronales mais comme il semble que depuis plus d'un siècle et demi le patronat local est encore plus réactionnaire que la moyenne de l'espèce pourtant déjà haut placée dans la hiérarchie de la parsitologie économico politico sociale répréssive, autant rester vigilant et affirmer la défence de l'Inspection du travail autat menacé par le patronat que par le titulaire du maroquin au minitère du travail, le si patronalo-macron compatible Rebsamen. 

 

 

 

 

Tefal (suite) ou quand le proc se fait rappeler à l'ordre
Tefal (suite) ou quand le proc se fait rappeler à l'ordre

Pour y voir clair dans le dossier : 

 

 

Une inspectrice du travail envoyée en correctionnelle pour avoir rempli sa mission.

Laura Pfeiffer, inspectrice du travail, a découvert et dénoncé des irrégularités dans l’accord sur les 35 heures en vigueur dans l’entreprise Tefal, accord dont elle a demandé la renégociation, ce qui n’est pas sans conséquences financières pour l’entreprise.

  • Elle a alors reçu plusieurs « mises en garde » avant d’être mise « hors-jeu » par sa propre hiérarchie sous la pression de l’entreprise.

  • Puis le procureur d’Annecy a décidé de la poursuivre pour recel et violation du secret professionnel suite à la plainte déposée par l’entreprise Tefal.

Malgré l’avis du Conseil national de l’Inspection du Travail dénonçant les pressions exercées par l’entreprise Tefal et l’absence de réaction et de soutien de sa hiérarchie, l’inspectrice du travail devenue trop gênante, est appelée à comparaitre le 5 juin devant le tribunal correctionnel pour avoir exercé sa mission de défense des intérêts des salarié-e-s et dénoncé les attaques portées contre l’indépendance de l’inspection du travail.

  • Elle est appelé à comparaitre ainsi que le salarié qui a permis de dévoiler la vérité et l’ampleur des pressions subies par l’inspectrice.

  • Lui a déjà été licencié par l’entreprise Tefal pour faute grave : avoir lancé l’alerte, c’est-à-dire avoir fourni à l’inspectrice des éléments révélant les pressions exercées par l’entreprise sur la direction du travail.

Communiqué de presse – Groupe Front de Gauche – Région Rhône-Alpes

La page web de France3"Alpes"

Dans l'avis du CNIT, le Conseil National du Travail, c'est écrit noir sur blanc: " ... tant l’entreprise que l’organisation patronale qu’elle a sollicitée ont cherché à porter atteinte à ces exigences (d'indépendance, ndlr) en tentant d’obtenir de l’administration (préfet) et du responsable hiérarchique le changement d’affectation de l’inspectrice et par là-même la cessation de l’action de contrôle à l’égard de l’entreprise." En clair, Tefal et leMEDEF auraient bel et bien fait pression, en 2013, sur une inspectrice du travail d'Annecy, qui travaillait sur le dossier Tefal.

Mais revenons à l'affaire dévoilée par l'Humanité en décembre 2013...

En janvier 2013, Laura Pfeiffer, inspectrice du travail en Haute-Savoie, découvre une irrégularité dans l'accord 35 heures de l'entreprise Tefal (près de 2 000 salariés à Rumilly dans la banlieue d'Annecy). Elle demande sa renégociation, qui peut entraîner de gros frais pour l'entreprise. Tefal ne l'entend pas de cette oreille.

Le 19 avril 2013, l'inspectrice est convoquée par son supérieur hiérarchique, le Directeur Départemental du Travail. Selon elle, il lui demande tout simplement de revoir sa position sur ledit accord. "Des termes très vifs", selon le CNIT. Laura Pfeiffer est ensuite arrêtée pour maladie pendant plusieurs mois.

En octobre 2013, elle reçoit un mail anonyme repris par l'Humanité et Libération. Ce courriel ferait état de documents confidentiels, qui prouveraient les pressions exercées par Tefal et le Medef sur le supérieur de l'inspectrice. Les deux journaux font état de plusieurs rendez-vous entre Tefal et les Renseignements Généraux, et surtout avec le Directeur Départemental du Travail, "la veille du passage de savon", comme l'écrit Libé.

Le 10 juillet 2014, le CNIT, Conseil National de l'Inspection du Travail, sorte de Conseil de l'Ordre de la Profession, saisi par Laura Pfeiffer, rend donc son avis sur ce dossier. Pour le CNIT, l'entreprise Tefal et l'organisation patronale Medef ont bien cherché à porter atteinte à l'indépendance de l'inspectrice en tentant d'obtenir son changement d'affectation. 

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